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À surveiller: CGI, Alphabet et Merck

Jean Gagnon|Mis à jour le 15 avril 2024

Que faire avec les titres de CGI, Alphabet et Merck ? Voici quelques recommandations d'analystes.

Que faire avec les titres de CGI, Alphabet et Merck? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

CGI (GIB.A, 96,08 $): Un analyste très enthousiaste

CGI a une fois de plus divulgué de bons résultats pour son deuxième trimestre, mais ce qui plait à Richard Tse, analyste à la Financière Banque Nationale, c’est que la compagnie solidifie les fondations qui lui assureront croissance et expansion de multiple.

«Nous continuons de croire que CCI progresse dans sa chaine de valeur en augmentant la proportion de ses revenus provenant de l’internet et du numérique, là où les marges bénéficiaires sont les plus intéressantes», dit-il.

Les revenus de 3,1 milliards, les bénéfices ajustés avant intérêts et impôts (BAII) de 454 millions, les bénéfices par action ajustés de 1,17$ et les flux de trésorerie provenant des opérations de 462 millions ont tous soit rencontré les attentes des analystes ou les ont légèrement surpassé, note Richard Tse.

Ce qui ajoute à l’attrait de CGI, ce sont également ses attributs défensifs, indique l’analyste. Entre autres, ses revenus et ses flux de trésorerie récurrents, ainsi que ses options de procéder à des fusions et acquisitions compte tenu de sa capacité d’exécution maintes fois démontrée.

De plus, bien que les revenus provenant des fonctions d’intégration de système et de consultation demeurent solides, CGI s’est engagé de plus en plus au cours des dernières années dans des contrats de sous-traitance (outsourcing). Cela lui assure des revenus récurrents tout en la protégeant des aléas des marchés, selon l’analyste.

La croissance des revenus de CGI sera bien appuyée, croit également l’analyste, car 42% des commandes récentes proviennent de nouveaux clients. De plus, une enquête menée auprès de ses clients lui révèle que seulement 8% d’entre eux ont en place une stratégie numérique. «Il y a là, à même sa base de clients, du travail pour plusieurs années à venir», conclut l’analyste.

En conséquence, Richard Tse maintient sa recommandation de «surperformance», et révise de façon significative son cours cible de 100$ à 120$, ce qui se traduirait par une appréciation du titre de près de 25%.

Alphabet (GOOG, 1 168,08 $US): Hey Google, que t’arrive-t-il ?

Alphabet (GOOG, 1 168,08 $US): Hey Google, que t’arrive-t-il ?

C’est la question que les investisseurs ont probablement posé à leur «Google Home» mardi matin en voyant le titre perdre plus de 100$US dès l’ouverture de la séance.

La divulgation des résultats financiers du premier trimestre a certainement pris les investisseurs par surprise, car le cours de l’action avait bondi de 15$US la veille pour clôturer la séance 1 287$US, à quelques sous près de son sommet historique.

Alphabet est un conglomérat formé en 2015 de sociétés précédemment détenues par Google et dont le siège social est situé à Mountain View, Californie.

La rythme de croissance des revenus de publicité de Google a diminué de façon significative au premier trimestre, tombant à 16,7%, soit en-dessous du seuil psychologique de 20% note Maria Ripps, analyste chez Canaccord Genuity. La croissance des revenus de publicité avait avoisiné 22% à chaque trimestre en 2018.

Toutefois, compte tenu de la position dominante que lui confère son engin de recherche, ainsi que son exposition à des vecteurs de croissance additionnelle tels YouTube, Cloud et Other Bets, l’analyste croit quel le titre retrouvera du tonus et continuera de bien faire relativement à la plupart des autres géants de la technologie. En conséquence, Mme Ripps maintient sa recommandation d’achat et son cours cible de 1 250$US.

La direction d’Alphabet explique la diminution du rythme de croissance par plusieurs changements de produits survenus au même moment, tel par exemple des modifications au système de recommandation de contenu de YouTube de façon à diminuer le contenu sujet à transgresser les lignes directrices de la plateforme.

 

Merck (MRK, 78,72 $US): La concurrence sera forte

Merck (MRK, 78,72 $US): La concurrence sera forte

La société pharmaceutique dont le siège social du groupe se trouve à Darmstadt en Allemagne a dévoilé de bons résultats pour le premier trimestre, dont des revenues en croissance de 8%, note Alex Arfaei, analyste chez BMO Marchés de capitaux.

Mais l’attention se portera maintenant sur le secteur de l’immuno-oncologie, croit l’analyste. C’est qu’il s’agit d’un marché qui pourrait atteindre 50 milliards de dollars américains d’ici 10 ans, et qu’il croit que Merck pourrait occuper 45-50% de ce marché.

Déjà, lors du dernier trimestre, la croissance des ventes était en bonne partie attribuable au Keytruda, son médicament-phare de lutte contre la cancer du poumon.

Bien qu’il reconnaisse le succès que constitue le Keytruda, l’analyste ne peut s’empêcher de voir que 4 ou 5 concurrents présenteront bientôt des résultats de recherche portant sur le traitement du cancer du poumon «non à petites cellules» (NSCLC). Des essais cliniques pourraient démontrer des résultats comparables au Keytruda, selon l’analyste.

Alex Arfaei reconnait que Merck possède quelques actifs prometteurs dans sons pipeline. «Mais aucun d’eux ne pourrait compenser une défaillance du marché du Keytruda», dit-il.

À la suite des résultats du premier trimestre, l’analyste hausse légèrement ses prévisions de bénéfices par action du deuxième trimestre de 1,12$US à 1,15$US, et ceux pour l’ensemble de l’année 2019 de 4,67$US à 4,78$US.

Compte tenu de l’évaluation du titre et de l’incertitude devant les avancés de ses concurrents, il préfère pour l’instant demeurer sur les lignes de côté. Sa recommandation est de «performance égale au marché», et son cours cible est de 84$US.