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À surveiller: CGI, Google et Bombardier

Denis Lalonde|29 avril 2020

À surveiller: CGI, Google et Bombardier

Un appareil Global 6500 de Bombardier (Photo: courtoisie)

Que faire avec les titres de CGI, Alphabet (Google) et Bombardier? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

CGI (GIB.A., 85,47$): le contrôle des coûts permet une hausse des bénéfices

Les résultats de CGI au second trimestre de l’exercice 2020 sont conformes aux prévisions, tant du côté des données financières que des contrats, selon l’analyste Maher Yaghi, de Valeurs mobilières Desjardins.

«La société a fait état de l’implantation d’un plan de réduction des coûts, mais sans en préciser l’amplitude», note-t-il.

Ce dernier dit s’attendre à ce que la demande pour les services informatiques et les signatures de nouveaux contrats soient sous pression au cours des prochains mois, tout en étant d’avis que la bonne équipe de direction, le contrôle des coûts et la présence de l’entreprise dans des verticaux «robustes» devraient protéger la capacité de CGI à générer des bénéfices.

«De plus, le bon bilan financier et les liquidités de l’entreprise vont donner les outils à son équipe de direction pour naviguer à travers cette période d’incertitude», croit M. Yaghi.

Ce dernier note que les revenus consolidés ont atteint 3,13 milliards de dollars au second trimestre, légèrement sous le consensus des analystes établi à 3,16 milliards de dollars. Le bénéfice ajusté avant intérêts et impôts de CGI ressort à 483 millions de dollars, alors que les analystes anticipaient 481 millions de dollars.

De plus, l’entreprise a généré des liquidités de 396 millions de dollars durant le trimestre, ce qui est aussi sous le consensus des analystes fixé à 448 millions de dollars.

Malgré tout, selon M. Yaghi, l’accès aux capitaux ne constitue pas un enjeu pour CGI, qui a renouvelé plus tôt cette année une facilité de crédit de 1,8 milliard de dollars.

L’analyste conserve sa recommandation d’acheter le titre et son cours cible sur un an de 96$.

 

Alphabet (Google): les résultats tiennent mieux le coup que prévu

Alphabet (Google): les résultats tiennent mieux le coup que prévu

Malgré les craintes, les résultats financiers d’Alphabet, société mère de Google (GOOGL., 1343,56$US), ont mieux tenu le coup que prévu au premier trimestre.

Même si, dans l’ensemble, les résultats sont inférieurs aux prévisions, les revenus publicitaires ont progressé de 10,4% par rapport au trimestre correspondant il y a un an, à 33,8 milliards de dollars, alors que l’analyste Maria Ripps, de Canaccord Genuity, anticipait une croissance de 11%.

«En clair, les résultats sont plus stables que ce qu’anticipaient des prévisions plus pessimistes», dit-elle.

Les activités de Google dans l’infonuagique ont aussi progressé de plus de 50% année sur année pour un quatrième trimestre consécutif, atteignant 2,8 milliards de dollars.

«En regardant au-delà des impacts à court terme de la COVID-19, nous voyons Google bénéficier de la pandémie», ajoute Mme Ripps, qui soutient que la demande pour la plateforme Google Cloud bénéficie d’un «vent de dos».

La direction de la société montre également, selon elle, une gestion prudente de ses dépenses, un bilan financier solide et poursuit son programme de rachat d’actions. «Cela nous conforte dans la capacité d’Alphabet à résister à ces perturbations à court terme», affirme-t-elle.

L’analyste conserve sa recommandation d’achat sur le titre, de même que son cours cible sur un an de 1550$US. Au cours des 52 dernières semaines, le titre a oscillé entre 1008 et 1530$US.

 

Bombardier: un analyste abaisse sa recommendation

Bombardier: un analyste abaisse sa recommendation

RBC abaisse sa recommandation sur le titre de Bombardier (BBD.B., 0,43$) en raison de l’incertitude provoquée par la pandémie de COVID-19. «Nous réduisons nos prévisions en raison de la hausse du risque opérationnel lié à la COVID-19, alors qu’une hausse de la demande à long terme pour les avions d’affaires est aussi à risque», écrit l’analyste Walter Spracklin.

M. Spracklin abaisse sa recommandation sur le titre à «performance égale au secteur», elle qui était auparavant à «surperformance». Son cours cible sur un an est quant à lui abaissé à 0,50, lui qui était de 3,50$.

Bombardier doit dévoiler ses résultats du premier trimestre le 7 mai avant l’ouverture des marchés. L’analyste s’attend à un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) consolidé de 146 millions de dollars, sous le consensus des analystes actuellement fixé à 178 millions de dollars.

«Même si le gouvernement du Québec a annoncé un retour au boulot progressif dès le 11 mai, nous anticipons que l’arrêt de production lié à la crise de la COVID-19 aura un impact significatif sur le redémarrage des activités à court terme», écrit M. Spracklin.

«Pour refléter cette dynamique et les défis logistiques pour finaliser les livraisons d’appareils», l’analyste réduit ses prévisions de livraisons d’avions d’affaires pour 2020 et 2021.

L’analyste croit que Bombardier livrera 102 appareils cette année et 129 en 2021. Avant la crise, les attentes étaient respectivement à 162 en 2020 et à 173 en 2021.

Au cours des 12 derniers mois, Bombardier a annoncé la vente de sa division ferroviaire à Alstom et la vente de ses avions régionaux à la société japonaise Mitsubishi.