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À surveiller: CGI, IBM et Freeport-McMoRan

Jean Gagnon|Publié le 27 janvier 2020

Que faire avec les titres de CGI, IBM et Freeport-McMoRan? Voici quelques recommandations d'analystes.

Que faire avec les titres de CGI, IBM et Freeport-McMoRan? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

 

CGI (GIB.A, 113,29 $): un analyste hausse son cours cible avant même le dévoilement des résultats

La société de services-conseils en technologie de l’information de Montréal présentera ses résultats du premier trimestre 2020 mercredi matin alors que le titre se négocie déjà à un niveau record.

Le consensus des analystes prévoit des revenus de 3,14 milliards $, des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajustés de 571 millions $ et des bénéfices par action ajustés de 1,25$.

Pour Thanos Moschopoulos, analyste chez BMO Marchés des capitaux, ces chiffres impliquent une croissance organique d’environ 4% comparativement à l’année précédente.

L’analyste, dont la recommandation pour le titre est «surperformance», hausse dès maintenant son cours cible de 117$ à 125$. La raison est qu’il croit que CGI parviendra à atteindre ses prévisions de bénéfices par action ajustés pour les deux prochaines années, soit 5,18$ en 2020 et 5,61$ en 2021. Le contexte actuel des dépenses qui s’effectuent dans ce secteur est favorable à l’atteinte de ces objectifs, selon lui.

Mais aussi, l’analyste rencontrait récemment les dirigeants de CGI pour les opérations du Royaume-Uni/Australie, ainsi que ceux du sud et de l’ouest de l’Europe.

Ces régions comptent pour 25% des bénéfices avant intérêts et impôts (BAII) de la société, note l’analyste. Il a pu constater que le pipeline d’affaires de CGI au Royaume-Uni est en bien meilleure santé qu’on aurait pu le croire, compte tenu des incertitudes causées par le Brexit. Par contre, les affaires en France semble décélérer quelque peu à cause d’une certaine mollesse du secteur des services financiers.

Mais surtout, l’analyste indique que les propos des dirigeants de CGI sur le vieux continent font état de la constance dans la stratégie et l’approche de la société dans ses opérations outre-mer. Ces dirigeants lui ont confirmé l’importance d’avoir une présence locale, de bien soutenir la culture de l’entreprise, ainsi que les bases sur lesquelles repose la stratégie de développement, tous des facteurs qui ont permis la bonne performance de l’entreprise jusqu’à ce jour.

 

IBM (IBM, 140,56 $US): il en faudra plus pour convaincre l’analyse de la BMO

IBM (IBM, 140,56 $US): Il en faudra plus pour convaincre l’analyse de la BMO

Les résultats trimestriels de IBM publiés la semaine dernière ont finalement suscité un certain intérêt pour le titre. Mais ce fut de courte durée. Le titre s’est retrouvé quelques séances plus tard à peine plus élevé que la veille de l’annonce des résultats.

Keith Bachman, analyste chez BMO Marchés des capitaux, est un de ceux qui avoue ne pas être convaincu qu’une tendance à la hausse durable du titre peut s’installer actuellement.

Deux grandes questions subsistent, selon lui. D’abord, est-ce que IBM peut générer une croissance des revenus durables? Et aussi, peut-elle faire croitre ses flux de trésorerie libres? Les récents résultats n’ont pas fourni de réponse à l’une et l’autre de ces questions, selon l’analyste.

En tenant compte des nombreuses composantes de l’entreprise, l’analyste estime que la croissance des revenus demeure faible. De plus, si la société atteint son objectif en terme de flux de trésorerie libres, cela signifiera uniquement une troisième année successive de croissance nulle.

L’analyste maintient sa recommandation de «performance égale au marché». Bien qu’il augmente légèrement son cours cible de 152$US à 155$US, il indique que le géant de l’informatique doit démontrer qu’il peut améliorer sa croissance organique pour que le titre puisse connaitre une embellie valable.

L’analyste reconnait que l’acquisition de Red Hat complétée l’été denier a permis une solide performance du secteur de l’infonuagique au quatrième trimestre. La société rapporte que les revenus ont augmenté de 24% comparativement à l’année précédente.

Toutefois, au rythme actuel, Red Hat fournit moins de 5% des revenus consolidés de IBM. Certes, sa contribution aide, mais elle demeure une composante de l’ensemble relativement petite, estime l’analyste.

 

Freeport-McMoRan (FCX, 11,84 $US): la préférée du secteur des mines et métaux

Freeport-McMoRan (FCX, 11,84 $US): la préférée du secteur des mines et métaux

Bien que les résultats du quatrième trimestre de la société minière de Phoenix, Arizona, ont surpassé les attentes, la réaction en bourse a été plutôt mitigée.

David Gagliano, analyste chez BMO Marchés des capitaux, croit tout de même que la société qui exploite la mine de Grasberg en Indonésie, perçue comme étant le plus gros gisement d’or au monde, est bien placée pour être la société que préfèreront les investisseurs désireux d’avoir une exposition dans le secteur des mines et métaux.

Sa recommandation est «surperformance», et son cours cible est de 17$US.

Freeport-McMoRan a réalisé des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajustés de 891 millions $US au quatrième trimestre, bien au-dessus des attentes à la fois de l’analyste de la BMO, qui prévoyait 701 millions $US, et du consensus des analystes qui se situait à 685 millions $US.

Après cet excellent trimestre, l’analyste abaisse toutefois ses prévisions de BAIIA pour 2020. Les bénéfices seront 3,4 milliards $US plutôt que de 3,9 milliards $US. Quant aux bénéfices par action, sa prévision passe de 0,69$US à 0,47$US. Les volumes de production prévus demeurent relativement inchangés, mais les coûts et les dépenses en capital pour 2020 prévus par la société sont supérieurs à ses prévisions.

Il rappelle que 2020 demeure une année de transition à la mine de Grasberg alors que le développement souterrain progressera plus rapidement que les estimations faites précédemment. L’analyste prévoit que le BAIIA atteindra ensuite 6,3 milliards $US en 2021.