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À surveiller: CGI, Kirkland Lake Gold et Stornoway

Jean Gagnon|Mis à jour le 15 avril 2024

Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.

Que faire avec les titres de CGI, Kirkland Lake Gold et Stornoway ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

CGI (GIB.A, 102,20 $): le titre est déjà très bien évalué selon l’analyste de Desjardins

Le Groupe CGI divulguera ses résultats du troisième trimestre le 31 juillet, et l’analyste de Desjardins, Maher Yaghi, prévoit qu’ils seront conformes aux attentes du consensus des analystes, soit une croissance organique en accélération sur le trimestre précédent, et des marges d’opérations qui continuent de croître, bien qu’à un rythme plus lent.

Les perspectives de la firme de Services-conseils en technologie de l’information (TI) et management demeurent excellentes, croit l’analyste. Mais le titre est déjà cher, selon lui, ce qui l’incite à conseiller aux investisseurs de demeurer sur les lignes de côté, en attendant un meilleur point d’entrée.

Pour le trimestre qui s’est terminé le 30 juin, l’analyste prévoit des revenus de 3,15 milliards, des bénéfices avant intérêts et impôts ajustés (BAII) de 474 millions et des bénéfices par action ajustés de 1,22 $. L’acquisition de la société suédoise Acando en avril devrait étayer la croissance des revenus attribuable aux fusions et acquisitions de 3 % comparativement à 0,7 % lors du trimestre précédent.

La recommandation de l’analyste de Desjardins est « Conserver », et son cours cible est de 101,50 $. Pour déterminer cette cible, il utilise trois différentes techniques après avoir posé les hypothèses qu’il n’y aurait pas de nouvelles acquisitions, mais que la firme effectuerait des rachats d’actions d’environ 1,2 milliard au cours de l’année. D’abord, sur la base des flux de trésorerie actualisés, l’analyste estime une valeur de 98,12 $. Puis, en appliquant un multiple de 20 fois aux bénéfices par action estimés pour l’année financière 2020, l’évaluation grimpe à 110,27 $. Enfin, en utilisant un multiple de 11 fois les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement estimé pour 2020, l’évaluation tombe à 96,24 $, pour une moyenne de 101,50 $.

Kirkland Lake Gold (KL, 55,15 $): la firme prévoit un bon deuxième semestre

Le producteur d’or qui exploite des mines au Canada et en Australie a annoncé hier des résultats de production pour le deuxième trimestre 2019 de 214 600 onces, ce qui est quelque peu inférieur aux attentes de Brian Quast, analyste chez BMO Marchés des capitaux, qui prévoyait 228 500 onces.

Cet écart négatif entre la production et la prévision de l’analyste est attribuable principalement à une contribution plus faible des actifs canadiens qui a annihilé un résultat meilleur que prévu à la mine de Forestville en Australie.

Les résultats intéressants en Australie sont principalement imputables à la haute teneur du minerai extrait. Ces résultats auront donc un impact favorable sur le coût moyen de production, note l’analyste.

La firme dont le siège social corporatif est à Toronto maintient ses prévisions de production de 950 000 à 1 000 000 d’onces pour l’ensemble de l’année, ce qui implique qu’elle réalisera une production supérieure au deuxième trimestre. Depuis qu’elle a rendu publiques ses prévisions en début d’année, la firme a toujours maintenu que ce serait le cas.

À la suite des résultats de production du deuxième trimestre, l’analyste de la BMO réduit très légèrement sa prévision de revenus pour l’ensemble de l’année de 1 315 millions à 1 312 millions, mais il hausse quelque peu sa prévision de bénéfices par action de 2,77 $ à 2,80 $. Sa recommandation est « Performance égale au marché », et son cours cible est de 56 $.

Stornoway (SWY, 0,03 $): besoin urgent d’un sauveur (White Knight)

La faiblesse des revenus à son deuxième trimestre 2019 est telle que la société minière qui exploite la mine Renard au nord de Chibougamau, pourrait se retrouver très bientôt sans ressources financières.

C’est du moins le constat que fait Edward Sterck, analyste chez BMO Marchés des capitaux. À la vitesse à laquelle le producteur de diamants utilise ses liquidités, il pourrait bien avoir besoin d’un sauveteur avant même la fin du trimestre en cours.

Les revenus du deuxième trimestre ont été de 15 % inférieurs aux prévisions de l’analyste de la BMO, dont 10 % dû à la faiblesse des prix du diamant et 5 % à cause d’un volume moindre que prévu attribuable principalement à une teneur en qualité inférieure.

Le marché du diamant est demeuré sous pression à cause des difficultés financières que connaissent plusieurs diamantaires indiens, une source importante de demande, note l’analyste.

À la fin du mois de mars, Stornaway disposait d’une encaisse de 22 millions, et elle prévoyait une utilisation de 5 millions durant le deuxième trimestre. Mais compte tenu des revenus inférieurs du trimestre, on doit plutôt parler de 13 millions, estime l’analyste. À ce rythme, il faudra trouver une solution durant le trimestre en cours, selon l’analyste qui maintient une recommandation « sous-performance » et un cours cible de 0,03 $.

Par ailleurs, la firme signait en juin une entente de financement intérimaire de 11,7 millions avec Diaquem, un membre du groupe d’Investissement Québec. Cette entente devrait permettre de retarder quelque peu l’utilisation de l’encaisse, cela dans le but de permettre à la firme de compléter son processus de révision stratégique.