Un retour vers une croissance significative du nombre de points de vente déterminera toutefois le chemin d’une croissance durable, croit la Financière Banque Nationale.
Que faire avec les titres CGI, WSP et Lightspeed? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement.
Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
CGI (GIB.A, 157,43$): la relance se poursuit
La relance se poursuit chez CGI, avec un troisième trimestre à la hausse.
Le trimestre s’est avéré essentiellement similaire aux prévisions, note l’analyste de RBC Marchés des capitaux Paul Treiber. Les revenus se sont chiffrés à 3,67G$ (augmentation de 1% relativement à l’an dernier), tandis que la RBC prévoyait 3,71G$ et le marché 3,69G$. Le bénéfice par action ajusté s’est arrêté à 1,91$, pile sur la prévision de la RBC et du marché.
Petite ombre au tableau, note l’analyste, la croissance organique a été négative à -0,1%, même s’il s’agit d’une amélioration comparativement au deuxième trimestre (-0,3%).
La présentation des résultats a eu un effet positif sur le titre dès le lendemain, observe Paul Treiber. Même si la croissance organique était sous les attentes, il s’agit tout de même de la première amélioration séquentielle après quatre trimestres à la baisse.
Point positif: le carnet de commandes a été solide au troisième trimestre. C’est un signe, estime l’analyste, que le pipeline du secteur des services en mode délégués commence à porter fruit.
Les commandes ont grimpé de 14% lors du dernier trimestre à 4,28G$, ce qui a permis de faire monter le ratio carnet de commandes/facturation de 1,00 à 1,17, souligne-t-il. La principale amélioration provient du secteur des services en mode délégués, où les commandes ont augmenté de 11% à 2,8G$. La hausse est de 40% sur un an pour ce secteur.
Paul Treiber croit que la croissance organique de l’entreprise devrait se situer à 4% sur le long terme, soit au-delà de sa moyenne des dix dernières années (1,1)%. La RBC maintient sa prévision de surperformance à son secteur d’activités pour le titre de CGI, mais augmente son cours cible de 163$ à 170$.
WSP Global (WSP, 229,34$): en plein contrôle pour des acquisitions plus imposantes
WSP Global (WSP, 229,34$): en plein contrôle pour des acquisitions plus imposantes
Les résultats du deuxième trimestre démontrent que WSP Global est en plein contrôle et bien positionnée pour se lancer à l’attaque de fusions et acquisitions plus imposantes, juge Desjardins.
L’exécution était au rendez-vous pour ce solide deuxième trimestre, indique l’analyste Benoit Poirier. Le volet financier est impressionnant, il s’est ajouté 2100 employés, l’entreprise a mis en place de manière fructueuse son nouveau progiciel de gestion intégrée et a fourni des prévisions améliorées.
Il est d’avis que ces perspectives révisées sont positives et devraient satisfaire l’appétit des investisseurs, même si elles étaient déjà intégrées dans les revenus du deuxième trimestre.
L’analyste affirme encore voir le potentiel pour WSP de créer de la valeur future grâce à des acquisitions de taille moyenne ou grande en raison de la force de son bilan et de la valorisation de son titre.
L’excellence exécution et la croissance organique plus forte que prévu au second trimestre ont justement poussé les prévisions de la direction à la hausse, note Benoit Poirier. La fourchette de revenus passe ainsi entre 11,2G$ et 11,7G$ à entre 11,4G$ et 11,8G$. Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajusté passe quant à lui d’entre 2,050M$ et 2,130M$ à entre 2,100M$ à 2,140M$.
L’analyste croit également que l’entreprise est prête à passer à l’action du côté des fusions et acquisitions. Son pipeline de cibles est dynamique, et elle devrait se concentrer sur des acquisitions moyennes et larges en Europe continentale, aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Canada. Desjardins maintient sa recommandation d’achat du titre de WSP Global et rehausse son cours cible de 246$ à 249$.
Lightspeed Commerce (LSPD, 13,49$ US): les paiements payent
Lightspeed Commerce (LSPD, 13,49$): les paiements payent
L’augmentation soutenue de la pénétration des transactions de paiement s’avère payante pour Lightspeed Commerce, estime la Financière Banque Nationale.
L’entreprise québécoise a présenté des résultats solides pour son premier trimestre relativement aux attentes de la Financière Banque Nationale et du marché, souligne l’analyste Richard Tse.
Les revenus se sont chiffrés à 266,1M$, soit au-dessus de la prévision de la Financière Banque Nationale (258,6M$) et du consensus du marché (259,6M$).
Pour ce qui est des indicateurs de performance clés, il note que les revenus liés aux transactions ont fait un bond annuel de 44% grâce à une pénétration qui a augmenté de 371 points de base (+35,6% relativement au trimestre précédent). Le revenu moyen par client est désormais de 502$, une amélioration trimestrielle de 31,1%.
Les segments de clients à valeur transactionnelle brute supérieure à 500 000$ et à 1M$ ont poursuivi leur croissance (4% annuellement), tandis que ceux de moins de 200 000$ sont en déclin. Cela mène à une tendance positive de la marge du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) à 3,8% en moyenne sur les 12 derniers mois pour Lightspeed.
La direction s’attend maintenant à atteindre le milieu de la fourchette prévue au deuxième trimestre, autant du côté de la croissance des revenus (18,3%) que de la marge du BAIIA (4,4%).
Les prévisions pour l’exercice financier 2025 demeurent principalement inchangés, ajoute-t-il.
Richard Tse indique avoir une opinion plus positive du titre grâce à l’inflexion continue des résultats de l’entreprise. Un retour vers une croissance significative du nombre de points de vente déterminera toutefois le chemin d’une croissance durable. La Financière Banque Nationale maintient sa prévision de performance égale à son secteur d’activités pour le titre de Lightspeed Commerce ainsi que son cours cible à 16$US.