Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.
Que faire avec les titres de CIBC, Target et Lowe’s ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
CIBC (CM, 107,21 $): les résultats déçoivent
La Banque CIBC était la première des banques canadiennes à divulguer ses résultats du deuxième trimestre, et ceux-ci ont été jugés sévèrement par les investisseurs comme en fait foi la chute de plus de 4 % hier du cours de l’action.
La banque a annoncé des bénéfices par action ajustés de 2,97 $ par action, quelque peu en deçà des attentes qui se situaient à 3,01 $. La direction prévoit maintenant que la croissance des bénéfices pour l’année sera nulle.
Les bénéfices attribuables au secteur des individus et des petites entreprises ont baissé de 3 % comparativement à l’année précédente, cela étant dû principalement à la croissance plus faible que prévu des prêts hypothécaires, note Scott Chan, analyste chez Canaccord Genuity.
En conférence téléphonique, la direction de la banque a indiqué qu’un retour à un rythme de croissance des prêts hypothécaires égal à celui de l’industrie prendra plus de temps que prévu. Cela semble inquiéter l’analyste qui rappelle que la direction avait signifié au trimestre précédent que la croissance des prêts hypothécaires allait s’accélérer durant le reste de l’année.
L’analyste de Canaccord retire sa recommandation d’achat qu’il remplace par « conserver ». Il abaisse de façon significative son cours cible de 121 $ à 113 $.
Par ailleurs, la qualité du crédit des portefeuilles de prêts de la banque est stable, note l’analyste. Les provisions pour pertes sur prêts ont été de 255 millions, légèrement inférieures au consensus qui prévoyait 262 millions. Les pertes sur prêts de la banque ont augmenté de 2 points de base comparativement à l’année précédente pour se situer à 26 points de base. Il sont toutefois en baisse de 4 points de base si l’on compare au trimestre précédent.
Target (TGT, 77,56 $US): de bons résultats propulsent le cours de l’action
Malgré de bons résultats trimestriels qui ont fait bondir le titre de près de 8 %, Kelly Bania, analyste chez BMO Marchés des capitaux, préfère demeurer sur les lignes de côté et maintenir son cours cible à 78 $, estimant que les pressions persistantes sur les marges bénéficiaires risquent de limiter l’évaluation du titre comparativement à celles de ses concurrents tels Wal-Mart et Costco dont les titres se négocient actuellement au-dessus de leurs moyennes historiques.
Target a annoncé pour le premier trimestre de son année financière 2020 un bénéfice par action de 1,53 $US, soit 0,10 $US de plus que le consensus des analystes. Cela constitue une hausse de 16 % comparativement à l’année précédente, note l’analyste.
Les ventes comparables ont augmenté de 4,8 % alors que l’analyste de la BMO avait prévu 4 %. Les ventes numériques ont augmenté de 42 %.
Les marges brutes ont été de 29,6 %, une légère baisse de 17 points de base sur l’année précédente, alors que l’analyste prévoyait une diminution 40 points de base. Par ailleurs, les marges d’opérations ont augmenté de 40 points de base comparativement à l’année précédente. Il s’agissait de la première expansion depuis deux ans, note l’analyste.
Malgré ces bons résultats pour le premier trimestre, la direction maintient sa prévision de bénéfices par action pour l’ensemble de l’année à 5,75-6,05 $US. Pour le deuxième trimestre, les dirigeants estiment que les bénéfices par action se situeront dans une fourchette de 1,52-1,72 $US.
Lowe’s (LOW, 97,94 $US): la relance sera plus longue que prévu, le titre chute de près de 12 %
La croissance de ventes comparables de 3,5 % de Lowe’s au premier trimestre a été supérieure à celle de son concurrent Home Depot, mais une baisse d’environ 150 points de base des marges brutes amène la direction du détaillant à réduire d’environ 8 % ses prévisions de bénéfices par action pour l’année, et ce après seulement un trimestre.
Ce geste de la direction ne sera pas sans susciter de nombreuses interrogations quant à la rapidité et à l’ampleur du processus de relance, note Scot Ciccarelli, analyste chez RBC Marchés de capitaux.
Les ventes comparables ont certainement été le fait marquant du premier trimestre, indique l’analyste. Elles ont augmenté de 3,5 %, dont un gain de 4,2 % aux États-Unis. Cela se compare à 2,5 %/3,0% pour Home Depot.
Toutefois, la direction ne prévoit plus maintenant qu’une amélioration de la marge bénéficiaire avant intérêts et impôts de 20 à 50 points de base comparativement à sa prévision antérieure de 85 à 95 points de base, constate l’analyste.
De plus, le programme de rachat d’actions se limite maintenant à 4 milliards $US, plutôt que de 6 à 7,5 milliards $US originalement prévu.
Une hausse des inventaires de 14 % comparativement à l’année dernière pourrait stimuler les ventes, mais elle pourrait en même temps ajouter de la pression sur les marges bénéficiaires si la marchandise saisonnière ne se vend pas suffisamment rapidement, explique l’analyste de RBC.
Tout en maintenant sa recommandation de « surperformance », Scot Ciccarelle abaisse son cours cible de 120 $US à 110 $US, alors qu’il réduit ses prévisions de bénéfices par action pour 2019 et 2020 de 6,00 $US/7,00 $US à 5,55 $US/6,00 $US respectivement.