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À surveiller: CN/CP, Alimentation Couche-Tard et Bombardier

Denis Lalonde|01 septembre 2021

À surveiller: CN/CP, Alimentation Couche-Tard et Bombardier

Le Surface Transportation Board (STB), organisme américain réglementant l’industrie du rail aux États-Unis, a rejeté la fiducie de vote du Canadien National dans le dossier de l’acquisition du transporteur Kansas City Southern (KCS). (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres du CN, du CP, d’Alimentation Couche-Tard et de Bombardier? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.


CN (CNR, 148,40$) et CP (86,69$) : la décision du Surface Transportation Board ouvre la porte au CP

Le Surface Transportation Board (STB), organisme américain réglementant l’industrie du rail aux États-Unis, a rejeté la fiducie de vote du Canadien National dans le dossier de l’acquisition du transporteur Kansas City Southern (KCS).

Selon le STB, la proposition du Canadien National n’était pas conforme à l’intérêt public en vertu de sa réglementation sur les fusions. Une telle fiducie de vote aurait permis au CN de payer les actionnaires de KCS avant la conclusion de la transaction, tout en permettant au transporteur américain de marchandises de poursuivre ses activités en tant qu’entité indépendante.

La transaction évaluée à 33,6 milliards de dollars américains est-elle menacée? Oui, à en croire Cameron Doerksen, analyste à la Financière Banque Nationale. «Il faut se rappeler qu’une éventuelle fusion entre le CN et Kansas City Southern serait de toute manière soumise à un examen plus approfondi des autorités américaines de la concurrence, même si le CN acceptait de laisser tomber sa fiducie de vote», explique-t-il.

L’analyste ajoute qu’une transaction entre le CP et KCS est plus probable, car la fiducie de vote du CP a déjà été approuvée. «Les actionnaires de KCS seraient mieux servis par une fusion avec le CP qui pourrait être conclue dès le quatrième trimestre de 2021, puisqu’une offre du CN nécessiterait un examen qui pourrait prendre un an», dit-il.

Cameron Doerksen laisse entendre que le CN pourrait toujours porter la décision du Surface Transportation Board en appel, mais que les chances de succès apparaissent bien minces. Il croit même que l’échec du CN pourrait entraîner le départ de certains hauts dirigeants et membres du conseil d’administration.

L’analyste conserve sa recommandation de «performance égale au secteur» pour les titres du CN et du CP, avec des cours cible sur un an respectifs de 139,00$ et de 98,00$.

Preuve que les actionnaires du CN ne sont pas chauds à l’idée d’une fusion avec KCS, le titre du transporteur ferroviaire a terminé la séance de mardi sur un bond de 7,36% à 148,40$. Quant à celui du CP, il a reculé de 4,55% à 86,69$.

 

Alimentation Couche-Tard (ATD.B, 50,98$) : des résultats meilleurs que prévu malgré des comparatifs difficiles

Alimentation Couche-Tard (ATD.B, 50,98$) : des résultats meilleurs que prévu malgré des comparatifs difficiles

Alimentation Couche-Tard a dévoilé après la fermeture des marchés mardi des résultats supérieurs aux prévisions pour le premier trimestre de son exercice 2022 avec un bénéfice par action de 0,71$.

Le consensus des analystes misait sur une performance de 0,65$ pour le trimestre terminé le 18 juillet, alors que Patricia Baker, analyste à la Banque Scotia était un peu plus optimiste à 0,68$.

«Les ventes de magasins comparables (ouverts depuis plus d’un an) ont progressé de 5,9% en Europe, mais ont diminué de 0,2% aux États-Unis et de 9,6% au Canada», note l’analyste. L’an dernier, la société avait profité de ventes élevées en raison de l’incertitude entourant la pandémie de COVID-19.

Patricia Baker préfère donc comparer les résultats du premier trimestre avec ceux de la période correspondante en 2019, qui montrent une augmentation des ventes de magasins comparables de 3,7% aux États-Unis, de 4,9% en Europe et de 4,25 au Canada.

«Durant le trimestre, les résultats ont varié par région, ce qui reflète l’impact des restrictions», dit-elle.

L’analyste explique par ailleurs que les volumes de vente de carburant d’être affectés par le télétravail, ce qui ne les a pas empêché d’augmenter légèrement dans toutes les régions.

Après la conclusion du trimestre, Couche-Tard a annoncé l’acquisition de 226 commerces sous les bannières Wilsons Gas Stops et Go! Stores dans le Canada atlantique ainsi qu’un terminal de carburant maritime à Halifax, en Nouvelle-Écosse. L’entreprise a aussi acheté 35 commerces sous la bannière Porter dans les États de l’Oregon et de Washington.

L’impact de ces acquisitions commencera à se faire sentir dans les résultats du second trimestre.

L’analyste réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre et son cours cible sur un an de 59,00$.

 

 

Bombardier (BBD.B, 1,84$) : une candidate sérieuse pour réintégrer le S&P/TSX

Bombardier (BBD.B, 1,84$) : une candidate sérieuse pour réintégrer le S&P/TSX

Bombardier pourrait réintégrer l’indice S&P/TSX à la fin du mois de septembre, à en croire une note d’ATB Capital Markets.

Les analystes d’ATD ajoutent ainsi leur voix à celle de Walter Spracklin, analyste chez RBC Marchés des capitaux, qui avait émis la même hypothèse au lendemain de la publication des résultats financiers de Bombardier au second trimestre au début du mois d’août.

Bombardier avait été exclue de l’indice principal de la Bourse de Toronto en juin 2020. Elle a donc terminé son purgatoire d’un an avant d’être admissible à une réinsertion.

La valeur de l’action est aussi repassée au-dessus de 1 dollar, autre condition pour réintégrer l’indice.

Les changements au S&P/TSX seront annoncés après la fermeture des marchés boursiers le 10 septembre et ils entreront en vigueur une semaine plus tard, le 17 septembre.

Un éventuel retour de Bombardier au sein du S&P/TSX stimulerait la demande pour le titre, car il forcerait les fonds négociés en Bourse et les fonds communs qui répliquent le rendement de l’indice à se procurer des actions de l’entreprise.

Selon ATB, Bombardier aurait un poids de 0,115% dans l’indice S&P/TSX, alors que la limite permise avant de faire face à une exclusion est de 0,025%

La partie n’est toutefois pas gagnée pour Bombardier, puisque d’autres entreprises candidates frappent aussi à la porte de l’indice torontois, dont Converge Technology Solutions (CTS, 11,97$), Telus International (TIXT, 42,54$), K92 Mining (KNT, 7,39$), Groupe d’alimentation MTY (MTY, 68,71$), Well Health Technologies (WELL, 7,99$) et Birchcliff Energy (BIR, 5,43$).

À l’opposé, deux entreprises risquent l’exclusion, soit Trillium Therapeutics (TRIL, 21,73$) et Dream Office Real Estate Investment Trust (D.U, 23,32$).

ATB ne s’attend par ailleurs à aucun mouvement du côté de l’indice S&P/TSX 60 à la fin du mois de septembre. L’indice regroupe 60 des plus grandes capitalisations boursières au Canada.

ATB réitère sa recommandation de surperformance sur le titre de Bombardier et son cours cible sur un an de 2,00 dollars.