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À surveiller: CN, Metro et Microsoft

Stéphane Rolland|27 janvier 2021

À surveiller: CN, Metro et Microsoft

(Photo: 123RF)

Que faire avec les titres du CN, de Metro et de Microsoft? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

Canadien National (CNR, 136,27$): des prévisions décevantes

Les prévisions décevantes de transporteur ferroviaire montréalais risquent de peser sur le titre à la Bourse aujourd’hui, anticipe Walter Spracklin, de RBC Marchés des capitaux.

Pour 2021, la direction anticipe une croissance du bénéfice «au haut de la fourchette à un décimal». C’est nettement inférieur aux 18% prévu par le consensus des analystes. «Nous nous sommes habitués à une certaine prudence de la part de la direction, mais l’écart entre les prévisions et le consensus pèseront vraisemblablement sur l’action à court terme.»

Walter Spracklin révise donc ses propres prévisions. Il anticipe désormais un bénéfice par action de 6,01$ en 2021, plutôt que 6,23$. La prévision 2022 passe de 6,76$ à 6,62$.

Sinon, la direction prévoit effectuer pour 3 milliards de dollars (G$) en dépense d’investissement cette année. Elle anticipe que ses flux de trésorerie se situeront entre 3 G$ et 3,3 G$. Le volume, pour sa part, devrait augmenter «au milieu de la fourchette à un décimal» (aux alentours de 5%). Ces prévisions sont similaires aux attentes des analystes.

L’anticipation de plus de 3 G$ en flux de trésorerie permet à la société de recommencer son programme de rachat d’actions et d’augmenter son dividende de 7%.

RBC Marchés des capitaux maintient sa recommandation «performance de secteur». Il abaisse son cours cible de 155$ à 139$ en utilisant désormais un multiple de 21 fois le ratio cours-bénéfice plutôt que 23 fois.

Metro (MRU, 56,20$): de bons résultats, mais peu de catalyseurs

 

Metro (MRU, 56,20$): de bons résultats, mais peu de catalyseurs

Comme la plupart de ses collègues, Chris Li, de Desjardins Marché des capitaux, a de bons mots pour l’épicier, mais trouve son titre trop cher.

L’analyste souligne que la direction a continué de démontrer ses aptitudes d’exécution au premier trimestre de l’exercice 2021 (terminé le 19 décembre). Il croit toutefois qu’il deviendra plus difficile de croître tandis que les prochains résultats seront comparés à l’exercice 2020 quand la pandémie avait déjà eu son effet sur les ventes.

Il anticipe une progression du bénéfice par action de 6% au cours de l’exercice 2021 en comparaison à une augmentation de 15% en 2020. «Les réductions de coûts et les gains d’efficacité seront encore plus importants pour compenser les vents de face», commente-t-il.

Metro est «un premier de classe», selon lui. Par contre, l’écart d’évaluation avec les rivales Loblaws et Sobeys est trop important, estime-t-il. Le titre de Metro s’échange à un ratio de 16 fois le ratio cours/bénéfice des 12 prochains mois. En comparaison, les deux concurrents se trouvent dans une fourchette de 13 à 14 fois.

Chris Li maintient sa recommandation «performance de secteur» et abaisse son cours cible de 61$ à 59$.

Lisez aussi: Fournisseurs: pas besoin de code de conduite, selon le PDG de Metro

 

Microsoft (MSFT, 232,33 $US): un chef-d’œuvre de croissance

Microsoft (MSFT, 232,33 $US): un chef-d’œuvre de croissance

Daniel Ives, de Wedbush, compare la performance de Microsoft au quatrième trimestre au grand peintre Picasso tandis que la croissance de l’infonuagique dépasse «même les attentes les plus optimistes».

Au quatrième trimestre, les revenus de la division Azure (infonuagique) ont augmenté de 50%. Les revenus totaux de l’entreprise sont en hausse de 17% à 43,1 milliards de dollars américains (G $US). Les analystes anticipaient des revenus de 40,2 G $US. «La fête de l’infonuagique ne fait que commencer », s’enthousiasme Daniel Ives.

L’engouement pour le travail à distance devrait se poursuivre, même après la pandémie, croit la direction. Aujourd’hui, environ 35% du travail numérique des entreprises sont dans le nuage. Ce chiffre pourrait atteindre 55% en 2022. L’analyste note que plusieurs entreprises ont déjà planifié leur budget 2021 d’investissement dans l’infonuagique et que Microsoft devrait en profiter avec la division Azure et la suite Office. Il pense que la société de Redmond réussira à réduire l’écart qui la sépare d’Amazon Web Services, qui détient la plus grande part de marché.

Wedbush réitère sa recommandation «surperformance» et augmente son cours cible de 270 $US à 285 $US.