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À surveiller: Cogeco Communication, Minière Osisko et WSP

Denis Lalonde|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Cogeco Communication, Minière Osisko et WSP

WSP poursuit sa croissance par actuisitions. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Cogeco Communications, Minière Osisko et WSP? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.

 

Cogeco Communications (CCA, 77,93$) : la TD ajoute ses cibles pour l’exercice 2024

Coceco Communications dévoilera les résultats financiers du premier trimestre de son exercice 2023 (terminé à la fin du mois de novembre) le 12 janvier après la fermeture des marchés boursiers.

Vince Valentini, analyste à Valeurs mobilières TD, a apporté des modifications mineures à ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice 2023 et a ajouté ses cibles pour l’exercice 2024.

«Nous anticipons que, cette année, la légère hausse des revenus sera compensée par une réduction des marges bénéficiaires. Les changements des prévisions en ce qui concerne les flux de trésorerie disponibles, le bénéfice par action et le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) pour cette année sont donc minimalistes», dit-il.

L’analyste précise que ses attentes quant aux gains de nouveaux abonnés aux services Internet à haut débit restent aussi inchangées pour l’ensemble de l’exercice. Toutefois, certains de ces gains ont été déplacés de la première moitié de l’exercice à la seconde.

«Comme mentionné par la direction de Cogeco lors de la conférence téléphonique des résultats financiers du quatrième trimestre de 2022, le marché américain restera difficile durant le premier trimestre de 2023. La migration informatique vers un nouveau logiciel de facturation en Ohio fera aussi perdre un peu d’argent à l’entreprise», explique l’analyste.

Vince Valentini ajoute que l’environnement macroéconomique aux États-Unis montre encore des signes de faiblesses avec la hausse des taux hypothécaires qui a résulté en une diminution des déplacements, sans oublier une intensification de la concurrence sur les territoires desservis par la filiale américaine de Cogeco Communication, Breezeline. «Ces éléments constitueront des vents contraires qui rendront l’acquisition d’abonnés et la croissance des revenus plus difficiles aux États-Unis pour l’ensemble de l’exercice 2023», dit-il.

L’analyste ajoute que le titre de l’entreprise est en baisse de 23% depuis le début de 2022 et se négocie à seulement 5,4 fois le BAIIA prévu en 2023. Il estime donc que tous ces défis se reflètent déjà pleinement dans l’évaluation du titre.

Vince Valentini conserve sa recommandation d’achat sur le titre de l’entreprise, et son cours cible sur un an de 115$.

 

 

Minière Osisko (OSK, 3,71$) : une étude de faisabilité conservatrice pour le projet Windfall

Minière Osisko (OSK, 3,71$) : une étude de faisabilité conservatrice pour le projet Windfall

La semaine dernière, la minière Osisko a dévoilé son étude de faisabilité pour le projet de mine d’or souterraine Windfall, en Jamésie.

L’analyste Bryce Adams, de Marchés des capitaux CIBC, juge l’étude conservatrice, tout en qualifiant les prévisions de coûts et de rendements sur le capital de «robustes».

L’analyste a donc mis à jour ses modèles pour refléter les hypothèses de l’étude de faisabilité, tout en établissant des scénarios selon les teneurs en or qui seront obtenues au démarrage des activités, mais également selon l’expansion des ressources.

Osisko prévoit une mine souterraine à deux rampes d’accès et avec une usine de traitement centrale directement sur le site. L’investissement initial pour la construction du projet atteint 789 millions de dollars (M$) et prévoit des coûts de 60M$ par année pour couvrir les frais liés à l’exploitation de la mine.

Osisko souhaite produire en moyenne un peu plus de 300 000 onces d’or par année pour la durée de vie utile de la mine, pour le moment établi à 10 ans, à un taux d’extraction de 3400 tonnes de minerais par jour. La teneur moyenne en or est estimée à 8,1 grammes la tonne.

«Nous prévoyons que la construction de la mine s’amorcera durant le deuxième trimestre de 2024 et que le début de la production commerciale surviendra en 2026», ajoute Bryce Adams.

Ce dernier précise qu’en utilisant un prix moyen de l’once d’or de 1650$US, il évalue la valeur du projet Windfall à 1,5 milliard de dollars et que la valeur nette de l’actif par action est de 4,23$ pour Osisko. Toutefois, si les teneurs moyennes en or obtenues devaient être plus élevées à 9 grammes la tonne, la valeur nette de l’actif par action grimperait de 24% à 5,26$.

«Pour chaque augmentation de 1 gramme la tonne, nous prévoyons une production supplémentaire de 37 000 onces d’or et des revenus de 54 millions de dollars», dit-il.

Bryce Adams rappelle toutefois que le potentiel d’expansion du projet Windfall est encore bien présent.

L’analyste conserve sa recommandation d’achat sur le titre d’Osisko, mais abaisse son cours cible sur un an de 1$ pour le faire passer à 5,25$.

 

 

WSP (WSP, 160,91$) : la poursuite de la croissance par acquisitions passe par Lausanne

WSP (WSP, 160,91$) : la poursuite de la croissance par acquisitions passe par Lausanne

WSP a annoncé hier l’acquisition de BG Bonnard & Gardel Holding SA (BG), une société de conseil en ingénierie de Suisse, ayant aussi une forte présence en France, pour un montant qui n’a pas été révélé.

L’entreprise compte 700 professionnels, dont 480 en Suisse et 210 en France, BG est également présente au Portugal et en Italie.

Après la conclusion de la transaction proposée, prévue pour le premier trimestre 2023, l’effectif suisse de WSP fera plus que quadrupler, alors qu’il doublera en France.

«L’acquisition cadre bien avec la stratégie de l’entreprise d’augmenter sa présence en Europe continentale et solidifie son leadership dans divers secteurs», explique Frederic Bastien, analyste à Raymond James.

Basée à Lausanne, BG offre des services de conseil, d’ingénierie et de gestion de projets dans les secteurs des infrastructures, du bâtiment, de l’eau, de l’environnement et de l’énergie. «L’acquisition permettra également d’enrichir l’offre de services de WSP en Europe grâce à l’expertise reconnue de BG dans le domaine des tunnels, notamment sur le plan de la ventilation, de la protection contre les incendies et de la conception de systèmes», a aussi déclaré la direction de WSP dans un communiqué.

«L’acquisition illustre à quel point le marché européen est fragmenté par rapport à ceux des États-Unis, des pays nordiques et de l’Australie», ajoute Frederic Bastien. Ce dernier voit beaucoup d’autres occasions pour WSP dans la région, avec une équipe de direction qui a montré beaucoup de stabilité malgré l’incertitude économique actuelle.

«À notre avis, l’achat de BG offrira à WSP une solide plateforme pour prendre de l’expansion et grossir sa liste de clients en Europe. La direction prévoit finaliser l’acquisition durant le premier trimestre de 2023, elle qui souhaite augmenter ses effectifs de 3500 employés par le biais de fusions et acquisitions l’an prochain», raconte l’analyste.

Si le prix de l’acquisition n’a pas été révélé, Frederic Bastien l’estime à 8 à 9 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA).

L’analyste conserve sa recommandation de «surperformance» sur le titre de WSP et son cours cible sur un an de 190$.