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À surveiller : Constellation Brands, Cineplex et Stella-Jones 

Jean Gagnon|09 juillet 2024

À surveiller : Constellation Brands, Cineplex et Stella-Jones 

(Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Constellation Brands, Cineplex et Stella-Jones ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

Constellation Brands (STZ-NYSE, 253,84 $US) : Sans éclat, mais la croissance régulière des ventes de bière devrait se poursuivre selon l’analyste de la BMO

À son 1er trimestre de son année financière 2025, la firme de Fairport, dans l’État de New York, spécialisée dans la production et la distribution de boissons alcoolisées, a réalisé des bénéfices par action de 3,57 $ alors que le consensus des analystes prévoyait 3,46 $. Ce résultat est attribuable principalement à de solides marges dans le secteur de la bière malgré des ventes un peu en deçà des prévisions, note Andrew Strelzik, analyste chez BMO Marchés des capitaux. Malgré cette croissance qui a quelque peu raté la cible, le chiffre de 8% de croissance demeure fort, et consistant avec les perspectives émises par la firme, selon lui. Ce qui est d’autant plus intéressant, c’est le fait que la direction a réitéré ses prévisions pour toutes ses composantes pour l’ensemble de son année financière 2025, ajoute-t-il. L’analyste de la BMO réitère quant à lui sa cote de Surperformance sur la base que la firme est bien positionnée pour une croissance supérieure des ventes de bière au cours des prochaines années, alors qu’elle devrait accroitre ses marges dans ce secteur, ce qui lui permettra d’accélérer son retour de capital vers ses actionnaires. La firme a racheté pour 200 millions $US durant le premier trimestre et 40 millions $US de plus durant le mois de juin. Et ce qui suscite l’enthousiasme des investisseurs, c’est que cette capacité de rachat d’actions augmentera alors que les dépenses en capital commenceront à diminuer l’an prochain et durant les années subséquentes, souligne l’analyste. Il maintient son cours cible de 315 $US, car il trouve le titre relativement attrayant actuellement alors qu’il se négocie à un multiple cours/bénéfices inférieur à 20 fois. 

Cineplex (CGX, 8,60 $) : Une reprise soutenue des revenus au box-office s’amorcera en 2e moitié de 2024, soutient l’analyste de la Nationale 

Cineplex (CGX, 8,60 $) : Une reprise soutenue des revenus au box-office s’amorcera en 2e moitié de 2024, soutient l’analyste de la Nationale 

Les résultats du 2e trimestre de ce gestionnaire de salles de théâtre ne seront connus que dans un mois, soit le 7 août, mais il est clair depuis déjà quelques semaines que les revenus du box-office sont bien en retard sur les prévisions. Cela est attribuable en bonne partie aux grèves à Hollywood l’année dernière qui ont retardé les sorties de nombreuses productions, ainsi qu’aux mauvaises performances de certaines d’entre elles dont on attendait mieux, explique Adam Shine, analyste chez Banque Nationale, Marchés financiers. Les chiffres d’avril montrent un baisse des revenus de 52% comparativement à l’année précédente, et ceux de mai un recul de 29%. Quant à juin, les résultats ne seront connus qu’un peu plus tard cette semaine, mais l’analyste prévoit qu’ils seront en baisse de 6% grâce surtout à la sortie d’Inside Out 2, le film d’animation qui a atteint le plus rapidement des recettes de 1 milliard $. Pour l’ensemble du trimestre, l’analyste prévoit une diminution de recettes du box-office de 30% et une baisse de 27% des revenus des concessions. Le 3e trimestre s’annonce meilleur grâce à la sortie de Despicable Me 4 qui a pris l’affiche le 3 juillet, ainsi que de la production Deadpool & Wolverine qui est attendue pour le 26 juillet et dont on s’attend à ce qu’elle produise les plus fortes recettes de 2024, poursuit l’analyste. Toutefois, il souligne que ces résultats souffriront de la comparaison avec l’année précédente, car c’est à cette période l’an dernier que les cinéphiles avaient eu droit aux sorties des blockbusters Barbie et Oppenheimer, tous les deux le 21 juillet 2023. L’analyste s’attend à ce qu’une reprise soutenable au box-office s’amorce enfin durant la 2e moitié de l’année grâce à des sorties de films sur une base régulière alors qu’il ne voit aucun choc extérieur à l’horizon. Il prévoit une croissance des revenus de 1% pour cette période, soit une baisse de 10% au 3e trimestre suivi d’une hausse de 18% au 4e. Il s’attend à une hausse de 20% en 2025. En conséquence, il maintient sa cote à Surperformance, et son cours cible est de 12,50 $.

Stella-Jones (SJ, 88,92 $) : L’analyste de la RBC décote le titre qu’il estime pleinement évalué 

Stella-Jones (SJ, 88,92 $) : L’analyste de la RBC décote le titre qu’il estime pleinement évalué 

Le manufacturier de produits du bois traité est une compagnie bien dirigée qui pourra tirer profit des solides tendances à long terme que procureront les énormes investissements en infrastructure prévus au cours des prochaines années. Toutefois, le titre se retrouve maintenant au sommet de son corridor d’évaluation des 5 dernières années, ce qui indique que ces tendances se reflètent déjà dans l’évaluation du titre, estime James McGarragle, analyste chez RBC Dominion Securities. De plus, l’analyste constate le déploiement de nouvelles capacités de production dans le secteur qui se feront sentir durant le reste de l’année et qui pourrait créer un certain risque quant au maintien des prix. Cela pèsera certainement sur les revenus et les marges en 2025, selon lui. Somme toute, les volumes seront au rendez-vous, mais feront face à des prix qui risquent de faiblir. L’analyste avait haussé sa cote pour le titre en 2022, et la firme a répondu avec d’excellents résultats, rappelle-t-il. Elle a bien capitalisé sur une forte demande pour ses produits et a augmenté ses parts de marchés grâce à un excellent service, explique-t-il. Mais l’évaluation du titre en bourse a très bien capturé ces succès, si bien que le titre est maintenant pleinement évalué, atteignant un ratio Valeur de l’entreprise (EV) sur les bénéfices après intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 10,6 fois pour les 12 prochains mois. En conséquence, l’analyste de la RBC réduit sa cote de Surperformance à Performance égale au secteur. Mais il maintient néanmoins son cours cible à 94 $.