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À surveiller: Corus, Banque Scotia et BlackBerry

Jean Gagnon|Mis à jour le 15 avril 2024

Que faire avec les titres de Corus, Banque Scotia et BlackBerry ? Voici quelques recommandations qui pourraient ...

Que faire avec les titres de Corus, Banque Scotia et BlackBerry ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Corus (CJR.B, 6,02 $): un analyste doute que la tendance se poursuive

Bien que les revenus de publicité se soient améliorés au cours des derniers trimestres, l’analyste de Barclays, Phillip Huang, estime que la probabilité que cette tendance se poursuive est faible.

En conséquence, à la suite de la divulgation des résultats du troisième trimestre, il maintient sa recommandation de Sous-performance et son cours cible de 6 $.

Dans l’ensemble, les résultats ont été plutôt mitigés, selon l’analyste. Et le marché semble en accord avec son analyse puisque le titre a chuté de plus de 6 % durant la séance qui a suivi l’annonce des résultats pour ensuite récupérer une partie de la perte et clôturer la séance en baisse de 3,83 %.

Les revenus de publicité de télévision ont été le fait saillant du trimestre avec à une hausse de 10 %, souligne l’analyste. Mais les résultats des autres secteurs ont été très différents, entre autres la radio dont les revenus sont en baisse de 4 %, les revenus de souscription également en baisse de 4 %, et les autres revenus qui ont chuté de 5 %.

Les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ont raté la cible de l’analyste de Barclays s’établissant à 171 millions alors que celui-ci avait prévu 179 millions. Le consensus des analystes tablait sur 173 millions.

La direction de Corus montre un optimisme prudent quant à la poursuite de la croissance des revenus de publicité, indiquant que la croissance va se poursuivre, mais à un rythme mois rapide.

Le manque d’enthousiasme de l’analyste quant aux perspectives de Corus tient au fait qu’il croit que la société devrait évoluer de son statut de compagnie de télévision traditionnelle à une compagnie numérique hybride à travers une plus grande utilisation des données et de la technologie, afin de pouvoir intégrer non seulement la télévision, mais autant d’écrans que possible.

Phillip Huang ne croit pas qu’elle puisse le faire de l’interne. Il croit plutôt que des fusions et acquisitions seront nécessaires pour y arriver, ce qui ne semble pas être toutefois dans les plans de la direction.

 

Banque Scotia (BNS, 71,13 $): une nouvelle vente d’actifs

Après la clôture des marchés boursiers hier, la Banque Scotia annonçait avoir conclu une entente avec Oriental Bank afin de lui vendre ses opérations de Puerto Rico pour un montant de 550 millions de dollars.

Il s’agit d’une deuxième vente d’actifs cette année par la Banque Scotia, l’autre étant ses opérations au Salvador, et la cinquième depuis le début de l’année dernière, note Doug Young, analyste chez Desjardins.

Bien qu’il croyait que ces liquidations d’opérations internationales étaient pratiquement terminées, l’analyste dit ne pas être surpris de cette nouvelle transaction, car elle cadre avec la volonté de la banque de diminuer son risque et de se concentrer surtout au Canada et dans la région de l’alliance du Pacifique.

Cette transaction pourrait toutefois laisser un mauvais goût à court terme, craint l’analyste. C’est que la banque devra inscrire une charge après impôts d’environ 400 millions pour réduction d’écart d’acquisition à ses états financiers du troisième trimestre.

Par ailleurs, l’analyste de Desjardins ne prévoit pas d’impact significatif sur les bénéfices d’opérations de la banque. Il n’indique aucun changement à sa recommandation d’achat et son cours cible de 81 $.

La transaction haussera le capital de premier rang de la banque d’environ 5 points de base, estime l’analyste. Cela s’ajoute à l’impact positif de 20 points de base attendu au troisième trimestre des ventes antérieures des opérations en Jamaïque, à Trinidad et Tobago, dans les Caraïbes et au Salvador.

Un impact additionnel de 25 points sur le capital de premier rang se produira également lorsque la Banque vendra sa participation dans Thanachart Bank, note l’analyste.

 

BlackBerry (BB, 7,56 $ US): la société devra démontrer sa capacité de croissance, selon un analyste

L’ex-fabricant de téléphones intelligents aujourd’hui recentré dans la production de logiciels a divulgué hier des résultats pour son premier trimestre qui semblaient pour l’ensemble en ligne avec les prévisions. Mais les revenus provenant de l’application ESS (Employee Self Service) ont été bien en deçà des attentes, signale Paul Treiber, analyste chez RBC Dominion Securities. Plusieurs investisseurs se sont alors rués vers la sortie causant une chute du cours de l’action de 8,81 %.

Les revenus de ESS ont été relativement les mêmes que l’an dernier, soit 83 millions $ US, alors que l’analyste de la RBC prévoyait plutôt 95 millions $ US. L’absence de croissance de ESS au premier trimestre crée des doutes quant à son potentiel à long terme, souligne l’analyste.

Le segment BTS (BlackBerry Technology Solutions) a vu ses revenus augmenter de 16 % sur l’année précédente. Ils se sont établis à 54 millions, quelque peu en deçà de la prévision de 56 millions $ US de l’analyste de la RBC.

Pour sa part, la direction réitère sa prévision de croissance du secteur Internet des objects (ESS et BTS) de 12 à 16 % pour son année financière 2020. Elle appuie sa prévision sur le lancement de nouveaux produits, les gains de BTS et des changements à la direction des ventes de ESS.

L’analyste estime que BlackBerry se négocie actuellement près de sa juste valeur. Il maintient sa recommandation de Performance égale au secteur, mais il abaisse son cours cible de 10 $ US à 9 $ US.