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À surveiller: Costco, Empire et Cenovus

Jean Gagnon|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Costco, Empire et Cenovus

Costco a dévoilé jeudi dernier de solides résultats pour le 1er trimestre de son année financière 2024. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Costco, Empire et Cenovus? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Costco (COST, 658,82 $US): le titre a gagné plus de 20% depuis 2 mois, et l’analyste de BMO demeure enthousiaste quant à ses perspectives

Le géant des détaillants divulguait jeudi dernier de solides résultats pour le 1er trimestre de son année financière 2024, et le cours de l’action a bondi de 4,45% durant la séance de vendredi pour atteindre un nouveau sommet historique. Le titre est en hausse de plus de 45% depuis le début de l’année et dont plus de 20% depuis trois mois.

Compte tenu de son modèle d’affaires unique qui assure la constance de son développement, ainsi que de sa position exceptionnelle comparativement à ses concurrents, Kelly Bania, analyste chez BMO Marchés des capitaux, hausse son cours cible de 612$US à 700$US.

Cet objectif représente une évaluation unique de 41 fois les bénéfices par action de 17$US prévu pour l’année financière 2025, mais avec laquelle l’analyste se dit tout à fait confortable.

À la fin de son dernier trimestre, le bilan financier du détaillant montrait une encaisse de 17 milliards de dollars américains (G$US), soit environ 38$US par action, et la direction en a profité pour annoncer le versement en janvier d’un dividende spécial de 15$US par action. C’est le 5e dividende spécial depuis 11 ans que verse la firme pour un total de 44$US par action, note l’analyste de la BMO.

Pour son dernier trimestre, la firme rapporte des bénéfices par action de 3,58$US alors que la prévision du consensus des analystes tablait sur 3,41$US. L’augmentation du nombre de ses membres au dernier trimestre a été de 7,6%.

Pour le prochain trimestre, l’analyste réduit néanmoins légèrement sa prévision de bénéfices par action de 3,52$US à 3,47$US, et celle de l’ensemble de l’année de 15,55$US à 15,49$US.

Il maintient pour le titre sa recommandation de «surperformance».

 

Empire Company (EMP.A, 34,27$): les vents contraires ont pesé sur les résultats

Empire Company (EMP.A, 34,27$): les vents contraires ont pesé sur les résultats

La conglomérat de la Nouvelle-Écosse engagé principalement dans la vente de produits alimentaires et qui détient la chaîne de supermarchés Sobeys a offert des résultats quelque peu en deçà des attentes au 2e trimestre de son année financière 2024.

Les bénéfices par action ajustés ont été de 0,71$ alors que Chris Li, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins prévoyait 0,81$. Ce résultat est attribuable à des ventes et à des marges plus faibles que prévu, ainsi que des dépenses générales plus élevées.

Les ventes des magasins comparables, excluant l’essence, ont augmenté de 2%, alors que le consensus des analystes tablait plutôt sur une hausse de 3%, note l’analyste. Pour la même période, Loblaw rapportait des ventes comparables en hausse de 5,3% et Metro de 6,8%.

Les investisseurs ont certes été déçus de ces résultats, car le titre passa de 38,00$ à 34,50$ à la suite de leur divulgation. On peut comprendre ce recul étant donné que ces résultats survenaient alors que le sentiment des investisseurs était déjà quelque peu négatif à la suite des commentaires émanant des autres épiciers disant que les consommateurs recherchaient surtout les produits à escompte. Cela sans compter que l’on percevait que la société faisait face à une pression à la hausse sur ses coûts, explique l’analyste.

Les vents contraires auxquels fait face la société vont aller en s’atténuant l’an prochain alors que l’inflation diminuera et que les conditions macroéconomiques s’amélioreront, croit l’analyste. Mais pour l’instant, il ne voit pas d’éléments catalyseurs pour stimuler le titre d’ici à ce que les ventes s’améliorent.

Toutefois, il note que le titre offre un escompte fort intéressant comparativement à ses concurrents. En effet, il se négocie à un multiple d’environ 11 fois ses bénéfices par action des 12 prochains mois comparativement à entre 14 et 15 fois pour Loblaw et Metro. Un tel écart est injustifié selon lui considérant que la société pourrait réaliser une croissance de ses bénéfices par action à long terme entre 8% et 11%.

Chris Li recommande l’achat du titre, mais il réduit néanmoins son cours cible de 42$ à 40$.

 

Cenovus Energy (CVE, 21,75$): elle est le premier choix du secteur énergétique de l’analyste de Desjardins

Cenovus Energy (CVE, 21,75$): elle est le premier choix du secteur énergétique de l’analyste de Desjardins

À l’approche de chaque fin d’année, les dirigeants des pétrolières canadiennes en profitent pour annoncer leurs prévisions de production et de budget de dépenses en capital pour la prochaine année. Cet exercice permet aux analystes financiers à valider leurs propres prévisions quant aux perspectives des firmes du secteur. Cenovus a procédé à cet exercice jeudi dernier.

La pétrolière de Calgary annonce que son budget de dépenses en capital se situera entre 4,5 et 5,0 milliards de dollars (G$), ce qui s’aligne sur la prévision de Chris MacCulloch, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, qui tablait sur un budget de 4,7G$.

L’entreprise prévoit que sa production en amont sera entre 770 et 810 milliers de barils équivalent pétrole par jour. L’analyste avait prévu 808 milliers de barils. Quant à la production en aval, la prévision de la société se situe entre 630 et 670 milliers de barils par jour, ce qui s’avère ici être inférieur à la prévision de l’analyste qui s’attend à 684 milliers de barils par jour.

Compte tenu de la volatilité des prix du pétrole, les dirigeants n’ont pas voulu, ce qui n’a pas surpris l’analyste, mettre à jour le calendrier concernant l’atteinte d’un niveau de dette nette de 4 milliards de dollars. Cet élément intéresse particulièrement les investisseurs, car c’est à ce moment que l’entreprise commencera à retourner 100% de ses flux de trésorerie libre à ses actionnaires plutôt que 50% comme elle fait présentement. Cela devrait se produire au milieu de l’année 2025, estime l’analyste.

Celui-ci continue de considérer Cenovus son premier choix parmi les grandes pétrolières canadiennes intégrées. Il recommande l’achat du titre en vue d’un cours cible de 34,50$.