(Photo: Charles Desgroseilliers)
Que faire avec les titres de Couche-Tard, Mastercard et Uber? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Alimentation Couche-Tard (ATD.B, 41,54$) : un comparable
Les résultats de la chaîne de dépanneurs Casey’s (CASY) confortent Chris Li, de Desjardins Marché des capitaux, dans ses prévisions pour Alimentation Couche-Tard.
Casey’s a dévoilé un bénéfice par action de 1,67 $US tandis que le consensus s’attendait à 1,83 $US. Malgré la déception, Chris Li pense que les résultats vont dans le sens de ses prévisions pour Couche-Tard. Le détaillant lavallois doit dévoiler ses résultats du quatrième trimestre (terminé le 26 avril) le 29 juin prochain.
Il note que les volumes de carburant dans les magasins comparables ont décliné de 14,7% chez Casey’s. C’est mieux que la prévision de l’analyste d’une baisse de 22% chez Couche-Tard.
En ce qui concerne les ventes de marchandises, celles-ci ont décliné de 5,3%. La répartition des produits vendus est toutefois différente chez Couche-Tard. En appliquant le même poids par catégorie aux items que vend Couche-Tard la baisse aurait été de 3%, toute chose étant égale par ailleurs, estime l’analyste. Il voit donc une possibilité que sa prévision d’une baisse de 5% des ventes de marchandises soit trop prudente.
Dans l’ensemble, Chris Li suppose que la situation se stabilise pour Couche-Tard l’an prochain. Il prévoit donc que les bénéfices reviennent près de leur seuil de l’an dernier et que le multiple de l’action retrouve sa moyenne historique de 18-19 fois le ratio cours/bénéfice, ce qui l’amène à une cible de 47$.
Desjardins Marché des capitaux maintient sa recommandation «surperformance».
Mastercard (MA, 310,41 $US) : vers une stabilisation
Mastercard (MA, 310,41 $US) : vers une stabilisation
L’émetteur de carte de crédit a dévoilé des statistiques sur ses transactions pour les trois semaines précédant le 28 mai.
La direction a noté que le nombre de transactions continue de croître, mais que la situation semble se stabiliser, rapporte Daniel Perlin, de RBC Marchés des capitaux. Le volume de transaction est inférieur de 8% par rapport à l’année précédente pour la période de trois semaines. Cela se compare à une baisse de 12% lors de la dernière mise à jour.
La plus grande amélioration a été observée aux États-Unis avec une baisse de 1% contre 6% lors de la précédente période.
Les transactions effectuées par un client à l’étranger sont les plus affectées en baisse de 44% par rapport à 43% lors de la dernière mise à jour.
Dans l’ensemble, Daniel Perlin croit que les investisseurs devraient se concentrer sur les perspectives à long terme. Le recours grandissant à la carte de crédit à travers le monde offre des possibilités de croissance interne et d’amélioration des marges, croit l’analyste.
Même si sa cible de 308 $US est inférieure au cours de l’action, il maintient sa recommandation «surperformance ».
Uber (UBER, 37,08 $US) : la fin du «carnage»
Uber (UBER, 37,08 $US) : la fin du «carnage»
La pandémie a été un «carnage» pour Uber, mais les mesures prises pour composer avec la crise pourraient lui être favorables à long terme, croit Daniel Ives, de Wedbush.
La rationalisation des activités et les réductions de coûts ont été «douloureuses», poursuit l’analyste. Il pense toutefois qu’elles auront pour effet de rendre l’entreprise beaucoup plus rentable lorsque la situation reviendra à la normale.
Daniel Ives reconnaît qu’il s’agira d’une reprise «lente », mais il pense que certains éléments jouent en sa faveur. La crainte de prendre les transports en commun dans les grandes villes pourrait amener une augmentation de la demande. Il note aussi que la livraison en restauration gagne en popularité.
Daniel Ives maintient sa recommandation «surperformance » et bonifie sa cible de 38 $US à 47 $US.