Alimentation Couche-Tard a dévoilé des résultats financiers supérieurs aux prévisions pour son quatrième trimestre. (Photo: Getty images)
Que faire avec les titres d’Alimentation Couche-Tard, Thomson Reuters et Cogeco Communications? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Alimentation Couche-Tard (ATD, 65,35 $): des résultats qui surpassent les attentes
La divulgation des résultats trimestriels de l’opérateur de chaînes de dépanneurs et de stations-service est toujours un événement attendu par les nombreux investisseurs qui détiennent le titre. Encore une fois, ceux-ci n’ont pas été déçus hier en fin d’après-midi.
Les bénéfices par action pour le 4e trimestre de l’année financière 2023 ont été de 0,71$, une hausse de 29% sur le trimestre correspondant de l’année précédente. Martin Landry, directeur de la recherche chez Stifel GMP, souligne toutefois que le trimestre s’étendait sur 13 semaines cette année comparativement à 12 semaines l’année dernière. Cela explique environ 0,05$ du bénéfice par action.
L’analyste avait prévu des bénéfices par action de 0,43$, alors que le consensus des analystes tablait sur 0,49$. L’écart est attribuable principalement à des marges sur l’essence aux États-Unis et sur l’ensemble des marchandises plus élevées, ainsi qu’au volume d’essence vendu.
Les marges consolidés des marchandises ont été de 35%, le plus haut niveau depuis plusieurs années, souligne l’analyste. Les marges sur l’essence aux États-Unis sont demeurées étonnamment élevées à 0,45$US le gallon, alors que l’analyste de Stifel avait prévu pour sa part 0,37$US le gallon. Il s’attend donc à une bonne journée en Bourse pour Couche-Tard aujourd’hui.
Les ventes d’établissements comparables (ouverts depuis plus d’un an) ont augmenté de 3,3% aux États-Unis, de 5,9% au Canada et de 3% en Europe comparativement à l’année précédente. La hausse au Canada a certainement surpris l’analyste qui prévoyait plutôt un chiffre de ventes identique à l’année précédente.
Le 22 juin, la direction annonçait que le syndicat des employés de Total Energies avait approuvé la vente de la société à Couche-Tard, ce qui était le premier pas dans ce processus d’acquisition. La transaction nécessitera maintenant l’approbation des autorités réglementaires européennes, et elle pourrait se conclure avant la fin de l’année si tout se passe bien.
Le service de recherche de Stifel recommande l’achat du titre. Son cours cible sur un an est de 74$.
Thomson Reuters Corporation (TRI, 182,49 $): l’acquisition de Casetext est un pas de plus en avant dans l’intelligence artificielle (IA)
Thomson Reuters Corporation (TRI, 182,49 $): l’acquisition de Casetext est un pas de plus en avant dans l’intelligence artificielle (IA)
Lundi, l’agence de presse canado-britannique et société d’édition professionnelle, financière et juridique annonçait l’acquisition de Casetext, une entreprise spécialisée dans le développement d’outils d’assistance s’appuyant sur l’intelligence artificielle dans le domaine légal.
La liste de clients de Castext porte sur plus de 10 000 firmes d’avocats et de contentieux juridiques de sociétés. Elle s’était vue accorder un accès anticipé au modèle de langage GPT-4 de l’entreprise OpenAI, lui permettant de développer de nouvelles solutions technologiques.
Adam Shine, analyste à la Financière Banque Nationale, rappelle que la direction de Reuters avait souligné à la fin de son trimestre précédent qu’elle était bien positionnée quant à l’IA Générative, soit des modèles générant des contenus à la demande.
La société prévoit investir plus de 100 millions $ par année pour développer ses capacités en intelligence artificielle, note l’analyste. En mai dernier, elle annonçait un nouveau module (plug in) avec le logiciel Microsoft 365 Copilot, une expérience d’IA qui s’ajoute ses autres plateformes.
L’analyste souligne que Casetext permettra à Thomson Reuters d’accélérer son développement de solutions d’IA Générative pour le marché légal et au-delà, et de fusionner le contenu juridique avec ses flux de travail juridique.
La recommandation de l’analyste de la Financière pour le titre est de «surperformance» et il maintient son cours cible à 184 $.
Cogeco Communications (CCA, 67,93 $): la croissance organique des revenus et des bénéfices aux États-Unis devrait être négative
Cogeco Communications (CCA, 67,93 $): la croissance organique des revenus et des bénéfices aux États-Unis devrait être négative
Le groupe de télécommunications et audiovisuel québécois a passé une période difficile en bourse depuis 15 mois alors que le titre qui valait près de 110 $ en avril 2022 se retrouvait à 60 $ en mars dernier avant de rebondir d’environ 10 % depuis ce moment.
La société divulguera ses résultats du 3e trimestre le 13 juillet, et il sera intéressant de voir la réaction des investisseurs, car comme le rappelle Adam Shine, analyste à la Financière Banque Nationale, la direction avait déjà prévenu que la croissance des revenus et des bénéfices organiques, surtout aux États-Unis, allait être négative.
Dans l’attente de ces résultats, l’analyste affiche une recommandation de Performance égale au secteur, et son cours cible est de 75$.
Pour l’ensemble de la société au 3e trimestre, l’analyste prévoit une hausse des revenus de 1,5% à 739 millions $ et des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajustés de 349 millions $, soit une hausse de 0,4%.
L’analyste estime de plus que les bénéfices par action seront de 1,97$, en baisse 8,8% comparativement à l’année précédente. Les flux de trésorerie libre seront de 81,6 millions $, une baisse de 22,1% sur l’année dernière.
Au Canada, les opérations de Cogeco devraient montrer une hausse des revenus de 2%, mais un BAIIA négatif de 1%. Aux États-Unis toutefois, l’analyste s’attend à une diminution des revenus organiques de 5,3% et un BAIIA en baisse de 2,9%.
