Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

À surveiller: Couche-Tard, Transcontinental et Mondelez

Dominique Beauchamp|Mis à jour le 15 avril 2024

Que faire avec les titres de Couche-Tard, Transcontinental et Mondelez?

Que faire avec les titres de Couche-Tard, Transcontinental et Mondelez? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

Alimentation Couche-Tard (ATD.B, 72,18$): le bénéfice rate la cible, mais le dividende bondit de 25%

Au troisième trimestre, le bénéfice de 1,08$US par action rate le consensus de 1,20$US, mais la forte hausse annuelle de 103,8% reflète les marges record sur l’essence à la pompe. de 29,4 cents américains.

«En réaction, le titre pourrait fléchir aujourd’hui, mais le bond du bénéfice, la réduction de la dette, la hausse du dividende et le nouveau rachat de 4% des actions sont positifs», écrit Keith Howlett de Desjardins Marché des capitaux, dans une note préliminaire.

L’analyste attribue l’écart entre le bénéfice rapporté et ses estimés à la difficulté de prévoir avec précision la marge sur l’essence.

Alimentation Couche-Tard mentionne d’ailleurs la forte concurrence rencontrée en Europe et au Canada pendant le trimestre. Le volume de carburant a décliné de 1,4% en Europe tandis que la marge sur l’essence est tombée à 8,1 cents au Canada, précise l’analyste.

Les marges record sur l’essence ont permis à Couche-Tard de rembourser sa dette plus rapidement que prévu, lui donnant ainsi les moyens de retourner plus de capital aux actionnaires.

Le bénéfice d’exploitation de 1,12 milliard de dollars américains bondit de 58,5%, mais rate aussi la prévision de 1,26G$US de M. Howlett en raison d’une hausse de 6,6% des dépenses d’exploitation.

Par ailleurs, Couche-Tard présente de solides ventes de marchandises par magasins comparables de 4,5% aux États-Unis, de 4,9% au Canada et de 2,9% en Europe.

Autre fait d’arme, Couche-Tard rapporte un rendement des capitaux propres de 23,8% et un rendement des capitaux investis de 13,9%.

M. Howlett ne touche pas à son cours cible de 77$ ni à sa recommandation d’achat, avant la téléconférence trimestrielle.

Transcontinental (TCL.A 17,35$): l’imprimeur est trop puni en Bourse

Transcontinental (TCL.A 17,35$): l’imprimeur est trop puni en Bourse

Adam Shine, de la Financière Banque Nationale, juge que le titre de l’imprimeur, éditeur et fabricant d’emballages de plastique souple a été trop puni en Bourse.

Le titre est carrément sous-évalué au cours actuel, selon lui. S’il obtenait l’évaluation de sociétés semblables, le titre serait 40% plus haut, dit l’analyste pour capter l’imagination.

En même temps, M. Shine reocnnaît que les résultats des derniers trimestres ont déçu et que l’entreprise aurait dû mieux préparer les investisseurs aux difficultés rencontrées dans l’emballage de plastique, après sept acquisitions totalisant 2 milliards de dollars.

L’action de l’éditeur du Journal Les Affaires souffre aussi du tapage entourant l’effort pour bannir la distribution du Publisac à Montréal. M. Shine ne croit pas à une interdiction, car la fréquentation des marchands augmente après la distribution des circulaires.

Transcontinental devrait remplacer le sac de plastique par un sac en papier pour éviter une interdiction et freiner le déclin des Publisacs, soutient tout de même l’analyste.

Maintenant que les emballages en plastique souple représentent 52% de ses revenus et 41% du bénéfice d’exploitation, le titre devrait être réévalué à la hausse, croit M. Shine.

Une évaluation légèrement inférieure à celle de Berry Global (BERY, 54,52$US) et à celle d’autres acteurs de l’emballage pointe vers une valeur juste de 18,35 à 19,37$ pour Transcontinental, fait-il valoir.

Son cours cible de 22$ repose sur une amélioration graduelle des marges de la filiale Coveris de 11,9 % à 14% entre 2018 et 2020.

Il rappelle aussi que la société dégagera des flux de trésorerie libres de 261,6M$ en 2019 et de 310M$ en 2020, ce qui rétrécira son ratio d’endettement de 2,7 à 2 fois d’ici la fin de 2020.

M. Shine s’attend donc à ce que la société réalise son prochain achat dans l’emballage en 2020 ou 2021.

Une présentation des dirigeants le 24 avril à Toronto devrait donner aux grands investisseurs un meilleur aperçu des perspectives, conclut-il.

Mondelez (MDLZ, 48,24$US) : le géant des confiseries peut encore surprendre

Mondelez (MDLZ, 48,24$US) : le géant des confiseries peut encore surprendre

L’ex-division de confiseries de Kraft a fait des pas de géant en Bourse depuis son essaimage en 2007, mais Mondelez pourrait encore surprendre, estime l’enthousiaste Andrew Lazar, de Barclays.

Après un bond de 20% en 2019, son titre est 30% plus chèrement évalué que son groupe-repère, mais l’analyste croit que son évaluation pourrait éventuellement rattraper celles des têtes d’affiche Procter & Gamble, Coca-Cola ou PepsiCo.

L’ingrédient manquant: la confiance de la part des investisseurs que la société puisse soutenir une croissance annuelle de 3% de ses revenus.

À ce rythme de trois fois supérieur à celui de son industrie, Mondelez rejoindrait l’élite du secteur.

Ceci dit, M. Lazar reconnaît que ses propres prévisions sont dans le haut de la fourchette fournie par les dirigeants. Il se dit rassuré par les données de Nielsen qui révèlent un bon volume de vente et des prix stables.

La multinationale est mieux connue pour ses chocolats Cadbury et ses biscuits Oreo.

Il hausse tout de même son cours cible de 49 à 51$US, soit un multiple de 20 fois le bénéfice de 2,48$US prévu en 2020.

Cette évaluation est méritée, selon lui, compte tenu de la stratégie claire de la société, de l’élan de ses ventes, de la demande pour ses produits et de la possibilité d’acquisitions.

En 2016, Hershey a refusé son offre de 23 milliards de dollars américains.