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À surveiller: Coveo, Transat A.T., et CCL

Dominique Beauchamp|Publié le 01 juin 2022

À surveiller: Coveo, Transat A.T., et CCL

La guerre en Ukraine et la montée du cours du carburant obligent Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, à tempérer ses attentes à court terme pour le transporteur aérien qui dévoilera ses résultats trimestriels le 9 juin. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Coveo Solutions, Transat A.T. et CCL Industries? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée. 

Coveo (CVO, 6,00 $): un 9e analyste voit le spécialiste des solutions pour l’expérience client rebondir de 58%

David Kwan, de TD Valeurs mobilières, est le neuvième analyste à amorcer le suivi du fournisseur montréalais de solutions de recherche, de recommandation et de personnalisation destinées au service à la clientèle. 

L’analyste estime que le titre, qui a dégringolé de 59% depuis son entrée en Bourse en novembre 2021 au cours de 15 $, peut regagner 58% jusqu’à 9,50 $.

Le titre de Coveo a été emporté à la baisse par la violente dévaluation des entreprises de logiciels en tant que services, en particulier pour les nouvelles venues non rentables.

Bien que Coveo verra sa perte d’exploitation se creuser en 2022 (à 25,3 millions de dollars américains) puis en 2023 (à 35,1 M$ US) à cause des investissements dans sa croissance, David Kwan croit que la société mérite un multiple de 5 fois les revenus qu’il prévoit en 2023 (de 108,1 M$ US).

Premièrement, sept mois après son entrée en Bourse, Coveo dispose d’une encaisse de 220,7 M$ CA ou de 2,03 $ CA par action. 

En deuxième lieu, sa nouvelle solution qui s’adresse au commerce en ligne accroît la taille de son marché potentiel de 20 milliards de dollars américains, soit plus que le marché total des trois autres solutions offertes.  

Maintenant que les consommateurs et les régulateurs se soucient de plus en plus de protéger la vie privée, l’analyste de TD croit que les outils de Coveo seront de plus en plus pertinents pour les entreprises qui veulent monétiser leurs données clients. 

Le potentiel d’acquisitions (300 cibles identifiées lors de l’appel public à l’épargne) et plus de 150 partenariats stratégiques avec des chefs de file tels que Salesforce (CRM, 160,24 $ US) et Sitecore sont d’autres facteurs d’attraction pour l’analyste.

Au cours actuel, le titre est attrayant pour une entreprise dont 90% des revenus sont sous forme d’abonnements et dont le bilan est bien nanti, en plus de bénéficier d’avantages concurrentiels, fait valoir David Kwan. 

Le cours cible de 9,50 $ équivaut à 5 fois les revenus prévus en 2023, un multiple qui reste 25% inférieur à l’évaluation de ses semblables. Cet écart reflète la plus petite taille de Coveo, le moindre nombre d’actions négociées et les pertes exploitation prévues jusqu’en 2024 au minimum.

 

Transat A.T. (TRZ, 4,19$): la Russie, le carburant et Omicron ralentissent la relance 

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La guerre en Ukraine et la montée du cours du carburant obligent Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, à tempérer ses attentes à court terme pour le transporteur aérien qui dévoilera ses résultats trimestriels le 9 juin.

Au deuxième trimestre, Transat devrait dévoiler des revenus de 313 millions de dollars, soit 35% du niveau qu’ils avaient avant la pandémie. Cela se compare au seuil de 44% qu’il prévoyait auparavant.

Les répercussions du choc de la guerre en Ukraine et le retour à la normale plus lent que prévu au Canada par rapport aux États-Unis pendant la cinquième vague de la COVID-19 expliquent cette révision. 

Par ailleurs, la hausse récente du cours du carburant (de 28% par rapport au premier trimestre) et celle des salaires creuseront la perte d’exploitation prévue, de 13 à 51 millions de dollars, au deuxième trimestre, prévoit l’analyste.

Transat A.T. compte 2750 employés par rapport à 2080, un trimestre plus tôt, précise aussi l’analyste.

La perte prévue en 2022 passe ainsi de 29 à 78 M$ tandis que le bénéfice d’exploitation espéré en 2023 baisse de 192 à 182 M$. En 2024, les revenus prévus de 2,9 G$ et le bénéfice d’exploitation de 238 M$ se rapprochent du niveau d’avant la pandémie.

Malgré les vents contraires à court terme, l’analyste de Desjardins estime que le transporteur disposera de liquidités adéquates (de 282 M$ en 2023) pour traverser cette période de reprise. 

Bien qu’il soit trop tôt pour avancer des prévisions pour 2025, qui pourrait bien s’avérer celui du vrai retour à la normale, Benoit Poirier imagine que Transat pourrait générer des revenus de 3,1 milliards de dollars et une marge d’exploitation de 12,3% (ou de 374 M$), cette année-là, ce qui propulserait le titre à plus de 10 $, voir 13 $.

Dans l’intervalle, l’analyste maintient son cours cible de 4,25 $ et sa recommandation de conserver le titre même s’il a confiance dans la reprise des vols commerciaux à long terme. 

«Nous avons besoin de perspectives plus visibles pour la reprise et pour l’impact positif de la restructuration avant d’appuyer l’évaluation du titre sur les projections de 2025», explique l’analyste.

 

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Le chef de file mondial des solutions d’emballage et des étiquettes spécialisées pour divers produits de grande consommation est tombé dans l’œil d’Ahmed Addullah, de la Financière Banque Nationale, qui en amorce le suivi avec une recommandation d’achat et un cours cible de 79 $.

L’analyste fait valoir différents attributs de qualité incluant une croissance interne plus rapide que celle du PIB (produit intérieur brut) de 0,8% en moyenne depuis dix ans, une marge d’exploitation, de 21%, supérieure à celle de ses semblables ainsi qu’un taux élevé de conversion de 45% du bénéfice d’exploitation en flux de trésorerie excédentaires.

Une longue expérience d’acquisitions ciblées, soit 52 transactions totalisant 3,8 milliards de dollars canadiens, complète le profil de croissance. 

La société ontarienne a les moyens financiers de poursuivre cette stratégie grâce à un bon bilan. La dette équivaut à 1,24 fois le bénéfice d’exploitation ajusté tandis que l’encaisse s’élève à 617 M$ CA. La société peut aussi emprunter un milliard de dollars américains auprès de ses banquiers. 

Pour couronner le tout, CCL a majoré son dividende tous les ans depuis 30 ans, parfois plus d’une fois annuellement. Au dernier trimestre de 2021, le dividende a augmenté de 14,3% à 0,24 $ par trimestre, soit environ 28% des flux excédentaires. 

Le rachat d’actions, entre les acquisitions d’envergure, fait aussi partie de la stratégie de création de valeur, ajoute Ahmed Abdullah. Au premier trimestre, CCL a retourné 143 M$ CA aux actionnaires sous forme de dividendes et de rachats.

L’analyste table sur des flux de trésorerie excédentaires de 515,9 M$ en 2022 et de 663,8 M$ l’année suivante.

Son cours cible initial de 79 $, soit 11 le bénéfice d’exploitation prévu en 2023, représente un fort gain potentiel de 30%.