Que faire avec les titres de CP, TFI et Stryker?
Que faire avec les titres de CP, TFI et Stryker? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Canadien Pacifique (CP, 295,00$): après le rude hiver, le printemps sourit au chemin de fer
L’hiver rude et un funeste déraillement ont coûté cher au Canadien Pacifique qui rate plusieurs cibles au premier trimestre.
Les revenus de 1,7 milliard de dollars et le bénéfice de 2,79$ par action ont notamment été inférieurs aux prévisions de 1,8G$ et de 3$ par action de Cameron Doersken, de la Financière Banque Nationale.
Le ratio d’exploitation de 69,3%, qui mesure les dépenses en proportion des revenus, se compare aux estimés de 67,5%.
L’analyste en fait peu de cas puisqu’il a déjà les yeux tournés sur le reste de l’année qui s’annonce meilleur. CP indique que le volume de marchandises transporté au début du deuxième trimestre rebondit déjà de 6% et renouvelle ses objectifs annuels.
Le chemin de fer prévoit toujours une croissance de plus de 10% de ses bénéfices en 2019 ainsi qu’un ratio d’exploitation inférieur à 60% au cours de chacun des trois prochains trimestres, signale l’analyste.
Même s’il juge que les perspectives économiques sont encore fragiles, M. Doersken maintient sa recommandation d’achat et relève même son cours cible de 295 à 332$.
Essentiellement, l’analyste juge que l’action que CP est moins chèrement évaluée que celles de ses semblables en Bourse.
Ainsi, Canadien Pacifique s’échange à un multiple de 18,1 fois les bénéfices prévus en 2019 par rapport à 18,7 fois pour les autres chemins de fer et à 20 fois pour sa rivale Canadien National.
Il relève donc le multiple d’évaluation de 16 à 18 fois les bénéfices projetés en 2020, un niveau qui reste inférieur à la moyenne historique de CP.
TFI International (TFII, 43,37$): un premier trimestre record pour le camionneur
TFI International (TFII, 43,37$): un premier trimestre record pour le camionneur
Nav Malik, d’Industrielle-Alliance Valeurs mobilières, est très satisfait du premier trimestre du transporteur qui répond à ses attentes, mais surpasse le consensus.
La société dirigée par Alain Bédard démontre un fort levier de rentabilité puisque la hausse de 3,4% des revenus a fait bondir le bénéfice d’exploitation ajusté de 46%, dit-il.
Le bénéfice d’exploitation ajusté de 96,2 millions de dollars est de 16% supérieur aux prévisions de l’ensemble des analystes.
Le bénéfice net a grimpé de 38% à 0,77$ par action, ce qui est 11% de plus que le consensus.
Le transport de lots complets et brisés a le plus contribué aux résultats. Le transporteur profite de la plus grande densité de son réseau, d’une utilisation plus optimale de sa flotte de camions et de l’élimination de contrats moins rentables, tout en réduisant ses coûts, note l’analyste.
La hausse des tarifs a aussi donné un coup de pouce bien que son impact n’ait pas été divulgué pour l’instant.
Seuls le secteur de la logistique et celui de la livraison du dernier kilomètre ont essuyé un recul de 5% des revenus, au premier trimestre.
En attendant la téléconférence, M. Malik maintient sa chaude recommandation d’achat et son cours cible de 60$.
Stryker (SYK, 186,96$US): mieux que prévu
Stryker (SYK, 186,96$US): mieux que prévu
La hausse de 7,3% des revenus sans l’effet des acquisitions et de 12% du bénéfice net du fabricant d’implants et d’équipements médicaux a surpassé les attentes, au premier trimestre.
Le bénéfice de 1,88$US par action a aussi dépassé l’aperçu de 1,80 à 1,85$US fourni par la société au début de l’année.
«La société continue d’installer ses robots orthopédiques Mako et de tirer profit de l’éventail élargi de ses équipements», note Joanne Wuensch, de BMO Marchés des capitaux.
La société du Michigan cherche sans cesse à améliorer le levier de rentabilité que lui procure sa taille croissante.
Stryker n’y est pas arrivée au premier trimestre puisque sa marge d’exploitation est restée stable à 25%. Certaines de ses plus récentes acquisitions n’ont pas encore le niveau de rentabilité voulu, explique l’analyste.
Mme Wuensch se dit assez satisfaite et augmente légèrement ses prévisions de bénéfices pour 2021 à 9,72 $US par action. Stryker devrait donc accroître ses bénéfices de 11,9% en 2020 et de 9% en 2021.
Le seul bémol concerne l’évaluation de 21 fois les bénéfices prévus en 2020 du titre qui limite son appréciation.
Son cours cible d’un an de 200$US offre un gain potentiel de 8%, ce qui ne justifie pas une recommandation d’achat.