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À surveiller: Disney, Canaccord Genuity et Banque de Montréal

Charles Poulin et Denis Lalonde|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Disney, Canaccord Genuity et Banque de Montréal

Le succès de la chaîne Disney+ sera la clé pour Disney si le box-office demeure à plat, estime Bank of America. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Disney, Canaccord Genuity et Banque de Montréal (BMO)? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Walt Disney Co. (DIS 148,76 $US): prévisions à la hausse malgré l’incertitude

Walt Disney doit se battre contre un vent de face depuis le début de la pandémie et devra encore réajuster le tir au cours de la prochaine année, mais la Bank of America Securities maintient sa recommandation d’achat et hausse légèrement ses prévisions pour 2022.

L’analyste Jessica Reif Ehrlich prévoit un bénéfice avant impôts, intérêts et amortissements (BAIIA) de 1,52 milliard de dollars américains (G$US) et un bénéfice par action de 0,37 $US comparativement à 1,5 G$ et 0,35 $ $US à l’analyse précédente. L’institution financière revoit à la baisse de 1,25 G$ US les revenus de la division média (Disney Media & Entertainement Distribution, DMED), mais ceux des parcs et de l’expérience consommateurs (Parks, Experience, Consumer Products, PECP) à la hausse de 1,2 G$US pour 2022.

«Disney devra de nouveau réévaluer sa stratégie de présentation de films pour 2022 en raison des performances décevantes liées au variant Omicron au premier trimestre, estime Jessica Reif Ehrlich. Nous croyons que le succès de la chaîne Disney+ sera la clé si le box-office demeure à plat. Certains films pourraient être utilisés pour y acquérir des abonnés.»

L’analyste ajoute qu’elle ne serait pas surprise que Disney+ diversifie son offre pour dépasser ses marques traditionnelles (Marvel, Star Wars, Pixar et Disney) afin d’améliorer son attrait envers de nouvelles clientèles.

L’analyste de Bank of America Securities maintient sa recommandation d’achat pour Disney ainsi que son cours cible sur un an de 191 $US.

C.P.

 

Canaccord Genuity (CF-T 15,13 $): une offre de rachat d’actions fait monter le cours cible

Canaccord Genuity (CF-T 15,13 $): une offre de rachat d’actions fait monter le cours cible

L’annonce d’une importante offre de rachat publique de 100 millions de dollars (M$), ajoutée à la récente acquisition de Punter Southall Wealth (PSW) en Grande-Bretagne par la banque de courtage et d’investissement canadienne Canaccord Genuity fait monter le cours cible projeté de 5,3% par la Banque TD au cours des 12 prochains mois.

L’analyste de la TD, Graham Ryding, s’attend par ailleurs à d’autres acquisitions pour Canaccord Genuity sur le marché anglais.

L’offre de rachat s’étendra du 22 décembre au 27 janvier, avec un prix par action variant de 15,50 $ à 16,50 $.

«L’offre de rachat de 100 M$ est un rendement sur le capital investi bienvenu», indique Graham Ryding dans son analyse.

Le cours cible par action de la TD pour la prochaine année grimpe ainsi de 19 $ à 20 $. L’institution financière révise également ses prévisions de bénéfice par action à la hausse. Elle augmente sa prédiction de 2,20 $ à 2,23 $ pour la fin de l’année financière 2022, et de 2 $ à 2,12 $ (+6%) pour la fin de l’année financière 2023.

«Ce changement reflète l’offre de rachat de 100 M$ et, dans une moindre mesure, l’acquisition de PSW», souligne Graham Ryding.

La TD maintient sa recommandation d’achat du titre. Les marchés de capitaux auront leurs hauts et leurs bas au cours des prochains mois, mais l’horizon demeure positif. Canaccord est bien capitalisée, estime l’institution financière, comme en fait foi sa capacité à mettre en œuvre son offre de rachat publique de 100 M$.

C.P.

 

Banque de Montréal (BMO, 131,54 $): RBC hausse sa recommandation et son cours cible

Banque de Montréal (BMO, 131,54 $): RBC hausse sa recommandation et son cours cible

Banque de Montréal (BMO) a annoncé le 20 décembre l’acquisition de la société américaine Bank of the West pour un montant de 16,3 milliards de dollars américains, soit environ 21 milliards de dollars canadiens.

«À court terme, le titre pourrait subir quelques pressions en raison de toutes les pièces à assembler pour que la transaction se déroule comme prévu. Mais si le plan est respecté, nous voyons la transaction comme étant attrayante stratégiquement et financièrement», écrit l’analyste Darko Mihelic, de RBC Marchés des capitaux.

À la clôture de la transaction, l’analyste ajoute que BMO comptera 3,8 millions de clients, de même qu’une position forte dans trois des cinq plus importants marchés aux États-Unis, de même qu’une présence dans 32 États américains.

BMO financera l’acquisition avec ses liquidités, de même qu’avec des émissions de titres de dette et d’actions.

«Le ratio des capitaux de premier rang sera de 11% à la conclusion de la transaction, nous sommes surpris que la cible soit aussi basse compte tenu du minimum requis de 10,5%, mais nous pensons que l’entreprise fait preuve de conservatisme», écrit Darko Mihelic.

BMO anticipe des synergies de 670 M$US, ou de 860 M$CA avant impôts, soit 35% des dépenses de Bank of the West en excluant les frais d’intérêt. Toutes les mesures de réductions de coûts doivent être mises en place dans la première année suivant la clôture de la transaction.

«Nous voyons trois risques dans la transaction. De toutes les grandes banques que nous couvrons, BMO a récemment été la plus agressive dans ses initiatives de contrôle des coûts. Il est donc naturel que les investissements pour générer de la croissance puissent en souffrir. De plus, un ratio de capitaux de premier rang si proche du minimum requis pourrait causer un certain inconfort advenant un événement perturbateur d’ici la conclusion de la transaction. Et troisièmement, l’analyse de l’entente par les autorités américaines pourrait occasionner certains soucis», affirme l’analyste.

Ce dernier ne peut s’empêcher de penser que la Banque TD a raté une chance de grossir ses activités américaines, mais qu’il s’agissait clairement d’une vente aux enchères.

La recommandation de Darko Mihelic sur le titre de BMO passe de «performance égale au secteur» à «surperformance» et son cours cible sur un an passe de 154 $ à 160 $. Il dit à présent attendre que la direction de BMO livre le plan promis.

D.L.