Que faire avec les titres de Dollarama, Air Canada et Walmart? Voici quelques recommandations d’analystes.
Que faire avec les titres de Dollarama, Air Canada et Walmart? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Dollarama (DOL, 42,23$) : une baisse inexplicable
Chris Li, de Desjardins Marché des capitaux, peine à s’expliquer ce qui a plombé le titre de 3%, hier.
L’analyste émet l’hypothèse que les résultats de Walmart ont soulevé des questions sur l’intensité de la concurrence au Canada. Il souligne que le détaillant américain a affiché une augmentation de l’achalandage de 2,7% dans ses magasins au Canada, mais que le panier moyen a diminué de 2,7%.
Les inquiétudes sur l’impact du coronavirus sur la chaîne d’approvisionnement de la société pourraient aussi expliquer la baisse. Près de 55% des produits vendus proviennent de l’international (en grande partie de la Chine), souligne M. Li.
Après avoir discuté avec la direction, l’analyste vient à la conclusion que les inventaires du détaillant sont suffisants pour tenir «quelque trimestre». Si la perturbation de la production était prolongée, la direction pourrait trouver d’autres fournisseurs ailleurs. «Il y aurait un coût à cela, mais il est encore trop tôt pour l’estimer, juge l’analyste. Au bout du compte, nous pensons que l’impact sera limité et tous les détaillants vivent le même enjeu», rappelle l’analyste.
Desjardins Marché des capitaux maintient sa recommandation «conserver» et sa cible de 47$.
Air Canada (AC, 44,75$) : Financière Banque Nationale toujours optimiste
Air Canada (AC, 44,75$) : Financière Banque Nationale toujours optimiste
Air Canada passe au travers d’une zone de turbulence tandis que son système de réservation connaît des ratées et que les vols vers la Chine sont suspendus en raison du coronavirus. Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, affirme qu’il demeure optimiste envers le titre.
Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) a été inférieur aux attentes au quatrième trimestre à 665 M$ tandis que le consensus des analystes prévoyait 720 M$. Le transporteur aérien a aussi prévenu qu’il anticipait que son BAIIA soit inférieur d’environ 200 M$ au premier trimestre de cette année. Cela impliquerait un BAIIA de 385 M$, sous la précédente prévision de 617 M$ émise par l’analyste.
Malgré ces difficultés, M. Doerksen croit toujours qu’il y a des catalyseurs pour le titre. Il note que la société dispose de 5,9 G$ de liquidité à sa disposition. L’analyste anticipe qu’elle peut générer environ 2 G$ de flux de trésorerie au cours des deux prochaines années. Cette bonne posture lui permet de racheter des actions et pourrait faire en sorte que la société obtienne une meilleure note de crédit sur sa dette, selon lui.
L’analyste voit d’un œil favorable l’acquisition de Transat, qui n’a pas encore été approuvée par les autorités. Il voit un potentiel «significatif» de synergie dans cette transaction. Il juge aussi que la société dispose d’une certaine flexibilité si la demande diminuait.
Finalement, à un ratio valeur d’entreprise/BAIIA de 4,2 fois contre une moyenne de 5 fois pour ses pairs, M. Doerksen juge le titre abordable.
Financière Banque Nationale émet une recommandation «surperformance», mais abaisse sa cible de 59$ à 57$.
Walmart (WMT, 119,63 $US) : un Noël décevant
Walmart (WMT, 119,63 $US) : un Noël décevant
Les consommateurs ont été moins présents dans les semaines précédant Noël, ce qui a pesé sur les résultats du quatrième trimestre, constate Scot Ciccarelli, de RBC Marchés des capitaux.
Le bénéfice par action du détaillant à 1,38 $US a manqué la prévision de l’analyste qui était de 1,44 $US.
Parmi les faits notables, l’analyste note que les ventes comparables, une donnée clé pour mesurer la croissance interne d’un détaillant, se sont établies à 1,9% tandis que les investisseurs s’attendaient davantage à un rythme d’entre 2% à 2,5%. Il note que le bénéfice avant intérêt et impôt a décliné pour la première fois en sept trimestres.
L’analyste note que les ventes ont été vigoureuses en novembre jusqu’au Vendredi Fou, mais qu’elles ont faibli dans les semaines suivantes avant Noël. Il croit que la période plus courte entre le Vendredi fou et Noël ait pu entrer dans la balance. Il note aussi qu’il n’y a pas eu de jouet vedette cette saison. Il ajoute toutefois que les ventes des produits alimentaires ont été vigoureuses. Les ventes du commerce en ligne, pour leur part, ont monté de 35%.
Pour M. Ciccarelli, le trimestre difficile est une situation transitoire. Il garde tout de même sa recommandation «performance de secteur» et sa cible de 124 $US inchangés. Malgré les changements positifs déployés par la direction, l’analyste voit difficilement comment la société peut faire mieux que la moyenne de l’univers qu’il suit.