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À surveiller: Dollarama, Banque TD et Banque Laurentienne

Jean Gagnon|Mis à jour le 15 avril 2024

Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.

Que faire avec les titres de Dollarama, Banque TD et Banque Laurentienne ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Dollarama (DOL, 50,74 $) : une stratégie qui fonctionne bien

La stratégie visant à limiter les hausses de prix de ses produits semble très bien fonctionner, et les résultats du deuxième trimestre que le détaillant à petits prix divulguera le 12 septembre devraient le confirmer, explique Patricia Baker, analyste chez Scotia Capital.

Les tendances observées au cours des derniers trimestres, soit un chiffre de ventes élevé accompagné d’une baisse des coûts, devraient s’être maintenues lors de ce deuxième trimestre de son année financière 2020. L’analyste prévoit des bénéfices par action de 0,47 $, soit une hausse de 9,3 % comparativement à l’année précédente.

Elle souligne que la position dominante de Dollarama sur le marché canadien et sa capacité d’augmenter son nombre de magasins sont ses principaux atouts pour assurer une offre de valeur aux consommateurs. De plus, sa stratégie de limiter la hausse des prix de ses produits dans le contexte inflationniste actuel cadre bien avec cet objectif, selon elle.

Le cours de l’action de Dollarama s’est apprécié d’environ 18 % depuis trois mois comparativement à 5 % pour son groupe de référence, et d’environ 65 % depuis le creux de décembre, note l’analyste.

Pour elle, cela signifie que les investisseurs ont définitivement adopté une vue à plus long terme, et qu’ils apprécient la stratégie et le profil de croissance du détaillant.

De plus, Dollarama offre deux plateformes de croissance, soit la récente acquisition de Dollar City, son partenaire d’Amérique latine, ainsi que la poursuite de l’objectif d’ouvrir 60 à 70 nouveaux magasins par année, souligne l’analyste dont la recommandation est de « surperformance » et le cours cible de 52,50 $.

Banque TD (TD, 71,87 $) : des résultats un peu plus faibles aux États-Unis

 

Banque TD (TD, 71,87 $) : des résultats un peu plus faibles aux États-Unis

À son troisième trimestre, la Banque TD a réalisé des bénéfices par action de 1,79 $, tel que le prévoyait le consensus des analystes. Ce résultat est toutefois inférieur à la prévision de Darko Mihelic, analyste chez RBC Dominion Securities, qui s’attendait plutôt à 1,85 $ par action. Les dépenses générales et les provisions pour pertes sur prêts se sont avérées plus élevées que ce qu’il avait prévu.

Ce sont les résultats des opérations aux États-Unis qui ont quelque peu déçu, note l’analyste qui craint que la croissance des bénéfices provenant des opérations au sud de la frontière ralentisse au cours de la prochaine année.

Les marges nettes d’intérêt de ses opérations américaines ont diminué de 11 points de base comparativement au trimestre précédent et elles pourraient continuer d’être sous pression, croit l’analyste. Il prévoit maintenant que la croissance des bénéfices américains pour l’année 2020 sera d’environ 2 % comparativement à un taux d’environ 11 % pour 2019.

Au Canada, les résultats du secteur des prêts personnels et commerciaux au troisième trimestre ont été satisfaisants et ils demeurent solides jusqu’à maintenant cette année, note l’analyste. La croissance des bénéfices depuis le début de l’année a été de 4,6 %, parmi les plus élevées de son groupe.

En incluant le secteur de la gestion de patrimoine, l’analyste de la RBC prévoit que les bénéfices des opérations bancaires canadiennes de la Banque TD connaitront un taux de croissance de 5 % pour l’ensemble de l’année 2019, mais que celui-ci diminuera jusqu’à 4,4 % en 2020.

L’analyste maintient sa recommandation « performance au marché », et il réduit légèrement son cours cible de 83 $ à 82 $.

Banque Laurentienne (LB, 44,13 $) : un autre trimestre difficile

Banque Laurentienne (LB, 44,13 $) : un autre trimestre difficile

La plus petite des banques québécoises a réalisé à son dernier trimestre des bénéfices ajustés de 1,15 $ par action, tout juste sous la prévision de 1,16 $ du consensus des analystes.

Mais pour Scott Chan, analyste chez Canaccord Genuity, ces résultats sont de faible qualité, car ils sont encore attribuables à un taux d’imposition plus faible, soit d’environ 13 %, et à des provisions pour pertes sur prêts plus basses.

Ce fut un autre trimestre difficile au chapitre des opérations, conclut l’analyste. Les revenus d’intérêt ont surpassé quelque peu les attentes, alors que la marge bénéficiaire a augmenté de 8 points de base sur le trimestre précédent. Mais les autres revenus ont eu une variance négative de 10 %, note-t-il.

L’analyste maintient sa recommandation de vente, bien qu’il hausse son cours cible de 35 $ à 36 $ pour refléter le fait qu’il applique maintenant son multiple cours/bénéfices sur les bénéfices de l’année financière 2020 qu’il estime à 4,84 $. L’analyste signale qu’il utilise un ratio cours/bénéfices de 7,4 fois, soit 30 % de moins que le multiple moyen de 10,5 fois qu’il applique aux autres banques canadiennes.

Les prêts totaux ont totalisé de 33,9 milliards, soit 1 % de moins qu’au trimestre précédent et en baisse de 4 % comparativement à l’année précédente. L’analyste prévoit qu’un retour à un niveau de croissance des prêts semblable à ses concurrentes prendra un certain temps.