Dollarama continuera de jouer son rôle de rempart contre l'inflation, selon l'analyste Martin Landry. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Dollarama, BRP et Banque Scotia? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.
Dollarama (DOL, 80,75$) : l’entreprise continuera-t-elle de jouer son rôle de rempart contre l’inflation?
Le détaillant de produits à cinq dollars ou moins Dollarama dévoilera ses résultats financiers du troisième trimestre de son exercice 2023 le 7 décembre et l’analyste Martin Landry, de Stifel GMP, croit que l’entreprise dévoilera un bénéfice par action de 0,70$, ce qui constituerait une augmentation de 15% sur un an.
«Les détaillants de produits à bas prix ont dévoilé de bons résultats trimestriels jusqu’à présent, dont Walmart qui a dévoilé de bonnes ventes de magasins comparables (ouverts depuis plus d’un an) au Canada alors que les ménages du pays magasinent les aubaines pour contrer l’inflation», écrit-il.
Les ventes de magasins comparables de Walmart au Canada pour le trimestre qui s’est terminé le 31 octobre ont été de 5,2%, ce qui s’est accompagné d’une augmentation moyenne de 5,8% de la taille de chaque transaction.
L’analyste estime que Dollarama a bien géré ses inventaires pour les périodes de la rentrée scolaire et d’Halloween, ce qui se répercutera favorablement sur les ventes de magasins comparables de la société, qui devraient selon lui progresser de 5%, estimant que la société pourrait même faire mieux. «Durant les trois derniers trimestres, les ventes de magasins comparables de Dollarama ont dépassé celles de Walmart de 120 points de pourcentage en moyenne», précise-t-il.
Martin Landry ajoute que les Canadiens sont de plus en plus économes à cause des hausses des taux d’intérêt et de l’inflation. «Un consommateur plus économe crée une occasion pour Dollarama d’attirer dans ses magasins une nouvelle clientèle plus fortunée qui verra toute la valeur offerte par le détaillant pour divers produits de tous les jours», dit-il.
En septembre, l’analyste avait effectué une analyse comparative d’un panier de 40 produits qui suggérait que les prix étaient de 50% à 60% inférieurs chez Dollarama que partout ailleurs. «De plus, les détaillants Dollar Tree et Walmart ont tous deux récemment affirmé qu’ils constataient que leur clientèle était de plus en plus constituée de ménages dont les revenus dépassaient 100 000$ par année», raconte-t-il.
«Dollarama reste l’un de nos titres favoris avec des activités résilientes face à l’inflation et une feuille de route très impressionnante, ce qui réduit les risques», analyse Martin Landry, qui conserve sa recommandation d’achat sur le titre et son cours cible sur un an de 88,50 dollars.
BRP (DOO, 94,83$) : la deuxième moitié de l’exercice 2023 démarrera sur les chapeaux de roues
BRP (DOO, 94,83$) : la deuxième moitié de l’exercice 2023 démarrera sur les chapeaux de roues
Le fabricant de véhicules récréatifs BRP dévoilera ses résultats du troisième trimestre de son exercice 2023 demain avant l’ouverture des marchés boursiers.
L’analyste Derek Dley, de Canaccord Genuity, anticipe que l’entreprise de Valcourt dévoilera des revenus de 2,3 milliards de dollars, un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 366 millions de dollars et un bénéfice par action de 2,24$.
Le consensus des analystes table quant à lui sur des revenus de 2,4 milliards de dollars, sur un BAIIA de 371 millions de dollars et sur un bénéfice par action de 2,38$.
Si les prévisions de l’analyste se réalisent, cela voudra dire que les revenus de BRP auront progressé de 43% par rapport à ceux déclarés à la période correspondante il y a un an. Le BAIIA de l’entreprise avait été de 252 millions de dollars à ce moment, ce qui laisse entrevoir une progression de 45% sur un an.
«BRP a dévoilé de solides résultats financiers au dernier trimestre, avec des revenus en hausse de 28% sur un an grâce à la vigueur de la demande pour les engins de sports motorisés. De plus, la direction de l’entreprise a relevé ses prévisions annuelles de croissance des revenus dans une fourchette de 26% à 31% (elle était auparavant de 24% à 29%)», raconte-t-il.
Derek Dley ajoute que les prévisions de croissance du BAIIA et du bénéfice par action ont toutes deux été relevées entre 14% et 17% pour l’ensemble de l’exercice 2023. Elles étaient respectivement entre 12% et 15% et entre 11% et 14% auparavant.
«L’entreprise a été en mesure de livrer de solides résultats financiers durant la première moitié de l’exercice malgré un environnement macroéconomique difficile et des problèmes de chaîne d’approvisionnement. Nous anticipons que ces défis commenceront à s’estomper durant la deuxième moitié de l’exercice, ce qui permettra à BRP d’augmenter progressivement sa capacité de production», soutient l’analyste, selon qui la demande pour les produits de la société devrait se maintenir.
Derek Dley réitère sa recommandation d’achat sur le titre de BRP et son cours cible sur un an de 136 dollars, ce qui confère à l’action une valeur de 7,1 fois le BAIIA prévu de 1,9 milliard de dollars pour l’exercice 2024.
Banque Scotia (BNS, 71,46$): des résultats au quatrième trimestre légèrement supérieurs aux prévisions
Banque Scotia (BNS, 71,46$): des résultats au quatrième trimestre légèrement supérieurs aux prévisions
La Banque Scotia a amorcé ce matin la saison des résultats financiers des six grandes banques canadiennes pour le quatrième trimestre de leur exercice 2022 terminé le 31 octobre.
Pour la période, la Scotia a dégagé un bénéfice par action ajusté de 2,06$, alors que le consensus des analystes était à 2,00$ et que les attentes de Gabriel Dechaine, analyste à la Financière Banque Nationale, étaient de 2,04$.
«Ces résultats sont le résultat d’un taux d’imposition plus faible que prévu (+ 0,12$ par action) qui est venu amoindrir les effets négatifs d’une hausse des dépenses autres que d’intérêts (-0,07$ par action) et d’autres éléments mineurs (-0,02$ par action)», explique l’analyste.
Ce dernier constate toutefois une détérioration de la marge nette sur intérêts de quatre points de pourcentage, elle qui est passée de 2,22% au troisième trimestre à 2,18% au quatrième trimestre.
«Par contre, les activités internationales de la Banque Scotia ont montré une bonne croissance des activités avant impôts et provisions et des marges nettes sur intérêts», note-t-il.
Les provisions pour pertes sur prêts de la banque ont été de 529 millions de dollars, ce qui est relativement conforme à la prévision de 531 millions de dollars de Gabriel Dechaine, mais sous le consensus des analystes de 555 millions de dollars.
Globalement, la Banque Scotia a fait état d’un bénéfice net ajusté de 2,62 milliards de dollars au quatrième trimestre, ce qui est légèrement inférieur à celui de 2,72 milliards de dollars dévoilé à la période correspondante en 2021. Le rendement des capitaux propres s’est établi à 15%, lui qui était de 15,6% il y a un an.
Gabriel Dechaine note que la division de gestion de patrimoine a vu son bénéfice net reculer de 6% sur un an durant le trimestre, alors que la taille des actifs sous gestion a diminué de 10% durant la même période en raison des baisses des indices boursiers.
L’analyste réitère sa recommandation de «performance égale au secteur» sur le titre de la Banque Scotia et son cours cible sur un an de 85$.