Le détaillant d’articles à bas prix Dollarama dévoilera ses résultats financiers du troisième trimestre de son exercice 2022 le 8 décembre. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Dollarama, Uni-Sélect et Bombardier? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Dollarama (DOL, 56,41$): Halloween aura profité au détaillant
Le détaillant d’articles à bas prix Dollarama dévoilera ses résultats financiers du troisième trimestre de son exercice 2022 le 8 décembre et l’analyste Vishal Shreedhar, de la Financière Banque Nationale, anticipe un bénéfice par action de 0,58$.
Le consensus des analystes est à 0,57$ et la performance de l’entreprise lors de la période correspondante l’an dernier a été de 0,52$.
L’analyste ajoute qu’il s’attend à des ventes de magasins comparables (ouverts depuis plus d’un an) en hausse de 2,1%, comparativement à 7,1% il y a un an. «Notre prévision repose sur une taille du panier moyen en recul de 3%, mais à une hausse du nombre de transactions de 5,3%», note l’analyste.
Vishal Shreedhar prévoit que les ventes du détaillant atteindront 1,13 milliard de dollars (G$). Le consensus des analystes est à 1,12G$ et les revenus avaient été de 1,06G$ il y a un an.
Il s’attend également à une marge brute de 43,9%, en baisse de 10 points de pourcentage sur un an, car le troisième trimestre de l’an dernier avait été exceptionnel de ce côté.
«Les comparables avec l’an dernier au troisième trimestre sont très difficiles, mais la situation devrait être plus favorable au 4e trimestre (en cours). L’analyse des résultats trimestriels des concurrents de Dollarama laisse croire que les ventes de produits saisonniers pour Halloween ont été très bonnes, ce qui devrait être favorable pour l’entreprise», écrit l’analyste.
Vishal Shreedhar précise toutefois que les restrictions sanitaires sont beaucoup moins contraignantes cette année, ce qui devrait favoriser les ventes d’articles de Noël.
«Dans un environnement post-pandémique, nous croyons que Dollarama peut livrer une croissance des ventes de magasins comparables de 4-5% et du bénéfice par action de plus de 10%», dit-il.
Selon lui, l’entreprise est encore en mesure de naviguer à travers les pressions inflationnistes en utilisant divers leviers. «Les inventaires sont bien garnis, la société a une politique de prix multiples d’au plus 4$ et un bon taux de roulement des marchandises», dit-il. Dollarama a donc la capacité de refiler la facture à ses clients.
L’analyste conserve sa recommandation de «surperformance» et augmente légèrement son cours cible sur un an, lui qui passe de 63$ à 64$.
Uni-Sélect (UNS, 24,31$) : pas de recette secrète pour accélérer le redressement
Uni-Sélect (UNS, 24,31$) : pas de recette secrète pour accélérer le redressement
Les analystes de Valeurs mobilières TD ont accueilli la direction du distributeur de pièces d’automobiles, de peintures et d’accessoires Uni-Sélect la semaine dernière et parlent d’une rencontre à l’impact «neutre».
«Nous avons quitté la rencontre avec une impression positive des occasions à court et à long terme pour l’entreprise», écrit l’analyste Daryl Young.
Il note toutefois que la direction a fait preuve d’empathie envers les investisseurs qui espèrent un redressement rapide de ses activités. «Les actionnaires devront faire preuve de patience alors que la direction de la société continue d’effectuer une série d’actions qui, à long terme, vont l’aider à améliorer ses marges bénéficiaires et à faire croître ses ventes organiques.
De telles actions incluent une optimisation des services de livraison grâce à une meilleure utilisation de la technologie, à un système actif de gestion des inventaires, à des efforts de gestion des coûts et à l’augmentation des ventes groupées misant de façon plus importante sur ses produits de marque privée.
«Malgré tout, la direction d’Uni-Sélect a réaffirmé qu’elle ne dévoilerait pas de cibles de croissance à long terme», dit l’analyste.
Ce dernier dit avoir été impressionné de la rapidité avec laquelle la haute direction du distributeur a pu améliorer son bilan financier en réduisant ses dépenses et en générant des flux de trésorerie positifs. «Uni-Sélect passe à l’attaque pour la première fois en plusieurs années et n’est plus dans une position de ‘vendeur désespéré’», écrit-il.
Selon lui, l’entreprise a la capacité financière de poursuivre son redressement et de recommencer à sonder le marché pour réaliser d’éventuelles fusions et acquisitions, car le marché dans lequel évolue Uni-Sélect reste très fragmenté.
Daryl Young conserve sa recommandation «d’achat» sur le titre et relève son cours cible sur un an de trois dollars, lui qui passe de 26$ à 29$.
Bombardier (BBD.B, 1,77$) : une rencontre «constructive» avec des dirigeants
Bombardier (BBD.B, 1,77$) : une rencontre «constructive» avec des dirigeants
Les analystes de RBC Marchés des capitaux ont rencontré le vice-président principal et chef de la direction financière Bart Demosky et le vice-président planification financière et relations avec les investisseurs Francis Richer de La Fleche.
Walter Spracklin soutient que les thèmes abordés durant la rencontre ont été la robustesse de la demande, l’environnement de la chaîne d’approvisionnement, l’environnement concurrentiel dans l’industrie et les occasions d’affaires à plus long terme dans le domaine des services.
«Globalement, nous en ressortons avec une vision positive sur le titre, et nous continuons de considérer Bombardier comme un investissement au ratio risque/rendement intéressant compte tenu de son niveau actuel», écrit l’analyste.
Walter Spracklin précise que la demande pour les avions d’affaires de Bombardier ne montre aucun signe de ralentissement grâce à la croissance de la clientèle de la société.
«Sur ce point, la direction a souligné le fait que les transporteurs aériens utilisaient beaucoup plus d’heures de vol par appareil, parfois plus de 1000 heures par année, qu’ils ne le faisaient avant la pandémie. De plus, le nombre de clients qui peuvent se payer un vol privé a dépassé les niveaux d’avant la COVID-19», raconte-t-il.
Selon l’analyste, la direction de Bombardier a ajouté que la progression de sa facturation était «robuste», même si aucun chiffre n’a été avancé, car c’est une donnée que la société ne dévoile pas.
Par ailleurs, l’entreprise ne songerait pas à procéder à une émission d’actions, et que d’éventuelles occasions d’améliorer sa structure de capital ciblent plutôt des refinancements et des émissions de titres de dette.
«Nous croyons que les inquiétudes à propos d’une potentielle émission d’actions ont pu donner quelques maux de tête aux investisseurs après le dévoilement des résultats financiers du troisième trimestre», estime Walter Spracklin.
Ce dernier dit également que Bombardier a pu éviter les problèmes de chaîne d’approvisionnement, car les commandes sont effectuées de 9 à 12 mois avant la fabrication des appareils. De plus la chaîne d’approvisionnement «Nord-Sud» Canada-États-Unis-Mexique de Bombardier favoriserait la société, en lui évitant un casse-tête logistique.
L’analyste réitère sa recommandation de «surperformance» et son cours cible sur un an de 2,75 $.