Que faire avec les titres de Dorel, Stantec et Bank of America?
Que faire avec les titres de Dorel, Stantec et Bank of America? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Industries Dorel (DII.B, 10,73$): le fabricant se refinance à fort prix auprès d’une filiale de Power
Moins de trois jours avant son assemblée annuelle, le fabricant d’articles pour enfants, de vélos et de meubles annonce un financement de 175 millions de dollars américains auprès d’un consortium de prêteurs dirigé par Sagard Credit Partners, une filiale de Corporation Power (POW, 27,70$).
La nouvelle convention de crédit non garantie de premier rang d’un terme de 5 ans comprend deux tranches. La première de 125 M$US servira au remboursement d’une débenture subordonnée de 120 M$ qui échoit le 30 novembre.
La seconde, de 50M$US, sera disponible pour les besoins généraux de Dorel, avec le consentement des prêteurs.
Si le refinancement rassurera les investisseurs qui voyaient venir l’échéance de la débenture convertible subordonnée le 30 novembre, l’intérêt de 7,5% exigé par les prêteurs est nettement plus élevé que celui de 5,5% de la débenture convertible qui sera rachetée, signale Khan Sabahat, de RBC Marchés des capitaux.
Ce refinancement soulagera financièrement la société puisqu’au rachat de la débenture convertible, l’échéance des crédits bancaires renouvelables garantis de premier rang et du prêt à terme sera reportée par ses prêteurs de premier rang jusqu’au 1er juillet 2021.
La dette de Dorel représente plus de quatre fois son bénéfice d’exploitation.
Secouée de toutes parts par les changements qui bouleversent les détaillants, l’imposition de tarifs et la concurrence féroce, Dorel tente à nouveau d’adapter sa structure de coûts aux revenus décroissants.
Son action a plongé de 53% depuis un an et se négocie au même cours que lors de la crise asiatique de 1998.
Avant l’assemblée annuelle, M. Khan reste neutre envers le titre et maintient son cours cible de 14$.
Stantec (STN, 31,90$): l’ingénieur-conseil modère la cadence, mais aspire encore à doubler sa taille
Stantec (STN, 31,90$): l’ingénieur-conseil modère la cadence, mais aspire encore à doubler sa taille
Tombé dans l’ombre du Groupe WSP Global (WSP, 71$), l’ingénieur-conseil Stantec a laissé entendre à sa rencontre annuelle qu’il pourrait doubler ses revenus à long terme en poursuivant sa croissance à l’étranger.
C’est l’hypothèse qu’avance Mark Neville, de Banque Scotia, à la suite d’une période de questions qui a suivi les présentations des hauts dirigeants, à Edmonton.
«Les objectifs à long terme sont ambitieux, mais les dirigeants ont maintes fois rappelé qu’ils resteront aussi disciplinés qu’avant dans leur répartition de capital», rapporte l’analyste.
À plus court terme, la société ne touche pas à ses objectifs pour 2019, mais prévient qu’elle modérera ses orientations cet automne parce qu’il lui est plus difficile qu’avant de soutenir une croissance annuelle de 15% de ses bénéfices.
M. Newman est sûr que Stantec puisse faire croître ses bénéfices et ses flux de trésorerie à un rythme de plus de 10% grâce à un mélange de croissance et d’optimisation internes et d’acquisitions.
Maintenant qu’elle a vendu ses activités de construction, son profil est moins cyclique et plus diversifié qu’avant, estime aussi l’analyste.
À long terme, Stantec croit doubler ou même quadrupler 2000 ses effectifs en Inde où le traitement de l’eau est sa spécialité.
L’entreprise y a d’ailleurs dépêché deux cadres canadiens afin de renforcer les capacités professionnelles dans les domaines environnemental, de l’énergie et des ressources.
M. Newman réitère donc sa recommandation d’achat et on cours cible de 39$, soit un regain potentiel de 25%.
L’action de Stantec a le même cours qu’en 2013.
Bank of America (BAC, 28,04$ US): une nouvelle recommandation d’achat à contre-courant
Bank of America (BAC, 28,04$ US): une nouvelle recommandation d’achat à contre-courant
Bank of America offre de la croissance à bon prix, croit James Fotheringham, de BMO Marchés des capitaux qui recommande à nouveau l’achat du titre.
Les prévisions de bénéfices pour la banque sont trop prudentes, dit-il, même si la banque centrale américaine abaisse son taux directeur. L’analyste enjoint même ses confères à refaire leurs devoirs.
À son avis, le consensus de 3,14$US pour 2020 sous-estime l’effet des rachats d’actions, le levier de rentabilité, les provisions pour pertes sur prêts modérées et le taux d’imposition réduit de la banque.
M. Fotheringham prévoit 9% plus soit 3,46$US par action. Un tel écart entre ses prévisions et le consensus le rend «inconfortable», mais l’analyste croit que ses confrères sont trop «conservateurs».
De plus, le titre s’échange à un multiple de 8,5 fois le bénéfice moyen des deux prochaines années, soit un rabais de 15% par rapport au ratio moyen de 10 fois lorsque les conditions de crédit sont favorables», ajoute-t-il.
L’analyste espère que le titre bénéficiera d’une double révision à la hausse des prévisions et de son multiple d’évaluation.
Son cours cible de 37$US est porteur d’un rendement total de 34%, incluant le dividende de 2,1%.