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À surveiller: Goodfood, Capital Power et Alimentation Couche-Tard

Matthieu Hains et Dominique Talbot|Mis à jour hier à 14h05

À surveiller: Goodfood, Capital Power et Alimentation Couche-Tard

Marché Goodfood a généré moins de ventes, mais a réduit sa perte nette au cours de son quatrième trimestre. (Photo: La Presse Canadienne/Ryan Remiorz)

Que faire avec les titres de Goodfood, Capital Power et Alimentation Couche-Tard? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.

Marché Goodfood (FOOD, 0,44$): une possibilité de croissance de revenus limitée selon cet analyste

Marché Goodfood a publié des résultats pour le quatrième trimestre de l’année fiscale 2024, qui ont été légèrement supérieurs aux attentes de Martin Landry, analyste de Stifel

Au cours des deux dernières années, Goodfood s’est concentrée sur l’amélioration de sa rentabilité et ça semble avoir porté fruit.

Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) de l’exercice 2024 a atteint 9 millions de dollars (M$), contre 4,5M$ pour l’exercice 23. Le BAIIA du quatrième trimestre a baissé en glissement annuel pour la première fois en huit trimestres, et Martin Landry prévoit une légère détérioration en glissement annuel pour 2025.

Goodfood a déclaré un chiffre d’affaires de 34,1M$ pour le quatrième trimestre, soit une baisse de 8,5% en glissement annuel, malgré une semaine supplémentaire ce trimestre tandis que les améliorations de la rentabilité diminuent.

L’analyste voit une possibilité de croissance de revenus limitée, compte tenu de la forte concurrence et de la pression sur les consommateurs.

Selon les calculs de l’analyste de Stifel, Goodfood a généré moins d’un million de dollars de flux de trésorerie libre cette année et le nombre total de clients actifs a baissé de 4 000 pour atteindre 101 000, ce qui est inférieur à ses prévisions

Le revenu moyen par clients a quant à lui augmenté de 5,1% en glissement annuel à 337 $, dépassant la prévision de 310 $, cependant, le revenu moyen par clients a bénéficié d’une semaine de plus que prévu.

La marge brute du 4e trimestre est restée stable d’une année sur l’autre à 38,1%, malgré l’impact dilutif de l’introduction de repas à valeur ajoutée.

Les dépenses d’exploitation ont diminué de 1 M$ soit 8%, d’une année sur l’autre, grâce à la discipline en matière de coûts et à l’amélioration de l’efficacité.

Au cours des derniers trimestres, Goodfood a considérablement réduit sa base de coûts, ce qui a stimulé la rentabilité. Cependant, l’analyste pense que la plupart des mesures de réduction des coûts sont terminées.

Martin Landry maintient sa note à «détenir» et son cours cible de 0,50 $

Matthieu Hains

Capital Power (CPX: 61,91$): vendre au Canada pour acheter aux États-Unis

Capital Power (CPX: 61,91$): vendre au Canada pour acheter aux États-Unis

La société albertaine Capital Power Corporation a annoncé mardi la vente de 49% de sa participation dans deux importants parcs éoliens au Canada à la société d’investissement montréalaise Axium Infrastructure, qui gère un portefeuille d’actifs sous gestion de 11,5G$, dont 2G$ en co-investissements dans des infrastructures «essentielles».

Les deux parcs en question sont situés en Colombie-Britannique (142 MW) et en Ontario (104 MW), et sont entièrement sous contrat avec des «contreparties de qualité et disposent d’une durée contractuelle restante d’environ 11 ans», souligne Brent Stadler, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins.

Le montant de la transaction est évalué à 340 millions de dollars (M$), soit 10M$ de plus que les attentes des marchés

«Après impôts, les produits nets devraient se situer entre 270M$ et 280M$. Le bénéfice avant impôts, intérêts et amortissement (BAIIA) net est estimé à environ 35M$, ce qui représente un multiple de 9 à 10 fois la valeur de l’entreprise par rapport au BAIIA, une performance solide pour des actifs renouvelables au milieu de leur vie utile», souligne Brent Stadler dans une note publiée mercredi.

«Capital Power continuera à gérer les opérations dans le cadre d’un partenariat avec Axium, et cette transaction dépasse son seuil de rentabilité des capitaux propres à effet de levier, fixé entre 10% et 12%», poursuit l’analyste.

Selon Valeurs mobilières Desjardins, cette vente devrait renforcer la flexibilité financière de Capital Power, qui envisage de réinvestir ces fonds dans des acquisitions de gaz naturel au États-Unis.

Si les produits sont réinvestis dans des actifs gaziers avec un taux de rendement cible de 12 % à 14 %, cela pourrait générer un gain supplémentaire d’environ 0,50 $ par action en valeur d’actif net.

Cette stratégie de cession d’actifs renouvelables suivie de réinvestissements dans des actifs gaziers pourrait être reproduite à l’avenir, avance Desjardins.

La finalisation de la transaction est prévue d’ici la fin de l’année, sous réserve des conditions habituelles de clôture.

Dominique Talbot

Alimentation Couche-Tard (ATD: 82,25$): les perspectives s’éclaircissent

Alimentation Couche-Tard (ATD: 82,25$): les perspectives s’éclaircissent

Alimentation Couche-Tard a présenté mardi des résultats incluant des profits et un bénéfice par action en baisse. Mais pour ce deuxième trimestre de l’exercice financier de 2025, les analystes semblent y voir plus clair que pour le premier en ce qui a trait aux perspectives de croissance.

« Nous sommes encouragés par les commentaires sur le rythme du T2, la dynamique positive en début de T3 et les opportunités liées à une meilleure agilité promotionnelle », écrit Irene Nattel, analyste à RBC, Marchés des capitaux.

Les principaux éléments susceptibles de réduire les craintes des investisseurs incluent une accélération des ventes par magasins comparables et des volumes de carburant, la durabilité des marges sur le carburant, ainsi qu’une meilleure visibilité sur les perspectives post-intégration en Europe de nouveaux magasins et les synergies associées.

«Cependant, Couche-Tard reste prudent face à l’évolution incertaine de la demande, en particulier des consommateurs à faible revenu, dont le comportement reste centré sur la recherche de valeur», dit Irene Nattel.

Cette dernière souligne également que le mariage tant espéré par Couche-Tard avec Seven & i est de moins en moins probable.

Par ailleurs, la RBC se dit rassurée par rapport à la hausse potentielle des tarifs douaniers. Celle-ci, dit l’analyste, devrait avoir un impact limité, puisque Couche-Tard s’approvisionne principalement à l’échelle nationale, avec seulement 3 % des produits provenant de Chine.

Irene Nattel souligne également que Couche-Tard a identifié des économies de 800 M$ sur cinq ans, dont plus de 50 % ont déjà été réalisées.

À la suite de ces résultats du deuxième trimestre, RBC Marchés des capitaux conserve sa recommandation de « surperformance » de l’action, et son cours cible sur une période de 12 mois de 94$.

Dominique Talbot