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À surveiller: Empire, Redevances Aurifères Osisko et Alimentation Couche-Tard

Dominique Talbot|Publié à 10h58

À surveiller: Empire, Redevances Aurifères Osisko et Alimentation Couche-Tard

Il faudra encore attendre pour en savoir plus sur l’offre d’achat amicale de Couche-Tard pour la multinationale japonaise Seven & i. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres d’Empire, Redevances Aurifères Osisko et Alimentation Couche-Tard? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

Empire (EMP.A : 38,43$) : attentes à la baisse

C’est le 12 septembre prochain que le conglomérat Empire, qui possède notamment la bannière IGA au Québec, présentera les résultats de son premier trimestre de l’exercice financier 2025.

Selon l’analyste Tamy Chen, de BMO Marchés des capitaux, ceux-ci seront teintés par le contexte macroéconomique qui continue de peser lourd dans le portefeuille des consommateurs qui sont de plus en plus à la recherche d’aubaines et de bas prix. La forte exposition d’Empire aux magasins plus traditionnels répond moins efficacement à ce besoin, souligne-t-elle.

Ainsi, BMO s’attend à ce que les résultats à venir présentent une baisse de 1% des ventes de magasins comparables (ouverts depuis plus d’un an) pour le trimestre. À ce titre, l’inflation prévue dans ce segment est revue de 2% à 1,5%. Dans le même ordre d’idées, les attentes pour le bénéfice par action sont également abaissées, de 0,87$, elles passent à 0,85$.

En comparaison, deux concurrents d’Empire, Metro et Walmart, menés par leurs enseignes à bas prix, ont présenté récemment des hausses de 2,4% et 3,4% de leurs ventes de magasins comparables.

Pour Empire, cette exposition aux bannières traditionnelles et le manque d’enseignes à bas prix se traduit également par une baisse des prévisions de volumes de ventes totaux, qui passent de -2 % à -2,5 %.

Sur une note plus positive, Tamy Chen s’attend à ce qu’Empire poursuive sur sa lancée par rapport à ses marges brutes qui, au cours des deux derniers trimestres, ont largement dépassé les attentes. Pour ce premier trimestre de 2025, l’analyste croit que ces marges brutes augmenteront de 30 points de base. Les prévisions initiales oscillaient entre 10 et 20 points de base.

En attendant la publication des résultats d’Empire, BMO fait passer son cours cible de l’action sur un an de 35 $ à 40 $. L’institution financière s’appuie sur un multiple de 10 fois les bénéfices avant impôts, intérêts et amortissements selon les estimations de l’année 2026. Elle conserve également sa recommandation de l’action à « performance égale au secteur».

Redevances Aurifères Osisko (OR : 22,61$) : les actifs sèment l’enthousiasme

Redevances Aurifères Osisko (OR : 22,61$) : les actifs sèment l’enthousiasme

Juste avant l’ouverture des marchés mercredi, Redevances Aurifères Osisko a publié une mise à jour de certains de ses actifs. Selon l’analyste Shane Nagle, de la Financière Banque Nationale, ces mises à jour confirment les hypothèses de l’institution financière par rapport aux perspectives de croissance de la société.

Quatre de ces actifs obtiennent une recommandation de « surperformance » de l’action, soit ceux d’Island Gold (Or, Ontario), Windfall (Or, Québec), Tocantinzinho (Or, Brésil) et Upper Beaver (Or, Ontario). Logiquement, ces analyses se traduisent par une recommandation de « surperformance » de l’action de Redevances Aurifères Osisko.

Dans le premier cas, les estimations d’onces équivalentes en or pour 2025 sont passées de 3122 à 4285, avec une production qui pourrait s’étirer jusqu’en 2043. En ce qui a trait à la propriété Windfall, comme l’entreprise possède une redevance de 4% sur la production de la propriété, ces estimations d’onces équivalentes en or attendues en 2028 sont de 943. Elles pourraient atteindre 6467 dès 2030.

Ces nouveaux chiffres à la hausse s’appliquent également à Tocantinzinho. De 1175 onces équivalentes en or en 2024, le projet atteindra selon les estimations 5186 dès l’année prochaine. Quant à Upper Beaver, la production attendue est de 1670 en 2030 et de 4435 en 2032.

« Notre recommandation s’appuie sur le portefeuille diversifié de la société qui comprend plusieurs actifs clés. Ces actifs sont gérés par des contreparties expérimentées et sont situés dans des juridictions stables politiquement. Dans le secteur des redevances, nous continuons de prévoir une forte génération des flux de trésorerie avec les prix actuels de l’or. Nous pensons que l’environnement d’affaires actuel pourrait permettre une consolidation de l’industrie », écrit Shane Nagle.

Dans des proportions respectives de 33 %, Banque Nationale Marchés financiers appuie sa cible de 28 $ pour l’action d’Osisko sur un multiple de 1,5 fois la valeur liquidative de l’entreprise, additionnée à un multiple de 20 le ratio de la valeur de l’entreprise par rapport aux estimations de flux de trésorerie en 2025 ainsi que d’un multiple de 20 fois le ratio de la valeur de l’entreprise par rapport aux flux de trésorerie estimés pour l’année 2026.

Couche-Tard (ATD : 74,37 $) : les vents contraires continuent de souffler

Couche-Tard (ATD : 74,37 $) : les vents contraires continuent de souffler

Il faudra encore attendre pour en savoir plus sur l’offre d’achat amicale de Couche-Tard pour la multinationale japonaise Seven & i. L’entreprise de Laval a été muette sur la question hier en fin de journée lors de la publication de ses résultats du premier trimestre de l’exercice financier de 2025. Tout comme lors de l’appel avec les analystes jeudi matin, alors que le nouveau PDG Alex Miller s’est contenté de dire qu’il avait confiance que Couche-Tard serait en mesure de financer cette transaction si elle devait aller de l’avant.

En attendant d’en savoir plus, les résultats annoncés mercredi à la fermeture des marchés montrent que malgré une hausse de son chiffre d’affaires de 17 %, à 18,3 milliards de dollars américains ($US), les principaux indicateurs continuent de faire du surplace.

Analyste à Stifel, Martin Landry s’attend à ce que les investisseurs réagissent négativement aux résultats de ce début 2025 pour Couche-Tard.

Surtout en raison de la baisse des ventes par magasins comparables de toutes les régions où Couche-Tard possède des points de vente. Aux États-Unis, par rapport à la même période l’année dernière, cette baisse est de 1,1 %. Un chiffre bien loin des attentes de Stifel, qui anticipait une hausse de 0,1 %. Au Canada, la baisse est encore plus marquée à 3,9 %, ce qui a surpris Martin Landry qui entrevoyait plutôt 2 %. En Europe, le chiffre de ventes par magasins comparables est aussi dans le rouge à hauteur de 2,1 %.

« La faiblesse des dépenses des consommateurs à faible revenu semble expliquer l’essentiel de la baisse des revenus des marchandises des magasins comparables », écrit l’analyste.

Quant à la marge brute de Couche-Tard sur les marchandises, elle est en hausse de 90 points de base au Canada à 34,8 %, mais en baisse de 60 points de base aux États-Unis à 33,7 %, et de 10 points de base en Europe à 39,8 %. Sur une base consolidée, les marges brutes de Couche-Tard demeurent néanmoins stables à 35 %, fait remarquer Martin Landry, près des estimations des analystes à 35,3%

Sur une période de 12 mois, l’analyste établit le cours cible de l’action à 86 $, utilisant un multiple de 18,5 fois le bénéfice par action anticipé en 2026, un multiple de 12 fois les estimations de bénéfices avant impôts, intérêts et amortissements en 2026 ainsi qu’un flux de trésorerie actualisé.