Que faire avec les titres de Facebook, Bombardier et SNC-Lavalin? Voici quelques recommandations d’analystes.
Que faire avec les titres de Facebook, Bombardier et SNC-Lavalin? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Facebook (FB, 191,65 $US): L’analyste de la BMO abaisse sa cible
Les indications de la direction suggérant une possible diminution du rythme de croissance des revenus au prochain trimestre, ainsi que pour l’an prochain, incitent Daniel Salmon, analyste chez BMO Marchés des capitaux, à abaisser son cours cible de 197$US à 185$US. Il maintient sa recommandation à «performance égale au marché».
Les revenus totaux du réseau social en ligne pour le troisième trimestre ont atteint 17,8 milliards $US, quelques 400 millions $US de plus que le consensus des analystes, alors que les revenus de publicité augmentaient de 28%. La marge d’opération s’est établie à 40,7% nettement au-dessus de la prévision des analystes de 36,5%. Pour sa part, l’analyste de la BMO avait prévu 34.9%.
Toutefois, la direction indique que la croissance des revenus pourrait tomber en bas de 20% l’an prochain. Pendant ce temps, la croissance des dépenses se situera autour de 35%.
À la suite de ces indications, l’analyste aligne ses prévisions sur celles des dirigeants de Facebook, soit une croissance des revenus au quatrième trimestre s’approchant de 20%, alors qu’elle atteignait 29 % au troisième trimestre. En 2020, il prévoit que la croissance décélèrera, mais à un rythme moins rapide que lors du quatrième trimestre.
Facebook a été mis à l’amende pour 5 milliards $US par la Federal Trade Commission, ce qui portera ses dépenses pour l’année 2019 dans la fourchette de 46 à 48 milliards $US plutôt que de 41 à 43 milliards $US comme il était prévu, note l’analyste. On s’attend maintenant pour 2020 à des dépenses se situant dans la fourchette de 54 à 59 milliards $US.
Bombardier (BBD.B, 1,66 $): Les perspectives sont bonnes si l’on se fie à la direction
Bombardier (BBD.B, 1,66 $): Les perspectives sont bonnes si l’on se fie à la direction
Bien que les résultats du troisième trimestre n’ont pas satisfait les attentes, la direction semble avoir réussi durant la conférence téléphonique qui a suivi à répondre aux inquiétudes des participants, selon Benoit Poirier, analyste chez Desjardins.
D’abord, la direction a fourni plus de détails quant à l’important programme Global 7500. Bien qu’elle n’ait livré que deux appareils durant le troisième trimestre, elle maintient qu’elle atteindra son objectif de 15 à 20 appareils en 2019, note l’analyste. Elle affirme aussi pouvoir atteindre un rythme de production de 40 appareils par année à compter de 2020.
De plus, la direction affirme qu’elle réalise des progrès importants avec les 5 projets importants que doit réaliser Bombardier Transport. Elle s’attend à récupérer 300 millions $US au quatrième trimestre, montant qui avait été prévu pour le troisième trimestre.
Sous l’angle financier, la situation devrait s’améliorer de façon significative durant la première moitié de 2020 à la suite de la vente de ses activités aérostructures pour 500 millions $US et celle de son programme CRJ pour 550 millions $US, ajoute la direction.
À la suite de ces transactions, le capital disponible à la fin de l’année devrait atteindre 5 milliards $US. Cela pourrait permettre à la société de considérer le rachat de la participation de la Caisse de dépôt dans Bombardier Transport, note l’analyste de Desjardins.
Bien que sceptique en début de journée à la suite de la divulgation des résultats du troisième trimestre, l’analyste croit maintenant, grâce aux explications de la direction, que l’entreprise réalisera ses objectifs pour 2019. Selon lui, le cours actuel offre un excellent point d’entrée pour les investisseurs à long terme, car il n’inclut pas la possibilité d’amélioration des marges bénéficiaires et la valeur du programme des appareils A220. Il recommande donc l’achat du titre en vue d’un cours cible de 4,00$.
SNC-Lavalin (SNC, 23,81 $): Les résultats du troisième trimestre font bondir le titre
SNC-Lavalin (SNC, 23,81 $): Les résultats du troisième trimestre font bondir le titre
La firme de génie-conseil de Montréal a surpris les observateurs hier matin en dévoilant des résultats pour son troisième trimestre qui ont tellement surpassé les attentes que le cours de l’action de bondi de plus de 20% durant la séance de négociations qui a suivi.
Benoit Poirier, analyste chez Desjardins, croit que ces résultats vont redonner confiance aux investisseurs quant à la capacité de la firme à réaliser son plan redressement et ainsi débloquer une valeur significative à long terme. L’analyste recommande l’achat du titre et son cours cible est de 32$.
Les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajustés de la division ingénierie et construction ont atteint 185 millions, nettement supérieurs à la prévision de 107 millions de l’analyste. La prévision du consensus des analystes se situait toutefois à 155 millions.
Les revenus du segment des services d’ingénierie ont été de 1,6 milliards, à la hausse de 12% comparativement au trimestre correspondant de l’année précédente. Les bénéfices avant intérêts et impôts (BAII) ajustés ont atteint quant à eux 176 millions pour une marge bénéficiaire de 11,7%. L’analyste de Desjardins avait prévu une marge de 9,4%.
Par ailleurs, le secteur des resources a connu une performance mitigée, subissant une perte de 47 millions de dollars. La société a toutefois pu diminuer de 3,4 milliards à 3,2 milliards son carnet de commandes des projets clé en main forfaitaires, qui est une source d’inquiétude pour les investisseurs, note l’analyste.
Les flux de trésorerie provenant des opérations ont été négatifs de 51 millions, moins toutefois que la prévision de l’analyste qui s’attendait à un résultat négatif de 94 millions.
