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À surveiller: FedEx, Corus Entertainment et BCE

lesaffaires.com|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: FedEx, Corus Entertainment et BCE

L’entreprise de transport de colis FedEx a dévoilé des résultats financiers inférieurs aux prévisions pour le deuxième trimestre. (Photo: Maxime Johnson)

Que faire avec les titres de FedEx, Corus Entertainment et BCE? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.

 

FedEx (FDX, 246,25$US) : des résultats inférieurs aux prévisions qui font reculer le titre de 12%

L’entreprise de transport de colis FedEx a dévoilé des résultats financiers inférieurs aux prévisions pour le deuxième trimestre de son exercice 2024, terminé le 30 novembre, et le titre a mal réagi à la Bourse de New York, perdant 33,75$US, ou 12,05%, à 246,25$ mercredi.

Pour le trimestre, FedEx a fait état d’un bénéfice par action de 3,99$US, alors que le consensus des analystes tablait sur une performance de 4,19$US. Fadi Chamoun, analyste à BMO Marchés des capitaux, était un peu plus optimiste à 4,28$US.

«La division de services de livraison Express a provoqué les ratés, avec un bénéfice avant intérêts et impôts ajusté (BAII) de 178 millions de dollars américains (M$), alors que nous anticipions 326M$, comparativement à 369M$ pour le consensus», écrit l’analyste de BMO. La marge bénéficiaire de la division a été de seulement 1,7%, alors que l’analyste et le consensus attendaient respectivement des chiffres de 3,2% et de 3,4%.

L’entreprise dit avoir été affectée par une baisse des volumes, par une baisse des surcharges pour les frais de carburant et par les préférences des clients pour les services à faibles coûts, dont les marges bénéficiaires sont moindres.

Ce dernier souligne toutefois la bonne performance de la division FedEx Ground, avec un BAII de 936M$, pile sur sa prévision et supérieure à celle de 900M$ du consensus. Il s’agit d’une augmentation de 57% sur un an. La marge bénéficiaire de 10,8% de la division est relativement conforme aux prévisions.

Les services de transport de lots brisés et de fret ont quant à eux offert une «solide performance» selon l’analyste, avec un BAII de 487M$, avec une marge bénéficiaire de 20,6%.

«L’entreprise a réitéré ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice 2024, avec un bénéfice par action prévu entre 17$US et 18,50$US. Les rachats d’actions ont totalisé 1 milliard de dollars américains (G$) depuis le début de l’exercice, ce qui a contribué à faire grimper le bénéfice par action de 0,05$. L’entreprise reste déterminée à racheter pour 2G$ d’actions d’ici la fin de l’exercice», ajoute l’analyste.

Fadi Chamoun garde sa recommandation de conserver le titre de FedEx et son cours cible sur un an de 290$US.

 

Denis Lalonde

 

Corus Entertainment (CJR.B : 0,76 $) : la chute des revenus devrait se poursuivre


Corus Entertainment (CJR.B : 0,76 $) : la chute des revenus devrait se poursuivre

 

Les résultats du premier trimestre de 2024 de Corus Entertainment ne seront présentés que le 12 janvier, mais déjà, les analystes qui suivent les activités du groupe de médias de Toronto s’attendent à ce que la chute des revenus se poursuive.

«Nous nous attendons à ce que les résultats du trimestre continuent de refléter l’incertitude entourant le marché de la télévision traditionnelle. Par rapport à la même période l’année dernière, les revenus publicitaires seront probablement en forte baisse et plus de 25% sous les niveaux d’avant la pandémie. Cela ne fait qu’augmenter les inquiétudes que les dépenses publicitaires à la télévision ne reviennent jamais à ces niveaux», disent les analystes Scott Fletcher et Sam Schmidt de CIBC, Marchés des capitaux.

Cette «forte baisse» des revenus publicitaires, qui s’inscrivent dans la crise plus globale qui frappe les médias canadiens, CIBC l’estime à environ 17% par rapport à l’année dernière. Ils devraient atteindre 721 millions de dollars. Scott Fletcher et Sam Schmidt croient aussi déjà que les revenus totaux de l’entreprise ontarienne pour l’exercice 2024 diminueront de 107 millions. Ainsi, ils passeront de 1,511 milliard de dollars en 2023 à 1,404 milliard cette année.

Les grèves des scénaristes d’Hollywood puis celle des acteurs ont fait mal à Corus au cours des derniers mois. La fin de celles-ci est évidemment une bonne nouvelle, mais les effets positifs ne se feront pas ressentir dans les résultats à venir puisque les nouveaux contenus n’arriveront sur les écrans que d’ici 6 à 10 semaines, expliquait la direction à la fin du mois d’octobre. Rien, donc, pour aider à attirer de nouveaux clients publicitaires.

«Le prix de l’action demeure bas par rapport aux estimations de sa valeur en 2024 que nous estimons à 4,7x les bénéfices avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement, mais la combinaison de l’impact d’incertitudes macros comme les dépenses publicitaires et l’accélération potentielle du déclin de la télévision traditionnelle nous forcent à rester sur les lignes de côté.» CIBC Marchés des capitaux abaisse donc sa cible sur un horizon de 12 mois de 1,15$ à 1,00$, tout en maintenant sa recommandation de garder le titre.

 

Dominique Talbot


BCE (BCE, 51,23$): Une hausse de dividendes et les prévisions pour 2024 

BCE (BCE, 51,23$): Une hausse de dividendes et les prévisions pour 2024

À un peu plus de deux mois du dépôt des résultats du quatrième trimestre de BCE, l’analyste de la financière Banque Nationale Adam Shine partage ses prévisions pour l’entreprise de télécommunication.

L’analyste s’attend à un chiffre d’affaires de 6443 millions de dollars (M$), un bénéfice avant impôts, intérêt et amortissement de 2560 M$, un bénéfice par action ajusté de 0,72$ et un flux de trésorerie excédentaires de 1,3 milliard de dollars (G$), légèrement en dessous du consensus des analystes qui prévoit, dans l’ordre, 6503M$, 2563M$, 0,73 $ et 1312M$.

Les prévisions du chiffre d’affaires de la division de câblodistribution sont inférieures au consensus et ses estimations concernant Bell Média sont plus légères, Adam Shine les a réduites pour mieux refléter les conditions difficiles de la Coupe du monde au quatrième trimestre de l’année 2022.

L’analyste prévoit un chiffre d’affaires pour la division de câblodistribution en hausse de 1,5% et un BAIIA plus élevé de 5,0% au 4e trimestre. Il s’attend a une hausse de 6,3% pour Bell média, aidé par des économies de restructuration et des dépenses de programmation moindres en raison de la Coupe du Monde et l’effet des grèves à Hollywood.

Du côté de la téléphonie mobile, «la forte immigration continue de maintenir le nombre d’abonnés à des niveaux élevés, bien qu’inférieurs à ceux du 4e trimestre 2022.» Note Adam Shine.

Malgré les pressions concurrentielles accrues, le ralentissement des revenus d’itinérance, les promotions et l’augmentation de la quantité de données offertes par forfaits qui se répercutent sur les revenus, l’analyste de la financière Banque Nationale s’attend à un revenu moyen par utilisateurs en hausse de 0,3% après une baisse de 0,2% au 2e trimestre et une stagnation au 1er trimestre.

L’analyste estime que le taux de désabonnement des téléphones mobiles postpayés sera de 1,35%, soit une augmentation de 13 points de base. Il prévoit également une augmentation du chiffre d’affaires des services sans fil de 1,5%. Une hausse de 4,0% pour les services, mais une baisse de 3,1% dans les produits.

Adam Shine maintient sa prévision de surperformance et son cours cible de 58$. Compte tenu de l’intégration de Shaw chez Rogers et de l’intensification de la restructuration chez Telus, l’analyste pense que Bell peut faire plus que ce qu’elle a fait en 2023 pour gagner en efficacité et bien qu’il s’attende à ce que le dividende continue d’être augmenté chaque année, il ne croit pas que l’augmentation de 5% soit garantie, mais il prévoit tout de même une hausse d’au moins 3,5%.

 

Matthieu Hains