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À surveiller: FedEx, Transcontinental et Dollarama

lesaffaires.com|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: FedEx, Transcontinental et Dollarama

(Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de FedEx, Transcontinental et Dollarama? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.

 

FedEx (FDX, 273,83 $US): une baisse des attentes.

À moins d’une semaine de l’annonce des résultats du deuxième trimestre de son exercice 2024, le 19 décembre, certaines prévisions sont revues à la baisse pour Fedex.

Le transporteur international, établi à Memphis dans l’État du Tennessee, traverse une période de demande amoindrie et les cibles de la période des Fêtes pourraient ne pas être atteintes.

C’est du moins ce que pense l’analyste Ken Hoexter, de Bank of America, qui fait passer de 4,72 $US à 4,54 $US sa prévision pour le bénéfice par action. Ce qui reste largement supérieur aux 4,30 $US que prévoit le consensus des analystes.

L’analyste de Bank of America s’attend à ce que le volume quotidien du service Express de FedEx diminue de 0,3% par rapport à la même période l’année dernière. À l’opposé, les marges de ce service pourraient atteindre 3,7%, 50 points de base de plus que le deuxième trimestre de 2023.

Si Bank of America n’est pas trop alarmiste par rapport à la demande stagnante, c’est qu’elle se dit encouragée par la stratégie de réduction des coûts de FedEx.

«Nous mettons l’emphase de notre analyse sur la capacité de FedEx d’exécuter son plan de 4 milliards de dollars américains (G$US), lancé au début de 2023, pour augmenter sa profitabilité d’ici 2025. Cela implique notamment des économies de coûts d’opération de 450 millions par trimestre d’ici là. Son plan Network 2.0, qui vise à générer deux milliards d’économies additionnelles entre 2025 et 2027, pourrait également permettre à l’entreprise d’augmenter ses marges», dit Ken Hoexter.

Pour les résultats à venir du 19 décembre, Bank of America prévoit d’ailleurs des marges d’opération de 7,1%, en hausse de 180 points de base par rapport à la même période l’année dernière.

Même si Bank of America revoit légèrement à la baisse ses prévisions de revenus pour les trois prochaines années, ainsi que le bénéfice par action, passant de 18,80 $US à 18,55 $US en 2024, l’institution financière américaine maintient sa recommandation d’achat et elle augmente le cours cible de 330 $US à 334 $US.

 

Dominique Talbot

 

Transcontinental (TCL.A, 11,65 $): des résultats supérieurs aux attentes


Transcontinental (TCL.A, 11,65 $): des résultats supérieurs aux attentes

L’entreprise montréalaise d’imprimerie et d’emballage a publié des résultats meilleurs que ceux attendus par les analystes pour son quatrième trimestre de 2023, clôt le 31 octobre dernier.

«Les 3 segments ont dépassé nos prévisions avec des coûts d’entreprise moins élevés que prévu en raison de la baisse des rémunérations à base d’actions», dit Adam Shine, analyste à la financière Banque Nationale.

Transcontinental a publié des revenus de 779,7 millions de dollars (M$) alors que Adam Shine et le consensus des analystes s’attendaient à 787 M$ et 788 M$ respectivement, mais les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement de 145,4 M$ ont largement battu les prévisions qui se situaient autour de 130 M$.

Le bénéfice ajusté dilué par action est de 83 cents, supérieur au consensus des analystes qui s’attendaient à 0,63 $.

Les gains d’efficacités dans le secteur de l’emballage sont venus mitiger une demande en baisse dans le segment. L’entreprise a réussi à contrebalancer les baisses de volume par une augmentation des prix et des mesures d’efficacités, note l’analyste de la Nationale.

Dans le secteur de l’impression, l’entreprise a réussi à partiellement atténuer la pression qui existe dans le secteur par la réduction des coûts des matériaux et l’impact positif de Raddar.

La direction s’attend à un volume plus faible en 2024 avec de fortes pressions partiellement atténuées par la poursuite de son programme de réductions de coûts et un plus grand déploiement de Raddar.

En plus des 40 M$ d’économies déjà réalisées à l’issue du troisième trimestre, dont 50% dans sa division d’impression, le nouveau programme de deux ans de Transcontinental vise à réaliser 20 à 40 M$ d’économies récurrentes d’ici la fin de 2025 dont les premiers effets se feront sentir au T2 de 2024.

Le programme comprend des réductions significatives des coûts fixes, un redressement rapide ou une consolidation des activités moins rentables, une réduction du coût des marchandises vendues, et des ventes immobilières d’une valeur d’environ 100 M$ dans un premier temps, le bâtiment de Québec a été vendu pour 12 M$ ce trimestre, les biens immobiliers pourraient valoir environ 300 M$ à la vente par rapport à une valeur au livre de 100 M$.

Adam Shine maintient sa recommandation de surperformance et augmente son cours-cible pour à 17 dollars basé sur un ratio valeur de l’entreprise sur BAIIA de 5,4 pour 2024. L’analyste exclut de sa prévision les transactions immobilières effectuées par l’entreprise qu’il estime à un peu moins d’un dollar par action.

Matthieu Hains

 

Dollarama (DOL, 97,04$) : de solides résultats grâce à la hausse des marges brutes

Dollarama (DOL, 97,04$) : de solides résultats grâce à la hausse des marges brutes

Le détaillant de produits à cinq dollars ($) ou moins Dollarama a fait état de résultats robustes pour le troisième trimestre de son exercice 2024 terminé le 29 octobre.

L’analyste Chris Li, de Valeurs mobilières Desjardins, raconte que les yeux sont à présent tournés vers les résultats du quatrième trimestre (en cours), alors que la demande des consommateurs reste forte. À ce moment, la direction du détaillant devrait fournir ses prévisions pour son exercice 2025 et l’analyste s’attend à une normalisation de la progression des ventes de magasins comparables (ouverts depuis plus d’un an).

L’analyste conserve sa recommandation d’achat sur le titre, mais relève légèrement son cours cible sur un an, qui passe de 104 à 107 $. «Le rendement potentiel d’environ 10% est limité, mais il reflète les attributs défensifs et de croissance de l’entreprise dans un environnement économique incertain», dit-il.

Revenant aux résultats du troisième trimestre, l’analyste souligne que Dollarama a dévoilé un bénéfice par action de 0,92 $, ce qui est supérieur à sa prévision de 0,85 $, alors que le consensus des analystes était légèrement plus optimiste à 0,86 $.

«La grande question est de savoir si Dollarama sera en mesure d’atteindre notre prévision de croissance de 15% de son bénéfice par action pour son exercice 2025 après trois années consécutives où cette progression a été supérieure à 20%», estime Chris Li.

Ce dernier anticipe une croissance des ventes de magasins comparables (ouverts depuis plus d’un an) de 4% durant l’exercice 2025, comparativement à 12% en 2024, qui sera obtenue grâce à des augmentations de 3,5% de la taille du panier d’achats moyen et de 0,5% de l’achalandage.

«Chaque variation de 1% de nos prévisions de ventes de magasins comparables a un effet de 0,06$ sur le bénéfice net», précise-t-il.

Chris Li pense que la hausse du panier d’achats moyen sera obtenue grâce au renouvellement des produits offerts en magasins et par une augmentation de la pénétration des articles vendus 4,25$ ou plus, ce qui sera partiellement compensé par la préférence de la clientèle pour les articles à plus bas prix.

L’analyste croit que la marge brute de Dollarama, qui a atteint 45,4% au troisième trimestre, elle qui était de 43,3% à la période correspondante un an plus tôt, pourrait grimper de 50 points de pourcentage durant l’exercice 2025, grâce à la baisse des frais de transport par conteneur et à la stabilisation des frais de vente, généraux et administratifs.

«Les dépenses de consommation et la concurrence sont les principaux risques. Les autorités gouvernementales scrutent les activités des épiciers à la loupe pour tenter de maîtriser l’inflation. Cela pourrait avoir un effet négatif sur les marges bénéficiaires de Dollarama si l’entreprise devait absorber d’éventuelles hausses de coûts», croit-il.

L’analyste donne au titre de Dollarama une valeur de 24 fois ses bénéfices prévus pour son exercice 2026. Il précise que le titre se négocie en ce moment à une valeur de 24,8 fois le bénéfice par action prévu des 12 prochains mois, ce qui est légèrement supérieur à sa moyenne historique de 24 fois.

Denis Lalonde