Que faire avec les titres de Fiera, GDI, et Propriétés de Choix? Voici quelques recommandations d’analystes.
Que faire avec les titres de Fiera, GDI et Propriétés de Choix ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Fiera (FSZ, 7,58$) : plus résilient que prévu
Le gestionnaire de portefeuille montréalais a dévoilé que la valeur de son actif sous gestion était de 158,1 G$ en date du 31 mars 2020, une baisse de 7% par rapport au trimestre précédent.
Le chiffre est supérieur aux attentes du consensus à 151 G$, note Jaeme Gloyn, de Financière Banque Nationale. Fiera a s’est mieux tiré que ses pairs dans le contexte de pandémie, ajoute-t-il.
Dans l’ensemble, cette baisse est attribuable à une dépréciation des actifs de 22%, une sortie d’actif de 3,2 G$, qui ont été en partie compensés par un impact positif de 5,6 G$ liés aux devises.
M. Gloyn voit des éléments favorables à Fiera. Il note que la firme continue de gagner de nouveaux mandats dans les actions internationales et les fonds alternatifs privés, où les frais de gestions sont plus élevés. En date du 20 avril, 70% des stratégies de Fiera faisaient mieux que leur indice de référence.
Il reste des risques, prévient-il. Son hypothèse planche sur une croissance progressive de la taille de l’actif sous gestion. Il note que les marchés baissiers et les récessions tendent à entraîner des sorties de fonds. Il anticipe aussi que le ratio d’endettement demeurera dans les limites convenues avec les créanciers. Le ratio dette/bénéfice avant impôts, intérêts et amortissement (BAIIA) à 2,6 fois est inférieur au maximum permis de 3,5 fois. Il ajoute que les flux de trésorerie sont suffisants pour soutenir le dividende. «Une diminution de 5 à 7% de la valeur de l’actif sous gestion viendrait sérieusement mettre un doute sur cette hypothèse », prévient-il.
L’analyste réitère sa recommandation «performance de secteur », mais bonifie sa cible de 6$ à 7$.
GDI (GDI, 29,73$) : des bureaux encore plus propres
GDI (GDI, 29,73$) : des bureaux encore plus propres
La fermeture temporaire de plusieurs milieux de travail réduit la demande pour les services de nettoyage de l’entreprise québécoise, mais elle est en bonne posture à long terme, estime Frédéric Tremblay, de Desjardins Marché des capitaux.
Une fois que la période de confinement sera terminée, les services de GDI apparaîtront encore plus essentiels tandis que les standards de nettoyage et de désinfection seront renforcés, prédit l’analyste. Il s’agit d’un changement structurel favorable à GDI. En attendant, il trouve que GDI a pris les bonnes décisions pour gérer ses coûts.
M. Tremblay souligne que GDI a eu du succès dans sa stratégie d’acquisition par le passé et que des occasions pourraient se présenter dans ce contexte économique. Le bilan et la génération de flux de trésorerie de l’entreprise lui donnent cette flexibilité, juge-t-il.
Desjardins Marché des capitaux réitère sa recommandation d’achat, mais baisse sa cible de 42$ à 40$.
Propriétés de Choix (CHP.UN,12,25$) : un choix défensif
Propriétés de Choix (CHP.UN,12,25$) : un choix défensif
Le bras immobilier de la famille Weston devrait bien s’en tirer dans le contexte de turbulence économique grâce à son portefeuille immobilier défensif et sa bonne posture financière, croit Pammi Bir, de RBC Marchés des capitaux.
En avril, la société a recueilli 86% de ses loyers (le deuxième niveau le plus élevé parmi les fonds immobiliers que suit l’analyste). Environ 4% ont été reportés d’une soixantaine de jours et 10% font l’objet de négociations.
L’analyste pense que le nombre de mauvais payeurs risque d’augmenter dans les prochains mois, mais l’analyste juge que la société se démarquera tout de même des autres fonds avec 75% des revenus de loyers qui proviennent de locataires vendant des biens nécessaires, dont 56% sont des épiceries Loblaw.
L’analyste prévient aussi que les projets de construction prendront probablement plus de temps à être complétés.
Il note que le bilan est dans une bonne posture avec des liquidités disponibles de 1,4 G$.
M. Bir maintient tout de même sa recommandation «performance de secteur». «L’évaluation reflète bien la résilience des flux de trésorerie, la force de l’équipe de direction et le bilan solide. »
La cible est à 14$.