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À surveiller: GDI, Wesdome et Banque Laurentienne

Denis Lalonde|Publié le 18 octobre 2023

À surveiller: GDI, Wesdome et Banque Laurentienne

Gabriel Dechaine, de la Financière Banque Nationale, a réduit sa recommandation sur le titre de la Banque Laurentienne à «sous-performance». (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de GDI Services aux immeubles, Wesdome et Banque Laurentienne ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

GDI Services aux immeubles (GDI, 40,74$) : expansion aux États-Unis

La société québécoise GDI Services aux immeubles acquiert les activités américaines de La Financière Atalian, basée en France, pour un montant qui n’a pas été révélé.

La transaction devrait être finalisée le 31 octobre.

L’analyste Frederic Tremblay, de Valeurs mobilières Desjardins, voit l’acquisition d’un bon œil, estimant qu’elle permettra à GDI, qui offre des services d’entretien intégrés d’immeubles commerciaux, d’étendre son empreinte américaine dans les États de New York, de l’Ohio et du Missouri.

«La transaction permettra à GDI de gonfler ses revenus annuels d’environ 100 millions de dollars canadiens», dit-il, soulignant qu’Atalian USA compte 2500 employés.

«En consultant les états financiers de La Financière Atalian, on peut constater que la performance de la division américaine a été mitigée ces dernières années, avec l’espoir d’une amélioration en 2023 et pour les années à venir», explique l’analyste. Il est d’avis que la marge bénéficiaire de la division américaine se situe entre 1% et 3% (low single digits), tout en ajoutant que GDI sera en mesure d’accélérer l’amélioration de sa rentabilité grâce à des gains d’efficacité opérationnels.

«Nous pensons que la rentabilité d’Atalian USA pourrait rejoindre celle de la division américaine de GDI, qui est de 7%-8%, d’ici le quatrième trimestre de l’exercice 2024. Notre analyse repose sur le fait que GDI a fait ses preuves en tant qu’acquéreur, que l’entreprise est déjà présente aux États-Unis et qu’Atalian USA est l’équivalent, en services d’entretien, de l’acquisition d’Ainsworth (un fournisseur de services de réparation et d’entretien de systèmes et équipements mécaniques), survenue en 2015 et transformée en une histoire à succès», explique Frederic Tremblay.

Ce dernier évalue que le prix payé pour Atalian USA se situe entre 15 et 25 millions de dollars.

L’analyste conserve sa recommandation d’achat sur le titre de GDI, et relève légèrement son cours cible sur un an, qui passe de 55$ à 56$. Il souligne que le titre de GDI se négocie en ce moment à un multiple de 8,6 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) prévu en 2024, au bas de la fourchette de 8 à 12 fois des cinq dernières années. Son cours cible sur un an repose sur un multiple de 10 fois le BAIIA prévu l’an prochain.

 

 

Wesdome (WDO, 7,57 $) : production conforme aux prévisions alors que les travaux se poursuivent à la mine Kiena

Wesdome (WDO, 7,57 $) : production conforme aux prévisions alors que les travaux se poursuivent à la mine Kiena

Le minière Wesdome vient de dévoiler des chiffres de production au troisième trimestre qui sont conformes aux prévisions de l’analyste Ryan Hanley, de Valeurs mobilières Banque Laurentienne.

Pour ses deux propriétés en activité, la société a produit un total de 27 800 onces d’or durant le trimestre, alors que l’analyste s’attendait à ce qu’elle atteigne 27 400 onces.

«Après neuf mois, Wesdome a récolté 87 100 onces d’or et la société se dirige vers le milieu de sa cible de production annuelle établie entre 110 000 et 130 000 onces», dit-il.

L’analyste précise que la production de la mine Eagle River, en Ontario, a été de 20 400 onces d’or durant le trimestre, ce qui est moins élevé que celle du second trimestre (22 800 onces), en raison de travaux d’entretien. «Au quatrième trimestre, nous nous attendons à ce que les teneurs en or restent stables à environ 12 grammes d’or par tonne de minerais traité. En présumant que la quantité de minerais qui sera acheminée au moulin sera plus importante, la production devrait suivre la même trajectoire», croit-il.

La mine Eagle River a produit 63 400 onces d’or durant les trois premiers trimestres de l’exercice et l’analyste croit que la propriété devrait atteindre le milieu de sa cible annuelle de 80 000 à 90 000 onces.

La mine Kiena, près de Val-d’Or, a quant à elle produit 7 400 onces durant le trimestre, alors que des teneurs en or légèrement supérieures aux prévisions ont permis de compenser pour une diminution du débit de minerais traité. «Le centre d’attention est le travail entourant le développement de la rampe d’accès, qui continue de devancer l’échéancier. Cela devrait permettre à Wesdome d’accéder à des zones dont les teneurs en or sont plus élevées durant la première moitié de l’exercice 2024», explique Ryan Hanley.

La mine Kiena a produit 23 400 onces d’or durant les neuf premiers mois de l’année et devrait atteindre sa cible annuelle établie entre 30 000 et 40 000 onces d’or au 31 décembre.

Wesdome dévoilera ses résultats financiers trimestriels du 3e trimestre le 8 novembre et l’analyste conserve pour le moment sa recommandation d’achat sur le titre de l’entreprise avec un cours cible sur un an de 12$.

 

 

Banque Laurentienne (LB, 26,81$) : une baisse de recommandation et de cours cible

Banque Laurentienne (LB, 26,81$) : une baisse de recommandation et de cours cible

Avec l’échec de la révision stratégique de ses activités et les départs, annoncés le 2 octobre, de la présidente et cheffe de la direction Rania Llewellyn et du président du conseil d’administration Michael Mueller, sans oublier la panne informatique survenue le 24 septembre qui serait à l’origine des changements à la haute direction, l’analyste Gabriel Dechaine, de la Financière Banque Nationale, a décidé de réduire sa recommandation sur le titre de la Banque Laurentienne à «sous-performance», elle qui était de «performance égale au secteur».

Son cours cible sur un an passe, dans la foulée de 32$ à 27$, pratiquement à son niveau actuel.

«Les agences de notation de crédit ont pris note des événements disruptifs survenus ces dernières semaines. Le 12 octobre, Standard & Poors a réitéré la cote de crédit de BBB (dernier échelon avant le grade d’investissement spéculatif) de la Banque Laurentienne, mais avec perspective ‘négative’, elle qui était ‘stable’ auparavant», explique l’analyste.

«L’agence estime que les changements à la haute direction de la banque mettent en péril sa stratégie de croissance à long terme, soulignant que l’entreprise allait devoir augmenter ses dépenses en informatique de même qu’en fais juridiques et réglementaires», écrit l’analyste.

Gabriel Dechaine ajoute qu’une autre agence, DBRS, analysera la cote de crédit de la Banque Laurentienne en novembre et qu’il s’attend à des conclusions similaires.

«Si jamais le cote de crédit était abaissée, il deviendrait alors plus coûteux pour la société d’émettre des titres de dette. Même si la dette subordonnée ne représente que moins de 1% du financement de la Banque Laurentienne, plus de fonds pourraient être nécessaires, particulièrement si la panne survenue en septembre entraîne un exode de la clientèle», dit-il.

L’analyste réduit sa prévision de bénéfice par action ajusté de 6% pour l’exercice 2024, elle qui passe de 4,90$ à 4,61$, lui qui s’attend à une marge nette d’intérêt plus faible et une hausse de la croissance des dépenses. Pour établir son cours cible sur un an, puisque le profil de risque de la Banque Laurentienne est plus élevé, il donne au titre une valeur de 6 fois le bénéfice par action prévu en 2024 (auparavant de 6,5 fois).