(Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de General Electric, Innergex et Sleep Country Canada Holdings? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
General Electric (GE, 167,96$US): Les analystes de JP Morgan haussent leur recommandation à la suite de la montée fulgurante du titre depuis le début de l’année
Le marché boursier américain affiche une solide performance depuis le début de l’année, et parmi les grands vainqueurs on retrouve le conglomérat américain dont le cours de l’action est passé de 125$US à 175$US en moins de 2 mois et demi.
L’équipe d’analystes de JP Morgan ne semble pas croire que cela va s’arrêter là, car ces experts font passer leur recommandation de «neutre» à «surpondérer».
Selon eux, il est clair que GE est le meilleur nom présentement parmi les grandes entreprises du secteur de l’aéronautique commercial grâce à son modèle d’affaires, son bilan financier et son équipe direction.
On pourrait croire que la hausse du titre depuis le début de l’année constitue un frein à des gains supplémentaires, mais les analystes de JP Morgan pensent plutôt que les forces de l’entreprise pousseront ses succès encore plus loin.
Sa filiale Vernova, une société américaine de technologie énergétique, semble très bien placée pour voir ses marges et ses flux de trésorerie rebondir, tout en lui procurant une exposition diversifiée vers la transition énergétique à long terme, ajoute le groupe de JP Morgan. Leur objectif du prix de l’action de GE pour les prochains 12 mois est de 180$US.
Les perspectives de la société énoncées récemment lors de la journée des investisseurs de l’aéronautique les amènent à croire que GE a encore devant elle plusieurs années durant lesquelles elle poursuivra sa croissance et augmentera ses marges.
Pour les gens de JP Morgan, cette croissance est prévisible à partir du carnet de commandes de GE pour ses nouveaux moteurs, ainsi que pour les besoins de maintenance de ses 44 moteurs commerciaux en fonction. Le fait que la demande de ces produits soit toujours en expansion fournit à la firme la base pour générer d’importants revenus au cours des prochaines années.
Innergex énergie renouvelable (INE, 8,44$): à la suite de rencontres avec la direction, l’analyste de BMO ressort confiant envers les perspectives de la société de Longueuil
Innergex énergie renouvelable (INE, 8,44$): à la suite de rencontres avec la direction, l’analyste de BMO ressort confiant envers les perspectives de la société de Longueuil
Comme pour bien d’autres producteurs d’énergie renouvelable, les deux dernières années en Bourse se sont avérées difficiles pour le titre d’Innergex. Lui qui touchait 19$ en septembre 2022 ne vaut plus qu’environ 8,50$ aujourd’hui. Afin d’amorcer une relance, la direction annonçait récemment une coupure de 50% de son dividende.
Ben Pham, analyste à BMO Marchés des capitaux, rencontrait récemment en présence d’investisseurs le PDG de la société, Michel Letellier, et le directeur financier, Jean Trudel. Il sort de cette rencontre avec plusieurs points intéressants qui font qu’il maintient sa recommandation de «surperformance». Son cours cible demeure à 9$.
D’abord, l’analyste estime que le dividende qui est maintenant de 0,36$ est soutenable. Il procure aux investisseurs un rendement d’environ 4,3% sur un ratio de paiement de 30% à 50%.
De ses discussions avec les dirigeants, l’analyste conclut que le secteur de l’énergie renouvelable offre pour l’avenir des opportunités de croissance robustes. Il estime même que les prévisions récentes émises par le firme pour l’année 2024, soit des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 725 à 775 millions de dollars (M$) et des bénéfices par action de 0,75$ à 0,85$ pourraient s’avérer conservatrices.
Il note également que l’entreprise offre une excellente visibilité quant à ses flux de trésorerie à venir étant donné qu’environ 90% de ses revenus sont contractuels.
L’évaluation actuelle du titre est relativement attrayante, estime l’analyste. Il se négocie à environ 9,5 fois les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) comparativement à 12,5 fois environ pour ses concurrents, et le rendement de ses flux de trésorerie libre est d’environ 9% comparativement à environ 6% pour ses concurrents.
Sleep Country Canada Holdings (ZZZ, 28,94$): l’analyste de la Financière Banque Nationale hausse ses prévisions de bénéfices par action pour 2024 et 2025
Sleep Country Canada Holdings (ZZZ, 28,94$): l’analyste de la Financière Banque Nationale hausse ses prévisions de bénéfices par action pour 2024 et 2025
Aux dires de Vishal Shreedhar, analyste à la Financière Banque Nationale, les résultats du 4e trimestre 2023 du détaillant canadien de matelas sont constructifs. Les revenus et les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ont excédé ses attentes, et les bénéfices par action les ont égalées.
La croissance des ventes comparables a été négative de 3,2%, alors que l’analyste avait prévu -5,0%. Cela se compare avec un recul de 11,5% l’an dernier.
L’analyste reconnait que ce 4e trimestre a été volatile, alors que les ventes se sont avérées bonnes surtout durant les périodes de promotions. Quant au mois de janvier, elles ont été quelque peu faibles pour ses produits bas de gamme, mais légèrement à la hausse dans le haut de gamme.
La direction mettra l’accent sur trois priorités durant l’année 2024, note l’analyste. D’abord, la croissance par l’innovation, puis l’expérience client, et enfin l’excellence opérationnelle. Mais l’analyste reconnait que la prudence des consommateurs quant à leurs dépenses ne facilitera pas la tâche du détaillant.
Bien que les perspectives puissent sembler quelque peu inquiétantes, il se dit encouragé par le maintien de la marge brute et l’amélioration de l’efficacité que devraient permettre les nouvelles priorités. En conséquence, il hausse ses prévisions de bénéfices par action de 2,29$ à 2,37$ pour 2024 et de 2,59$ à 2,67$ pour 2025.
À la fin du 4e trimestre, le ratio dette nette sur BAIIA était de 2,3 fois, et il attendra 2,0 fois à la fin de 2024. Cela permettra à la société de renouveler en 2024 son programme de rachat d’actions d’environ 10% des actions en circulation, ce que l’analyste de la Nationale voit d’un bon oeil.
Ainsi, il maintient sa recommandation de performance égale au secteur, mais il hausse néanmoins son cours cible sur un an de 28$ à 31$.