Que faire avec les titres de Gildan, BCE et Bombardier ? Voici quelques recommandations d'analystes.
Que faire avec les titres de Gildan, BCE et Bombardier ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Gildan (GIL, 51,83$) : un vote de confiance
Keith Howlett, de Desjardins Marché des capitaux, apporte son vote de confiance dans le plan de transition du fabricant de vêtements. L’analyste estime que Gildan parvient à réduire ses dépenses plus rapidement que prévu et décide ainsi de bonifier sa recommandation de «conserver» à «acheter».
Sommes toutes, les résultats ont légèrement dépassé les attentes au deuxième trimestre. La société a dévoilé un bénéfice par action de 0,56 $US, soit un peu plus que le consensus des analystes à 0,55 $US.
La direction a aussi manifesté sa confiance d’atteindre le haut de sa fourchette de prévisions pour le bénéfice par action de 2019. Elle anticipait un bénéfice d’entre 1,90 $US et 2 $US. Elle a resserré cette prévision à «entre 1,95 $US et 2$US».
M. Howlett juge que la direction semble avancer plus rapidement vers son objectif de faire en sorte que les frais de vente, frais généraux et dépenses administratives représentent 12% des ventes d’ici 2020. Il estime que les dirigeants accordent maintenant plus d’attention aux marges d’exploitation. Il faudra toutefois attendre le quatrième trimestre avant d’en voir les effets.
Si jamais la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis devait s’aggraver, l’analyste pense que Gildan serait dans une relative meilleure posture, en raison de la présence de ses usines en Amérique centrale et de l’utilisation de coton provenant des États-Unis.
Desjardins Marché des capitaux augmente donc ses prévisions pour le bénéfice par action, qui passe de 1,94 $US à 1,96 $US pour l’exercice 2019 et de 2,30 $US à 2,42 $US pour l’exercice 2020.
Le cours cible augmente de 48$ à 57$.
BCE (BCE, 60,49$) : bien plus qu’un semblant d’obligation
Il y a plus que les bas taux d’intérêt qui jouent en faveur du titre, croit Drew McReynolds, de RBC Marchés des capitaux. L’analyste juge que les résultats du deuxième trimestre «prouvent» que les fondamentaux de la maison-mère de Bell sont bons et que la direction fait un bon travail d’exécution.
L’analyste voit BCE comme un titre défensif, qui est «très liquide et dont le dividende augmente». Il reconnaît que l’action agit parfois comme un substitut aux obligations en raison de son rendement du dividende élevé et de sa position défensive. Pour cette raison, le titre demeure sensible aux éléments macro-économiques comme les taux d’intérêt et l’économie.
Par contre, la société a tout de même des fondamentaux qui la distinguent d’une simple obligation, selon M. McReynolds. Il donne en exemple un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) dans le secteur du sans-fil, qui progresse à un rythme situé «dans le milieu de la fourchette entre 0 et 10%».
Les commentaires de la direction accompagnant les résultats du deuxième trimestre pointent toujours vers un marché du sans-fil qui croît lentement, mais sûrement. La société a aussi réitéré qu’elle était en bonne posture pour augmenter son dividende en 2020.
Autre élément retenu des derniers résultats, la division Bell Média a connu un particulièrement bon trimestre, souligne l’analyste. Les succès des Raptors de Toronto et la diffusion de la coupe de soccer féminine a contribué à l’augmentation des revenus publicitaires. Aussi, la finale de Game of Thrones a contribué à une augmentation du nombre d’abonnés sur le service de diffusion en ligne Crave. La direction a prévenu que ces vents de dos étaient exceptionnels. L’analyste juge tout de même que les activités médiatiques de Bell profitent d’une bonne conjoncture.
Malgré ces commentaires positifs, M. McReynolds reste sur les lignes de côté avec une recommandation «performance de secteur». Sa cible, qui passe de 61$ à 62$, est près du cours actuel. Mentionnons toutefois que le rendement du dividende est supérieur à 5%.
Bombardier (BBD.B, 1,91$) : CIBC Marchés mondiaux y croit encore
Malgré la faiblesse des résultats de la division Transport, Kevin Chiang, de CIBC Marchés mondiaux, continue de croire que le vent pourrait tourner en 2020.
«Bombardier demeure une histoire pour 2020, commente l’analyste. Même s’il reste toujours beaucoup de risque dans le titre à la lumière des enjeux d’exécution des neuf derniers mois, nous voyons toujours un chemin vers de meilleurs résultats l’année prochaine. »
M. Chiang souligne que la direction semble convaincue qu’elle était dans la phase finale de livraison de ses contrats problématiques. Bombardier a dit qu’elle devrait composer avec des coûts additionnels d’entre 250 M$ et 300 M$ d’ici la fin de ces projets.
Même si la société a abaissé ses prévisions de flux de trésorerie pour 2019, M. Chiang croit qu’elle pourrait revenir à des flux de trésorerie positifs l’année prochaine. Il estime qu’ils atteindront 251 M$ en 2020. « Bombardier a un certain contrôle sur les moyens à prendre pour atteindre ce seuil dans les 18 prochains mois, affirme l’analyste. Cela devrait contribuer à dissiper les inquiétudes liées aux liquidités, qui pèsent sur le titre.»
À la lumière des résultats décevants et de la dégringolade du titre qui en a suivi, M. Chiang abaisse sa cible de 3,75$ à 3,25$. Il réitère toutefois sa recommandation «surperformance».