Que faire avec les titres de Goodfood, Aecon et Comcast? Voici quelques recommandations d’analystes.
Que faire avec les titres de Goodfood, Aecon et Comcast? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Marché Goodfood (FOOD, 2,58$): un point d’entrée
La récente faiblesse du titre offre un point d’entrée, croit Frederic Tremblay, de Desjardins Marché des capitaux, qui réitère sa recommandation d’achat.
L’analyste estime que l’action du spécialiste de repas prêts à cuisiner s’échange à un ratio valeur d’entreprise/revenu de 0,4 fois par rapport à ses prévisions de revenus pour l’exercice 2021. Il souligne que la moyenne historique pour le titre était plutôt de 0,8 fois et celui de HelloFresh’s est à 1,5 fois.
Pour sa part, M. Tremblay utilise un ratio de 0,75 fois ses prévisions de revenus 2021, ce qui amène une cible de 4,50$.
Desjardins Marché des capitaux a publié cette mise au point après l’annonce de l’ajout de 16 000 nouveaux abonnés en un trimestre. À la fin du deuxième trimestre de l’exercice 2020 (29 février), l’entreprise avait 246 000 abonnés actifs. Il s’agit d’une progression de 54,7% par rapport à l’année précédente et de 7% par rapport aux trois derniers mois. Le nombre total est légèrement supérieur à la prévision de 245 000 émise par M. Tremblay.
Selon l’analyste, trois facteurs expliquent la progression: certains abonnés ayant annulé leur abonnement reviennent vers le service, la campagne de marketing avec des équipes sportives professionnelles et le lancement de nouveaux produits (marque privée, le déjeuner et mets prêt à consommer).
Pour les résultats du deuxième trimestre, dont la publication est prévue le 8 avril, M. Tremblay note que les mois de janvier et février sont de bons mois par rapport à décembre où l’activité ralentit. Il anticipe une amélioration des marges grâce à l’automatisation et à des économies d’échelle.
Aecon (ARE, 15,75$): une baisse des revenus
La firme de construction a affiché une bonne rentabilité au quatrième trimestre, malgré des revenus plus faibles, résume Neil Linsdell, d’Industrielle Alliance.
Les revenus de la société sont en baisse de 3,3% à 917,3 M$. Ils auraient augmenté de 9,9% en excluant les activités minières vendues à la fin de l’année 2018. Les revenus sont tout de même inférieurs aux 934,6 M$ prévus par le consensus. Le bénéfice ajusté, pour sa part, à 68,7 M$, est plus élevé que le consensus de 65,5 M$.
Depuis la fin du trimestre, la société a annoncé l’acquisition de Voltage Power. La transaction devrait contribuer à une amélioration de la rentabilité, croit l’analyste.
Même si la société a affiché une modeste amélioration de sa rentabilité, M. Linsdell maintient sa «forte recommandation d’achat » en raison du carnet de commandes (près d’un record) de 6,8 G$ et des perspectives favorables pour les dépenses en infrastructure au Canada.
Comcast (CMCSA, 41,44 $US): une petite partie de l’entreprise
Vince Valentini, de Valeurs mobilières TD, ajuste ses prévisions en fonction de l’impact COVID-19 sur les parcs d’attraction de la filiale NBCUniversal.
Le parc d’attractions Universal Studios à Osaka au Japon, qui est fermé temporairement en raison du nouveau virus, ne représente que 2% du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) du câblodistributeur américain. Cette donnée rassure l’analyste.
Il note que le parc de Beijing devrait pouvoir ouvrir ses portes au cours de l’été 2021. Arrêtée temporairement, la construction a repris avec certaines mesures de protection pour éviter la propagation du virus. Pour cette raison, l’analyste ne change pas ses prévisions 2021, ni sa cible de 54 $US.
L’analyste se dit rassuré que 65% du BAIIA provienne des activités de câblodistribution, qui ne semblent pas être impactées par le virus.
M. Valentini réitère sa thèse optimiste. Il note que le titre n’a pas profité de l’expansion de multiple observé chez ses pairs en raison de ses investissements dans Sky et le parc de Beijing qui détournent l’attention. Il réitère sa recommandation d’achat.