Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.
Que faire avec les titres de Goodfood, Netflix et CannTrust ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Goodfood (FOOD, 3$) : de bons résultats
Les investissements de la société de mets préparés commencent à porter fruit, estime Frederic Tremblay, de Desjardins Marché des capitaux.
Au troisième trimestre de l’exercice 2019, les résultats affichent une forte croissance des inscriptions et des revenus, des gains d’efficacité opérationnelle grâce à l’automatisation et à l’accroissement de son pouvoir d’achat, résume l’analyste. Il note que les revenus, la rentabilité et les flux de trésorerie ont tous excédé les attentes.
La société continue également d’accroître sa capacité de production. Avec deux installations à Montréal et Calgary, la société prévoit en ouvrir une autre à Vancouver. Une usine dédiée au déjeuner devrait également ouvrir à Montréal.
L’analyste juge que la société a un bon bilan qui lui permet de déployer ses investissements afin de générer un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) au cours de l’exercice 2021.
Il note que la société s’échange à 0,5 fois le ratio valeur d’entreprise/revenue de 2020, ce qu’il juge attrayant. Il note que la société est en bonne posture dans son industrie et que HelloFresh s’échange dans une échelle de 0,6 à 0,8.
M. Tremblay maintient sa recommandation d’achat et sa cible de 4,50$.
Netflix (NFLX, 381 $US) : la thèse pessimiste
La perte de séries populaires comme «Friends» et «The Office» ainsi que du contenu de Disney, n’est pas une bonne nouvelle pour Netflix, croit Michael Pachter, de Wedbush.
L’analyste reconnu comme la voix du pessimisme par rapport à la société de diffusion en continu juge que la migration du contenu et les augmentations de prix pourraient ralentir la croissance du nombre d’abonnés.
Il note que Netflix brûle de plus en plus de liquidités pour financer son contenu, ce qui rend impossible l’évaluation de la société selon une analyse des flux de trésorerie actualisés.
En prévision du deuxième trimestre (dévoilé le 17 juillet), M. Pachter anticipe des revenus de 4,9 G$US et un bénéfice par action de 0,56$. Ces chiffres sont relativement similaires au consensus.
Wedbush renouvelle sa recommandation «sousperformance» et sa cible de 183 $US, moins de la moitié du prix de l’action.
CannTrust (TRST., 4,12$) : les risques augmentent
Il est maintenant dans le «domaine du possible» que le producteur de marijuana perde ses permis de Santé Canada, juge Derek Dley, de Canaccord.
Les détails concernant l’enquête de Santé Canada deviennent plus inquiétants. Quelques jours après avoir annoncé que Santé Canada menait un audit, on apprend que d’anciens employés auraient tenté de cacher une production non autorisée de marijuana dans ses usines, selon le témoignage d’un ancien employé dans les médias qui a transmis ces informations à Santé Canada.
Au départ de l’affaire, M. Dley croyait que la compagnie s’en tirerait avec une amende. Il admet désormais qu’il est dans le «domaine du possible» que l’agence gouvernementale révoque le permis de l’entreprise afin d’envoyer un message à l’industrie.
Même si l’entreprise maintenait son permis, il juge que la confiance du marché sera ébranlée. Il note que la société était vue comme une entreprise de qualité dans l’industrie. «Nous croyons qu’il est très peu probable que les investisseurs accordent une prime à la société après cette affaire.»
Il abaisse sa recommandation, qui passe d’«achat spéculatif» à «conserver». La cible est réduite de 12$ à 5$.