Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

À surveiller: Goodfood, Quincaillerie Richelieu et Cogeco

Stéphane Rolland|Mis à jour le 15 avril 2024

Que faire avec les titres de Goodfood, Quincaillerie Richelieu et Cogeco ? Voici quelques recommandations d'analystes.

Que faire avec les titres de Goodfood, Quincaillerie Richelieu et Cogeco ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Goodfood (FOOD., 3,46$) : un modèle d’entreprise qui tient la route

Le modèle d’entreprise de Goodfood est bon, croit Raveel Afzaal, de Canaccord. L’analyste, qui commence le suivi du spécialiste de mets prêts à cuisiner, émet une recommandation «d’achat spéculatif» et une cible de 4,50$.

L’analyste note que l’entreprise occupe une position concurrentielle dans un marché canadien sous-développé. L’entreprise y est en tête avec 39% des parts de marché au pays. Il note que seulement 6% des ménages canadiens ont essayé les services d’un préparateur de mets prêts à cuisiner, contre 18% aux États-Unis. Il note que cette industrie a connu une croissance annuelle moyenne pondérée de 44% de 2016 à 2018 aux États-Unis. Il s’attend à ce qu’il y ait un rattrapage au Canada.

C’est sans compter que le marché canadien est plus clément pour Goodfood, souligne M. Afzaal. La plus faible concurrence lui permet d’être plus rentable que ses comparables aux États-Unis. Le coût d’acquisition d’un consommateur est de 110$, comparativement à 165$ pour ses pairs estime-t-il. Cela permet à l’entreprise de rentabiliser l’ajout de consommateurs en trois trimestres (malgré le haut taux de désabonnement), comparativement à six trimestres pour les entreprises internationales comparables.

L’analyste prévoit que les revenus progresseront de 146 M$ au cours de l’exercice 2019 à 322 M$ en 2021. Il précise qu’il juge cette prévision «prudente». Il anticipe que la société sera en mesure de faire des économies d’échelle à mesure qu’elle prendra de l’expansion et qu’elle automatisera davantage ses processus.

Quincaillerie Richelieu (RCH., 22,29$) : des résultats décevants

Les résultats du grossiste de quincaillerie ont déçu tandis que la société a enregistré un déclin des activités internes (la première fois en 20 trimestres), rapporte Zachary Evershed, de Financière Banque Nationale.

Les ventes aux détaillants ont reculé de 13,5% en raison d’un ralentissement du marché, d’éléments cycliques et de la fermeture des certains magasins d’un important client. Cela a eu un impact négatif sur les marges. «Nous pensons que la pression sur les marges perdurera au deuxième trimestre, mais que l’impact s’amenuisera au cours de la deuxième moitié de l’année», prévoit l’analyste.

La direction a réitéré que les acquisitions se trouvaient au sommet des priorités de son allocation de capital, avant le dividende et le rachat d’action. La direction a mentionné qu’elle serait à l’aise avec une dette allant jusqu’à 3 fois son bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) si la bonne occasion se présentait. Son endettement se situe à 0,2 fois, pour l’instant.

Même s’il abaisse sa cible de 29$ à 26$, M. Evershed estime que l’entreprise est toujours un bon investissement à long terme. Il réitère sa recommandation «surperformance». Il note que la direction a réussi par le passé à livrer un fort rendement sur l’actif et que l’entreprise génère d’importants flux de trésorerie qui lui procurent un pouvoir d’achat enviable dans la réalisation d’acquisitions. «Nous croyons que le recul du titre est exagéré et nous pensons qu’il s’agit d’un bon point d’entrée».

Cogeco Communications (CCA., 86,80$) : un meilleur deuxième semestre

Après la vente de Peer One et la fin de problèmes techniques, le câblodistributeur montréalais est en bonne posture pour connaître une meilleure deuxième moitié d’année, croit Aravinda Galappatthige, de Canaccord.

L’entreprise doit dévoiler ses résultats le 9 avril après la fermeture des marchés. L’analyste prévoit une croissance de 1% du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) dans le segment des activités de câble canadien. Il pense que la perte de clients sera compensée par la hausse des prix. Il prévoit toutefois que les résultats financiers de ce segment s’amélioreront au cours de la deuxième moitié d’année.

Il anticipe que les activités américaines continueront à croître à un bon rythme au deuxième trimestre. Il prévoit une augmentation du BAIIA de 4,7%.

M. Galappatthige pense que la possibilité que Cogeco développe un service de sans-fil est une bonne nouvelle, mais il pense que l’entreprise attendra que le contexte réglementaire soit plus clair avant de préciser ses intentions.

Grâce à la vente de Peer One, Cogeco a plus de marge de manœuvre financière pour faire une acquisition aux États-Unis ou augmenter son dividende.

L’analyste note que le titre demeure abordable avec un rendement des flux de trésorerie anticipés en 2020 de 9,5%. Il pense que l’évaluation pourrait s’enrichir à mesure que l’entreprise affiche une croissance plus constante.

Il bonifie sa cible de 86$ à 92$ et maintient sa recommandation d’achat.