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À surveiller: Groupe BMTC, CAE et AGF

Jean Gagnon|Publié le 20 juin 2019

Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.

Que faire avec les titres de Groupe BMTC, CAE et AGF ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Groupe BMTC (GBT, 13,00 $): les résultats du premier trimestre déçoivent

À la suite d’une baisse des ventes et des bénéfices par action excédant ce qu’il avait prévu, Stephen MacLeod, analyste chez BMO Marchés des capitaux, abaisse son cours cible pour les actions du détaillant de meubles et d’électroménagers québécois de 15 $ à 14 $. Il maintient sa recommandation à performance égale au marché.

BMTC a réalisé de ventes de 150 millions à son premier trimestre 2019, alors que l’analyste prévoyait 157 millions. Cela s’est traduit par une perte avant intérêts, impôts et amortissement ajustés de 5,5 millions, soit un million de plus que la prévision de l’analyste. Les ventes, mais aussi les marges brutes, ont été inférieures aux attentes. Historiquement, le premier trimestre est toujours le plus faible de l’année pour le détaillant.

Bien que les indicateurs macroéconomiques pour le Québec incitent à un optimisme prudent quant aux perspectives 2019, l’analyste prévoit que la mollesse des résultats de BMTC se poursuivra jusqu’en 2020. Il note une visibilité restreinte quant aux dépenses de consommation sur le marché du meuble québécois. Le marché du travail demeure vigoureux alors que le taux de chômage est tombé à 5,2 %, mais le niveau élevé de l’endettement pèsera sur les dépenses discrétionnaires, selon lui.

Les résultats hors-cible du premier trimestre incitent l’analyste à modifier ses prévisions pour le reste de l’année 2019, ainsi que pour l’année 2020. Il prévoit maintenant que les revenus en 2019 seront de 727 millions comparativement à sa prévision antérieure de 741 millions. Pour 2020, il prévoit des ventes 733 millions plutôt que 749 millions. Quant aux bénéfices par action, il abaisse sa prévision pour 2019 de 1,14 $ à 1,02 $, et celle de 2020 de 1,20 $ à 1,06 $.

CAE (CAE, 35,17 $): un analyste aimerait voir le titre reculer quelque peu

L’envolée du cours de l’action de CAE a de quoi faire des envieux. Depuis le début de l’année, l’action a grimpé de 40 %. Et pour cause, selon Fadi Chamoun, analyste chez BMO Marchés des capitaux, qui vient de compléter une tournée en compagnie de deux dirigeants de l’entreprise auprès d’investisseurs institutionnels.

L’analyste cote le titre Performance égale au secteur, et son cours cible est de 36 $, soit tout près de son cours actuel. Mais il affirme qu’il serait plus enthousiaste si un quelconque recul du titre offrait un meilleur point d’entrée.

CAE jouit d’un avantage concurrentiel durable, estime l’analyste. Le fournisseur de simulateurs de vol et de programmes d’entraînement pour les pilotes est solidement implanté dans le monde de l’aviation civile. La reconnaissance d’une large clientèle dans un secteur aussi important lui confère un avantage significatif sur ses pairs, selon l’analyste.

Les compagnies d’aviation, en plus de diminuer leurs coûts en confiant à d’autres l’entraînement des pilotes, trouvent d’autant plus avantageux de le faire compte tenu de la complexité grandissante de la technologie liée au pilotage, indique l’analyste. Cette tendance à confier l’entraînement se poursuivra et permettra à CAE d’atteindre une croissance organique nettement supérieure à la croissance actuelle d’environ 4 %, estime-t-il.

Les revenus provenant des services d’entraînement représentent environ 60 % des revenus totaux de CAE. Elle est ainsi moins exposée au cycle aéronautique, et bien placée pour profiter de la croissance séculaire de l’aviation civile, conclut l’analyste.

AGF (AGF.B, 5,30 $): à une semaine des résultats trimestriels, un analyste maintient sa recommandation d’achat

Bien que le manufacturier et gestionnaire de fonds communs ne présentera ses résultats du deuxième trimestre 2019 que le 26 juin, Gary Ho, analyste chez Desjardins, indique qu’il maintient sa recommandation d’achat et son cours cible de 7,50 $.

Même en incorporant dans son modèle prévisionnel une baisse de 1,3 % de la valeur des actifs sous gestion de l’industrie, l’analyste prévoit qu’AGF annoncera pour le trimestre des bénéfices par action de 0,14 $, alors que le consensus des analystes tablait sur 0,12 $ par action. Il prévoit également que les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) du trimestre atteindront 16,6 millions.

Compte tenu de la baisse de l’actif sous gestion de l’industrie, l’analyste prévoit maintenant des sorties nettes de fonds des investisseurs individuels chez AGF totalisant 133 millions alors qu’il misait précédemment sur une entrée nette de fonds de 48 millions.

Par ailleurs, l’analyste de Desjardins prévoit que les dépenses générales de la firme seront de 47,6 millions pour le trimestre et de 190,4 millions pour l’ensemble de l’année. Il estime que ces prévisions de dépenses sont conformes à l’objectif de la firme de réduire ses dépenses de 5 % en 2019.

AGF mise depuis quelque temps sur la création de fonds en gestion alternative, souligne l’analyste. Le lancement d’un troisième fonds porterait le total de l’actif sous gestion dans ce secteur à environ 2,5 milliards. La création d’un quatrième fonds serait à l’étude. L’analyste entend suivre de près l’évolution de ce segment d’affaires afin d’en évaluer la contribution aux bénéfices.