BCE dévoilera ses prochains résultats financiers trimestriels le 3 août. (Photo: LesAffaires.com)
Que faire avec les titres de Groupe d’alimentation MTY, Alphabet et BCE? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Groupe d’alimentation MTY (MTY, 57,87$) : la contribution des acquisitions se fera sentir
Le franchiseur de bannières de restauration rapide Groupe d’alimentation MTY doit dévoiler ses résultats du second trimestre de 2023 à la mi-juillet et Vishal Shreedhar, de la Financière Banque Nationale, y est allé de ses prévisions dans une note à ses clients.
Il s’attend à un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 65 millions de dollars (M$), alors que le consensus est à 65,5M$. Celui de l’an dernier avait atteint 47,6M$.
«Nous prévoyons que la croissance du BAIIA de 36,4% reflètera l’acquisition des deux récentes acquisitions (BBQ Holdings et Wetzel’s Pretzel). Leur contribution au BAIIA devrait être de 16M$», dit-il.
L’analyste de la FBN prévoit que les revenus de MTY atteindront 299M$, alors que le consensus est à 270M$. Les revenus du second trimestre de 2022 avaient atteint 163M$.
«La toile de fond canadienne est bonne, alors qu’aux États-Unis, la situation est plus mitigée. En avril et en mai, l’inflation sur les produits d’alimentation en épicerie a été inférieure à celle des menus des restaurants pour la première fois depuis que nous mesurons cet indicateur en février 2022», dit-il.
L’analyste ajoute que les marchés financiers porteront une attention particulière à la stabilité du réseau de MTY, qui inclut notamment les bannières Bâton Rouge, Ben & Florentine, Casa Grecque, Mike’s et Valentine. «Les ventes de restaurants comparables (ouverts depuis plus d’un an) seront scrutées à la loupe, alors que d’autres entreprises du secteur ont publié des chiffres mitigés de ce côté. La direction de MTY a déclaré qu’elle allait recommencer à publier ces chiffres au second trimestre, et nous anticipons une croissance de 5,5%. Une telle performance serait positive, puisqu’elle montrerait les résultats découlant des initiatives de croissance organique de l’entreprise», dit-il.
En analysant les récents résultats d’entreprises de l’industrie de la restauration, Vishal Shreedhar soutient qu’elles disent constater que les clients sont plus prudents dans leurs dépenses, que les pressions inflationnistes sont toujours présentes, que la rareté de la main-d’œuvre a quelque peu diminué, que la facture moyenne diminue et que les problèmes de chaînes d’approvisionnement persistent», dit-il.
Il réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre de MTY, mais réduit son cours cible sur un an, lui qui passe de 74$ à 69$.
Alphabet (GOOGL, 118,34$US) : les grands modèles linguistiques sont là pour rester
Alphabet (GOOGL, 118,34$US) : les grands modèles linguistiques sont là pour rester
Les analystes de Bank of America ont effectué un sondage maison auprès de 1100 grands utilisateurs d’Internet âgés de 18 à 55 ans pour mesurer leur niveau d’utilisation des logiciels d’intelligence artificielle comme ChatGPT ou Bard.
Il en ressort que 59% utilisent ChatGPT, comparativement à 51% pour le moteur de recherche Bing, tous deux de Microsoft, alors que 34% utilisent Bard, d’Alphabet.
L’analyste Justin Post précise qu’au quotidien, 30% des internautes sondés disent utiliser Bing et Bard, alors que ce pourcentage descend à 23% pour ChatGPT.
«S’ils ne devaient choisir qu’un seul logiciel conversationnel d’intelligence artificielle, 49% des répondants opteraient pour ChatGPT, 26% pour Bing et 21% pour Bard. De plus, 67% des répondants ont téléchargé ou prévoient télécharger ChatGPT sur leur téléphone mobile. Par ailleurs, 45% disent utiliser davantage le moteur de recherche Google grâce à l’intégration de logiciels conversationnels d’intelligence artificielle, alors que 19% disent moins l’utiliser en raison de la concurrence de ChatGPT et Bing», raconte-t-il.
Selon lui, l’utilisation principale des logiciels de grands modèles linguistiques est de générer des idées et de chercher de l’information. «Les fonctions les plus populaires sont la ‘conversation fluide’ pour ChatGPT, la génération d’images pour Bing et l’intégration de données pour Bard», précise-t-il.
Le sondage révèle que 50% des répondants seraient prêts à payer pour une version premium de ChatGPT, comparativement à 43% pour Bard et à 36% pour Bing. De plus, 80% des répondants continueraient d’utiliser les logiciels à la même fréquence si des publicités y étaient intégrées.
«Certaines données du sondage confirment nos inquiétudes quant à l’utilisation du moteur de recherche Google depuis le lancement de ChatGPT. Malgré tout, nous sommes encouragés par le fait que 45% des répondants disent utiliser Google davantage depuis l’intégration de fonctions de grands modèles linguistiques. Nous sommes aussi plus optimistes que les marchés quant au potentiel du lancement d’outils d’intelligence artificielle pour les annonceurs cette année», dit l’analyste.
Justin Post conserve sa recommandation d’achat sur le titre d’Alphabet et son cours cible sur un an de 128$US.
BCE (BCE, 58,82$) : revenus revus à la hausse, rentabilité revue à la baisse
BCE (BCE, 58,82$) : revenus revus à la hausse, rentabilité revue à la baisse
L’entreprise canadienne de services de télécommunications BCE dévoilera ses résultats financiers du second trimestre le 3 août et l’analyste Adam Shine, de la Financière Banque Nationale, anticipe des revenus de 6,05 milliards de dollars (G$), un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 2,63G$, un bénéfice par action ajusté de 0,77$ et des flux de trésorerie libres de 1,37G$.
Le consensus des analystes attend de son côté des revenus de 6,06G$, un BAIIA de 2,67G$, un bénéfice par action ajusté de 0,81$ et des flux de trésorerie libres de 1,3G$.
«Nous avons augmenté nos prévisions de revenus grâce aux ventes de produits, mais réduit celles du BAIIA en raison de la performance du secteur des services et des marges bénéficiaires dans les deux secteurs», résume l’analyste.
Adam Shine s’attend à un ralentissement de la croissance des revenus provenant des abonnements résidentiels par rapport aux chiffres du premier trimestre en raison des hausses de prix annoncées en janvier et entrées en vigueur en mars.
«La division de téléphonie mobile continue de profiter d’un vent de dos avec la forte immigration. Nous pensons toutefois que le revenu moyen par utilisateur restera pratiquement stable (+0,1%) avec le recul des frais d’itinérance, les promotions plus agressives et les forfaits de données plus volumineux», dit-il.
BCE a annoncé la suppression de 1300 emplois le 14 juin, soit 6% du personnel à Bell Média et 3% de l’ensemble de ses employés. Cette restructuration nécessitera une charge de 70 millions de dollars (M$) au second trimestre, mais devrait permettre de générer des économies récurrentes de 70M$ à 75M$ annuellement à compter du quatrième trimestre.
L’analyste réitère sa recommandation de «performance égale au secteur» sur le titre de BCE, mais abaisse légèrement son cours cible sur un an, qui passe de 63$ à 62$.