L'ambulance Demers eFX (Photo: courtoisie)
Que faire avec les titres de Groupe Stingray, Snap et Lion Électrique ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Groupe Stingray (RAY.A, 7,39 $): baisse de cours cible sur un an du côté de la Financière Banque Nationale
L’entreprise montréalaise de médias et de divertissement Groupe Stingray dévoilera ses résultats du deuxième trimestre de son exercice 2022 le 10 novembre et l’analyste Adam Shine, de la Financière Banque Nationale, anticipe des revenus de 71,2 millions de dollars (M$), ce qui est légèrement sous le consensus des analystes de 71,9 M$.
De tels revenus constitueraient une hausse de 10,8% sur un an.
Adam Shine anticipe une croissance des revenus de 27,5% dans le secteur Radio, mais de seulement 0,1% dans celui de la Diffusion et musique pour entreprises en raison de pressions attribuables aux variations de taux de conversion des devises et à un ralentissement du rythme des signatures de nouvelles ententes, particulièrement aux États-Unis où le cycle de vente s’allonge.
«Nous anticipons un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) ajusté de 25,2 M$, en baisse de 19% sur un an», précise Adam Shine. Le consensus des analystes est un peu plus généreux à 28,4 M$.
L’analyste de la FBN anticipe aussi des flux de trésorerie libres de 15,6 M$ (consensus de 21,5 M$) et un bénéfice par action ajusté de 0,17 $ (consensus de 0,22 $).
Adam Shine ajoute que le nombre d’abonnés aux services de vidéo sur demande par abonnement devrait grimper de 23 000 pour atteindre 595 000, par rapport à 480 000 il y a un an. Selon lui, les nouveaux clients auront toutefois un profil de revenu moyen par abonné plus faible.
L’analyste anticipe une poursuite du programme de rachat d’actions, en attendant une reprise des activités de fusions et acquisitions. Pour l’exercice 2022, la direction de Stingray prévoit dépenser 35 M$ pour croître par acquisitions, dont 4 M$ ont été dépensés pour acheter Calm Radio en juillet dernier, une application de diffusion en continu qui favorise la santé, la détente et le bien-être.
«L’entreprise veut aussi dépenser 15 M$ pour racheter de ses actions et réduire son endettement de 35 M$», dit-il.
Comme les contrats sont de plus en plus difficiles à signer aux États-Unis et qu’il anticipe un ralentissement de la croissance des revenus, l’analyste réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre, mais abaisse son cours cible sur un an de 1,50 $, lui qui passe de 10 $ à 8,50 $.
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Snap (SNAP, 75,80 $US): les annonceurs au rendez-vous, mais le titre est bien évalué
La société mère du réseau social Snapchat rapportera ses résultats financiers du troisième trimestre jeudi et l’analyste Justin Post, de Bank of America, s’attend à ce que la société dévoile des revenus de près de 1,1 milliard de dollars, en hausse de 61% sur un an.
Dans ses prévisions, la direction de Snap avait dit s’attendre à ce que ses revenus grimpent de 58% à 60%, alors que le consensus des analystes est un peu plus optimiste à 62%.
L’analyste soutient que les commentaires des annonceurs sont généralement positifs. Même si l’entreprise obtient moins de données pour cibler les utilisateurs de produits Apple, elle pourrait obtenir certains budgets publicitaires autrefois alloués à Facebook.
Les analystes anticipent que Snap aura gagné 9 millions d’utilisateurs quotidiens actifs durant le troisième trimestre (1 million en Amérique du Nord et 8 millions à l’international). «Snap a changé sa méthodologie pour calculer cette statistique en mai dernier et cela a affecté ses chiffres du deuxième trimestre. L’impact se fera sans doute sentir aussi au 3e trimestre, alors il pourrait être difficile de faire des comparaisons avec les données de l’an dernier», croit-il.
Toutefois, les chiffres de la société SensorTower montrent que le temps d’utilisation des abonnés à Snapchat a diminué de 6% au troisième trimestre, par rapport à celui du deuxième trimestre, ce qui se compare à + 12% pour TikTok, + 3% pour Twitter, +2% pour YouTube et -2% pour Instagram.
«Les commentaires de la direction sur le nombre d’utilisateurs quotidiens actifs et sur le temps passé sur la plateforme seront importants», juge Justin Post.
L’analyste dit continuer d’adopter une approche constructive par rapport aux produits innovants de Snap, au bon travail de l’équipe de direction et aux possibilités de croissance du nombre d’utilisateurs actifs.
«Toutefois, dans un environnement macroéconomique incertain et avec la possibilité d’un recul des ventes en ligne au quatrième trimestre, de comparatifs difficiles jusqu’au 2e trimestre de 2022, de la progression rapide du temps d’utilisation de TikTok et d’une possible hausse des taux d’intérêt, nous réitérons notre recommandation neutre sur le titre», explique Justin Post.
Son cours cible sur un an reste aussi stable à 80 $US.
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Lion Électrique (LEV, 11,04 $US, 13,69 $CA): dévoilement d’une ambulance entièrement électrique
Lion Électrique a dévoilé lundi, en collaboration avec Demers Ambulances (le 2e plus important manufacturier d’ambulances en Amérique du Nord), l’ambulance entièrement électrique Demers eFX.
Ce nouveau modèle d’ambulances dont la mise en service est prévue dans la seconde moitié de 2022, a été développé grâce au soutien du gouvernement du Québec et du Programme d’aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada (PARI CNRC).
L’ambulance Demers eFX est le fruit de près de cinq années de collaboration entre Demers Ambulances et Lion et de l’étroite implication de nombreux techniciens ambulanciers paramédics et gestionnaires d’entreprises de services ambulanciers.
Le châssis Lion5 de l’ambulance Demers eFX sera assemblé à Saint-Jérôme par Lion, alors que le compartiment médical et l’assemblage final seront réalisés par Demers Ambulances à Beloeil.
La nouvelle ambulance 100% électrique sera commercialisée à l’échelle de l’Amérique du Nord, et éventuellement, à l’échelle mondiale puisque les véhicules de Demers Ambulances et de ses marques affiliées sont déjà en service dans 43 pays.
«Nous sommes satisfaits du lancement de ce nouveau modèle qui devrait permettre à Lion de diversifier ses sources de revenus dans l’industrie des véhicules lourds», écrit l’analyste de Desjardins, Benoît Poirier.
Cette entente entre Lion et Demers cible le déploiement d’au moins 1 500 ambulances au cours des cinq prochaines années.
Les véhicules auront une autonomie de 200 kilomètres par charge et seront dotés d’un moteur à 340 chevaux-vapeur grâce à des batteries totalisant 800 volts.
L’analyste réitère sa recommandation d’achat, risque spéculatif sur le titre avec un cours cible sur un an de 26 $US.