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À surveiller: Groupe TMX, Morgan Stanley et State Street Corp

Jean Gagnon|Mis à jour le 15 avril 2024

Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.

Que faire avec les titres de Groupe TMX, Morgan Stanley et State Street Corporation ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Groupe TMX (X, 117,42 $) : à la suite d’une forte appréciation, le titre est maintenant pleinement évalué selon l’analyste de RBC

Geoffrey Kwan, analyste chez RBC Dominion Securities, croit que l’opérateur boursier issu de la fusion des bourses de Toronto et de Montréal pourrait bien générer une croissance des bénéfices par action dans les deux chiffres pour les quelques prochaines années, tout en conservant un certain caractère défensif.

Toutefois, le titre est maintenant bien évalué, selon lui, car il a généré depuis le début de l’année un rendement total de plus de 70 % et qu’il se négocie actuellement à environ 19 fois les bénéfices par action prévus pour les douze prochains mois, ce qui laisse peu de place à une expansion du multiple.

En conséquence, l’analyste réduit sa recommandation de « sur-performance » à « performance égale au secteur ». Il augmente son cours cible, mais de façon peu significative, de 118 $ à 119 $.

Le Groupe TMX divulguera ses résultats du troisième trimestre le 7 novembre, et l’analyste de la RBC prévoit qu’elle annoncera des bénéfices par action de 1,34 $, soit quelque peu supérieurs au consensus des analystes qui se situe à 1,31 $. L’analyste estime que les résultats continueront de refléter des progrès dans la plupart des activités du groupe.

Groupe TMX est reconnu depuis longtemps comme un des meilleurs titres défensifs, et cela devrait se poursuivre pour plusieurs raisons, selon l’analyste. D’abord, les périodes de faiblesse sur la scène macroéconomique entrainent généralement une augmentation de la volatilité, ce qui favorise les opérations de négociations et de compensation de la firme. Quant aux nouveaux appels à l’épargne (IPO), ils peuvent diminuer bien sûr dans ce type d’environnement, mais ils représentent qu’environ 1 % des revenus de la firme.

De plus, une baisse des dépenses au cours des dernières années a eu pour effet de réduire la volatilité des bénéfices du groupe. La diminution de l’endettement a aussi eu le même effet, ajoute l’analyste qui note que le ratio dette nette/bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) est passé de 4,3 % en 2012 à environ 2 % aujourd’hui. Enfin, une plus grande diversification géographique et des classes d’actifs comparativement aux cycles précédents ajoute à la nature défensive du titre.

Morgan Stanley (MS, 43,66 $ US) : l’assouplissement de la réglementation lui sera profitable selon l’analyste de la BMO

Morgan Stanley (MS, 43,66 $ US) : l’assouplissement de la réglementation lui sera profitable selon l’analyste de la BMO

Malgré la publication de résultats financiers pour le troisième trimestre qui ont surpassé nettement les prévisions des analystes, James Fotheringham, analyste chez BMO Marchés des capitaux, maintient son cours cible pour le banquier new-yorkais à 69 $ US.

S’il ne sent pas le besoin de l’augmenter, c’est que ce cours cible indique déjà à quel point l’analyste est optimiste par rapport aux perspectives de la banque, car s’il devait être atteint, la hausse du titre procurerait un rendement total de 62 %.

Morgan Stanley a réalisé pour le troisième trimestre des bénéfices par action de 1,22 $ US, soit 10 % de plus que la prévision du consensus des analystes.

Morgan Stanley devrait profiter d’une diminution significative des contraintes quant au capital qu’elle doit maintenir en sus du capital de premier rang. Ce changement libèrera un montant important de capital excédentaire qui pourra être retourné aux actionnaires par le biais de rachats d’actions, ce qui augmentera le rendement sur le capital, une mesure importante dans l’évaluation des banques, note l’analyste. Il estime de façon prudente que ce changement se traduira par une hausse de 100 points de base du rendement de l’avoir tangible des actionnaires.

L’analyste hausse quelque peu ses prévisions de bénéfices par action pour les 3 prochaines années pour tenir compte d’un nombre d’actions en circulation qui sera moins grand à la suite des rachats. Il estime également que le dividende atteindra 1,65 $ US au troisième trimestre 2021.

State Street (STT, 63,34 $ US): la restructuration commence à donner de bons résultats

State Street (STT, 63,34 $ US): la restructuration commence à donner de bons résultats

L’institution financière de Boston qui a vu le cours de son action fondre de moitié entre février 2018 et août 2019 semble maintenant retirer des bienfaits de ses efforts de restructuration, note Gerard Cassidy, analyste chez RBC Marchés des capitaux.

Elle présente pour le troisième trimestre des résultats solides, grâce à de bons revenus d’honoraires, des progrès dans le contrôle des coûts et d’un rendement sur le capital intéressant, indique l’analyste.

La firme a su tirer avantage des fortes perturbations qu’a connu à certains moments durant le trimestre le marché des pensions à un jour (repo market). Elle a profité de ces perturbations pour accumuler des revenus nets d’intérêt d’environ 20 millions, ce qui a permis de compenser pour les effets négatifs des taux à long terme très bas, explique l’analyste.

Excluant certains éléments non-récurrents, State Street a réalisé au troisième trimestre des bénéfices par action de 1,51 $ US, soit nettement au-dessus de l’estimation du consensus des analystes qui était de 1,40 $ US.

Les résultats dans l’ensemble montrent une amélioration sur le trimestre précédent, mais ils demeurent en deçà de ceux que l’institution financière atteignait il y a un an, note l’analyste dont la recommandation est « performance égale au secteur » et dont le cours cible de 65 $ US.

Les revenus autres que d’intérêt ont atteint 2,26 milliards $ US, soit 2,25 % de moins qu’au même trimestre de l’année précédente. Les honoraires de gestion de 445 millions $ US ont été de 0,9 % plus élevés que ceux du trimestre précédent, mais 6,1 % de moins que ceux de l’année dernière. Les frais de service de 1,27 milliard surpassaient de 1,6 % ceux du trimestre précédent tout en étant en baisse de 4,6 % sur le même trimestre de l’année précédente.

De même pour les revenus nets d’intérêt, ils ont atteint 648 millions $ US, soit une hausse séquentielle de 4,9 %, mais en baisse de 5,3 % comparativement à l’année précédente.