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À surveiller: H2O Innovation, SNC-Lavalin et Rogers Communication

Jean Gagnon|Publié le 29 septembre 2021

À surveiller: H2O Innovation, SNC-Lavalin et Rogers Communication

Le plan stratégique de croissance de SNC-Lavalin pour les trois prochaines années a été reçu plutôt froidement sur les marchés. (Photo: LesAffaires.com)

Que faire avec les titres de H2O Innovation, SNC-Lavalin et Rogers Communications? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

H2O Innovation (HEO, 2,71$): l’analyste de Desjardins demeure constructif sur les occasions de croissance

Les résultats du 4e trimestre de l’année financière 2021 de H2O ont été relativement conformes aux attentes, et compte tenu que l’entreprise jouit d’une excellente situation financière, Frederic Tremblay, analyste chez Desjardins, demeure positif quant aux bonnes occasions de croissance qui se présenteront.

Les revenues de H20 au 4e trimestre ont été de 35,2 millions de dollars canadiens, alors que l’analyste de Desjardins prévoyait 35,5 millions. Le consensus des analystes se voulait plus optimiste à 37,4 millions.

L’écart provient principalement de variations de taux de change qui ont eu un effet négatif, et de délais de livraison qui ont retardé l’inscription de revenus durant le trimestre. N’eût été l’impact négatif des taux de change, les revenus auraient été à la hausse de 5,8% comparativement à l’année précédente.

Les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement ajustés (BAIIA) ont totalisé 3,1 millions, alors que l’analyste de Desjardins prévoyait 3,3 millions et que le consensus des analystes tablait sur 3,8 millions. La marge bénéficiaire de 8,8% est bien en deçà de celle de 13,4% réalisée l’an dernier, mais cela s’explique par une contribution moins importante des produits spéciaux pour lesquels la marge bénéficiaire est supérieure.

Néanmoins, la marge du BAIIA pour l’ensemble de l’année est passée de 9,4% à 10,1%, note l’analyste.

Les arriérés de paiements du segment traitement des eaux ont augmenté de 5% à 32,5 millions comparativement à l’année précédente, ce qui constitue une excellente réussite, selon l’analyste.

Pour le segment opération et maintenance, les arriérés de 69,8 millions, en baisse de 23% sur l’année précédente reflètent le fait que certains contrats approchent leur date de renouvellement, explique l’analyste. La direction signale que l’historique du renouvellement de ses contrats est de 93%.

L’analyste de Desjardins recommande l’achat du titre et son cours cible est de 3,50 $

 

Pour consulter le titre de SNC-Lavalin, cliquez sur suivant.

SNC-Lavalin (SNC, 35,68$): un plan stratégique mondial sur 3 ans fort intéressant, selon l’analyste de Desjardins

La société de génie-conseil de Montréal, à nouveau aux prises avec des questions de pratiques douteuses qui auraient eu lieu dans le passé, a présenté hier lors de sa journée des investisseurs un plan stratégique de croissance pour les trois prochaines années qui a été reçu plutôt froidement sur les marchés, le cours de l’action cédant 2,27% durant la séance. Notons toutefois que les marchés boursiers dans l’ensemble ont été lourdement secoués durant la journée d’hier.

Benoit Poirier, analyste chez Desjardins, se dit satisfait des objectifs de croissance et de conversion des flux de trésorerie libres annoncés hier matin, car il les considère bien alignés avec les capacités des services d’ingénierie de l’entreprise.

L’analyste note que la direction a fait un bon travail en expliquant bien le potentiel de croissance de la société, principalement en ce qui concerne l’expansion organique aux États-Unis.

À long terme, il croit que le titre excédera 50 $, alors que la direction atteindra ses objectifs. Pour l’instant, l’analyste réitère sa recommandation d’achat pour le titre et son cours cible de 44,00 $ pour les 12 prochains mois.

La direction de SNC vise une croissance annuelle des revenus organiques de 4% à 6% pour les services d’ingénierie, ainsi que des bénéfices avant intérêts et impôts de 8% à 10%, ce qui est conforme aux prévisions de l’analyste.

De plus, la direction a aussi fait connaitre ses objectifs de rentabilité pour chacun de ses segments d’opérations. D’abord 8% à 10% pour les services d’ingénierie. Puis 13% à 15% pour le secteur du nucléaire et 4% à 6% pour Linxon, la division responsable des projets clés en main de postes électriques à courant alternatif. Et finalement, 5% à 7% pour le segment opérations et maintenance.

 

Pour consulter le titre de Rogers Communications, cliquez sur suivant.

Rogers Communications (RCI.B, 59,30$): l’analyste de la Banque Nationale maintient sa recommandation d’achat

Bien que les résultats du 3e trimestre ne seront divulgués que dans 3 semaines, soit le 21 octobre, Adam Shine, analyste à la Banque Nationale, maintient sa cote «surperformance» et réitère son cours cible de 75 $ pour le groupe de télécommunications de Toronto.

Il note que les investisseurs sont toujours dans l’attente de la décision des organismes de réglementation quant à son projet d’acquisition de Shaw Communications. Ceux-ci seront également très curieux de voir si la direction émettra pour le prochain trimestre des prévisions plus optimistes que celles qu’elle avait indiquées en juillet dernier.

Les résultats du 3e trimestre seront quelque peu négatifs, s’il faut en croire les estimations de l’analyste de la Nationale. Il prévoit des revenus de 3,657 milliards, en baisse de 0,2% comparativement au même trimestre de l’année précédente.

Toujours selon l’analyste, les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) du trimestre seront de 1,553 milliard, un recul de 5,2% sur l’année dernière, la marge bénéficiaire passant de 44,7% à 42,5%.

Pour le secteur du sans-fil qui génère environ 60% des revenus totaux, l’analyste prévoit des revenus en baisse de 0,5% et des bénéfices inférieurs de 2,3%. Pour le câble, les revenus augmenteront de 2,7% et les bénéfices de 0,6%.

C’est le segment des médias qui sera le plus affecté avec des revenus en baisse de 5%. Les bénéfices chuteront de 67,4%, mais il faut rappeler que ceux de l’année dernière avaient profité de la diffusion tardive des séries éliminatoires de hockey et de la baisse significative des coûts et des salaires reliés à la saison de baseball tronquée des Blues Jays, rendant toute comparaison difficile.