Que faire avec les titres de Héroux-Devtek, Savaria, et Shopify? Voici quelques recommandations d'analystes.
Que faire avec les titres de Héroux-Devtek, Savaria, et Shopify? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Héroux-Devtek (HRX, 17,50$): Boeing suspend les tests d’un autre appareil
Héroux-Devtek pourrait fléchir en Bourse en raison de l’incertitude entourant cette fois les tests d’un autre appareil de Boeing: l’ultra-long courrier 777x, prévient Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux.
Après les problèmes rencontrés en août avec le nouveau moteur de General Electric, voilà que le défaut de fonctionnement d’une porte de soute lors d’un test de résistance au sol oblige l’avionneur Boeing (BA, 358,78$US) à suspendre les essais de charges sur les 777x.
Ces tests au sol font partie du processus de certification du régulateur américain (FAA).
L’entrée en service de cet appareil, destiné aux plus longs vols, pourrait donc être encore repoussée.
M. Poirier juge que toute faiblesse du titre d’Héroux-Devtek serait une occasion d’achat pour les investisseurs puisque qu’un retard dans le lancement du 777x ne change pas le potentiel de l’appareil à long terme.
On pourrait en apprendre plus en matinée alors que le PDG de Boeing, Dennis Muilenberg, prononcera une allocution lors d’une conférence pour les investisseurs.
Dans l’intervalle, l’analyste maintient sa recommandation d’achat et son cours cible de 24$.
À son avis, le constructeur de trains d’atterrissage reste bien positionné pour gagner des contrats additionnels de la part de Boeing, Airbus et Lockheed Martin.
Savaria (SIS, 11,54$): une cinquième hausse du dividende, un signe de confiance
Savaria (SIS, 11,54$): une cinquième hausse du dividende, un signe de confiance
La hausse de 9,4% du dividende annuel est un signe de confiance de la part des dirigeants, croit Zachary Evershed, de la Financière Banque Nationale, même si c’était prévu.
Il s’agit de la cinquième majoration en cinq ans pour le fabricant d’équipements pour les personnes à mobilité réduite et aussi la plus faible en amplitude.
Savaria distribue ainsi 38,5% de son bénéfice d’exploitation en dividendes, une proportion conforme à la politique officieuse d’environ 40% que la société s’est donnée, dit-il.
«Le dividende accru réaffirme la confiance des dirigeants à l’égard de la capacité d’atteindre le bénéfice d’exploitation de 55-60 M$ promis en février», évoque l’analyste.
C’est aussi un signe que l’intégration de la Suisse Garaventa Lift et l’expansion américaine de Patient Handling progressent bien.
L’analyste apprécie le souci de transparence du nouveau chef de la direction financière, en poste depuis le 22 mai. Mauro Ferrara a remplacé Jean-Marie Bourassa, le fère du pdg, qui occupait ce poste depuis 2001. Ce dernier continue de siéger au conseil.
Par ailleurs, le président de la société de Laval, Marcel Bourassa, a acheté pour 543 500$ d’actions au cours de 10,87$ chacune, le 29 août, portant son actionnariat à 29,5%. Son fils Alexandre, le responsable des ventes, a aussi acheté 10 000 actions, à la mi-août.
M. Evershed juge qu’au cours actuel, Savaria est dans une zone d’achat attrayante pour les investisseurs. Malgré un deuxième trimestre record, le titre a perdu 44% depuis le sommet atteint septembre 2018.
L’analyste réitère sa recommandation d’achat et son cours-cible de 15$.
Shopify (SHOP, 358,67$US): un demi-milliard pour automatiser ses futurs centres de distribution
Shopify (SHOP, 358,67$US): un demi-milliard pour automatiser ses futurs centres de distribution
La coqueluche du commerce électronique Shopify acquiert la start-up de l’automatisation des entrepôts 6 River Systems pour 450 millions de dollars américains, un prix qui équivaut à 15 fois la valeur des contrats de 30M$ US prévus en 2020.
La transaction s’effectuera 60% au comptant et 40% par échange d’actions, précise David Hynes, de Canaccord Genuity.
6 River a été formée en 2015 par d’ex-employés de Kiva Systems qui a été avalée par le géant Amazon (AMZN, 1831,35$US) en 2012.
Cet achat cadre avec la nouvelle ambition de Shopify d’implanter d’ici cinq ans son propre réseau de distribution afin que les marchands de sa plateforme puissent livrer leurs marchandises en deux jours et moins à l’aide des plus récentes technologies, dont le robot autonome Chuck de 6 River.
La société d’Ottawa a prévu de consacrer un milliard de dollars américains à son réseau de traitement des commandes.
Les équipements de 6 River se retrouvent déjà dans une vingtaine d’installations aux États-Unis, au Canada et en Europe, dont celles de DHL, CSAT Solutions, XPO Logistics et Office Depot.
L’achat n’ajoutera pas aux revenus de Shopify en 2019, mais il augmentera les dépenses d’exploitation de 10M$US au quatrième trimestre.
«À 20 fois les revenus attendus en 2020, Shopify est toujours aussi chèrement évaluée. Nous continuons néanmoins de croire que la société a le potentiel de générer des revenus de 100 milliards (G)$US d’ici 6 à 8 ans», indique M. Hynes.
Les investisseurs capables de tolérer la volatilité d’un titre à «forte croissance» devraient le considérer comme un «placement charnière» en portefeuille dans le secteur de la technologie, ajoute l’analyste.
«Les investisseurs qui ont déjà des actions peuvent envisager d’en acheter d’autres lorsque le titre faiblit en Bourse», dit-il.
M. Hynes ne touche pas à son cours-cible de 385$US, soit un multiple de 22 fois les revenus de 2G$US prévus en 2020, plus l’encaisse de 1,75G$US.
Les revenus totaux devaient atteindre 1,5G$US en 2019,