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À surveiller: iA Groupe financier, Aurora Cannabis et Walmart

lesaffaires.com|Publié le 22 février 2024

À surveiller: iA Groupe financier, Aurora Cannabis et Walmart

Les bénéfices de la division canadienne d’assurance affichent un glissement annuel de 29%. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres d’iA Groupe financier, Aurora Cannabis et Walmart? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.

 

iA Groupe Financier (IAG, 85,97$): un trimestre négatif, estime la financière Desjardins

iA Groupe Financier a rapporté des résultats de quatrième trimestre de 2023 qui déçoivent l’analyste de la financière Desjardins Doug Young.

Le bénéfice par action s’est établi à 2,34 $ alors que l’analyste s’attendait à 2,57 $ et que le consensus estimait à 2,48 $.

Les bénéfices de la division canadienne d’assurance ont été inférieurs à ses estimations et affichent un glissement annuel de 29% en en raison de l’impact d’une perte de 26 millions de dollars (M$), avant impôts, en raison de ses nouvelles activités de régimes collectifs d’employés.

Bien que les bénéfices de base de la division américaine aient été conformes aux estimations de Doug Young, ils incluent une baisse de 34% des activités de base non assurantielles liées à son activité de garantie des véhicules chez les concessionnaires américains. Les ventes des concessionnaires américains ont baissé de 6% par rapport à l’année précédente.

«Les résultats de l’examen actuariel annuel ont été « bruyants ». L’impact net de la perte de 14 M$, avant impôts, en lui-même n’est pas significatif. Cependant, l’impact sur l’état des revenus et des dépenses est de -75 M$ avant impôts alors que son effet sur la marge de service contractuelle est de -34 M$ avant impôts et l’ajustement au risque est de 95 millions. Nous nous attendons à ce que ce point soit au cœur de la conférence téléphonique.» Note l’analyste.

Les dépenses de l’entreprise ont été plus élevées que les prévisions, cependant, la direction prévoit une croissance des bénéfices au même niveau que les dépenses en 2024.

Les bénéfices de base de la division du patrimoine ont été supérieurs à l’estimation de l’analyste de la financière Desjardins en partie grâce à une meilleure expérience en matière d’assurance.

La direction s’attend à ce que les bonnes performances de ses filiales de distribution se poursuivent jusqu’en 2024.

L’augmentation du dividende de 7% est supérieure à l’estimation de 6% de l’analyste.

Doug Young maintient sa recommandation de «conserver» le titre ainsi que son cours cible de 94 $, mais estime que le risque sur le titre est au-dessus de la moyenne.

 

Matthieu Hains

 

Aurora Cannabis (ACB : 4,54$) : Une acquisition qui n’enchante pas la CIBC 

 

Aurora Cannabis (ACB : 4,54$) : Une acquisition qui n’enchante pas la CIBC

Malgré qu’elle ait réussi à diminuer ses pertes tout en faisant l’acquisition d’une entreprise australienne de cannabis médical, Aurora Cannabis peine à susciter l’enthousiasme des analystes, notamment ceux de la CIBC.

Rappelons que pour le troisième trimestre de l’exercice 2024, la société établie à Edmonton a présenté la semaine dernière des résultats plus encourageants, mais toujours rédigés à l’encre rouge. Ses revenus de 64,4 millions, supérieurs aux 61,1 millions de la même période un an plus tôt, montrent des signes positifs, mais les pertes de 5 cents par action sont bien au-delà du consensus des analystes qui s’attendaient plutôt à 1 cent. Les pertes nettes, quant à elles, se chiffrent à 25,2 millions de dollars, comparativement à 62,4 millions un an auparavant.

Mais c’est surtout l’acquisition de l’entreprise MedReleaf Australia qui a retenu l’attention de l’analyste John Zamparo, de la CIBC. «Nous pensons que les investisseurs seront réticents à sanctionner la transaction, tant que les flux de trésorerie non ajustés ne se seront pas améliorés. Sur ce front, nous nous attendons à de meilleurs résultats plus tard dans l’année», dit-il.

Aurora a payé 45 millions de dollars pour mettre la main sur 90% MedReleaf (elle possédait déjà l’autre 10%). Ellen n’a déboursé que 8,25 millions en espèces, le reste étant payé sous forme d’actions ordinaires.

«L’acquisition de MedReleaf devrait avoir un impact modeste sur les flux de trésorerie d’Aurora, poursuit John Zamparo. Elle apporte cependant l’occasion d’entrer dans un marché en croissance où les marges sont importantes. Et même si le marché australien est saturé, le prix est raisonnable, en raison de la transaction payée en grande partie avec des actions.»

Malgré tout, CIBC abaisse son cours cible de l’action d’Aurora sur une période de 12 à 18 mois de 8 $ à 6 $.

«Des erreurs d’exécution sont monnaie courante dans l’industrie du cannabis. Alors qu’Aurora a amélioré la qualité de ses opérations ainsi que ses résultats, les habitudes et les goûts des consommateurs peuvent changer rapidement. Il est alors possible que ses marques puissent perdre de leur intérêt auprès de ces derniers», explique John Zamparo.

«Les marchés internationaux peuvent avoir l’air attractifs, mais les avancées dans différents pays peuvent être erratiques. Cela peut avoir un effet négatif sur des marges habituellement élevées pour ainsi avoir un impact presque nul.»

 

Dominique Talbot

 

Walmart (WMT, 173,87 $US): de belles perspectives de croissance pour l’année qui vient

 

Walmart (WMT, 173,87 $US): de belles perspectives de croissance pour l’année qui vient

Après de solides résultats au quatrième trimestre pour Walmart, l’analyste financier Robert F. Ohmes de Bank of America, est positif pour l’avenir du titre.

L’analyste s’attend à un bénéfice par action (BPA) de 7,00 $US, pour 2025, pour refléter ses prévisions de croissance des ventes et de la consommation américaine de 3 à 4% sur l’ensemble de l’année 2024 ainsi qu’une croissance du bénéfice d’exploitation de 4 à 6%.

Il prévoit que la croissance du chiffre d’affaires sera supérieure à celle du bénéfice d’exploitation au premier semestre. Il s’attend à un BPA ajusté de 1,53 $US, en ligne avec la fourchette de prévisions de la direction de 1,48 à 1,56 $US et une croissance des ventes nettes de 4,5% pour le premier trimestre.

Les gains de parts de marché de l’épicerie et de la marchandise générale devraient se poursuivre alors que les consommateurs gèrent l’inflation.

L’analyste voit un ralentissement continu dans le secteur des produits discrétionnaires, mais note un soutien des gains de parts dans le secteur des marchandises générales, qui a représenté les deux tiers des gains de parts de marché pour Walmart.

Le secteur s’est démarqué avec des revenus plus élevés au quatrième trimestre et Robert F. Ohmes estime que la croissance se poursuivra, en particulier grâce à des initiatives telles que les remodelages de magasins et l’expansion de la ligne des produits en ligne.

Il prévoit une continuité de la croissance de la marge brute, principalement due aux contributions croissantes des flux de bénéfices à marge plus élevée aident à compenser pour les ventes de marchandises générales qui continuent d’être inférieures à celles du secteur de l’épicerie et de la santé, bien-être.

L’entreprise continue de travailler à la rentabilité de sa division commerce électronique aux États-Unis en tirant parti des magasins pour remplir les commandes et activer les réseaux de livraison locaux. Les coûts de livraison du dernier kilomètre du magasin au domicile ont baissé de 20% en 2024 et les pertes de commerce électronique sont en baisse d’au moins 40%.

L’analyste de BOA réitère sa recommandation d’«achat» sur le titre de Walmart et augmente son cours cible à 200 $US, contre 190 $US précédemment.

 

 

Matthieu Hains