Que faire avec les titres d’IGM, Brookfield Property et Lassonde? Voici quelques recommandations d’analystes.
Que faire avec les titres d’IGM, Brookfield Property et Lassonde? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
La Financière IGM (IGM, 28,09 $) : un bon contrôle des dépenses
Même si le gestionnaire d’actifs montréalais a dévoilé un bénéfice inférieur aux attentes au premier trimestre, Gary Ho, de Desjardins Marché des capitaux, bonifie sa recommandation à «achat».
La société, détenue à majorité par Power Corporation, a dévoilé un bénéfice par action ajusté de 0,68$, inférieur au consensus des analystes de 0,71$.
Ce n’est pas la nouvelle qui retient l’attention de l’analyste qui souligne que la Financière IGM a diminué ses prévisions de dépenses pour 2020, excluant les commissions, de 5%. «Par le passé, la direction a établi une grande crédibilité à l’égard de ses prévisions de dépenses et la baisse de 5% est une bonne surprise», commente-t-il.
Gary Ho ajoute que les fonds communs de la filiale Placements Mackenzie continuent d’enregistrer une bonne performance à long terme par rapport à ses pairs. Il souligne que 59% des fonds sont cotés quatre ou cinq étoiles par la firme indépendante Morningstar. Près de 74% des fonds sont dans le premier ou deuxième quartile pour le rendement sur une période de dix ans. Il en est de même pour 69% des fonds sur un historique de trois ans et cinq ans.
Du côté d’IG Gestion de patrimoine, l’analyste apprécie le fait que le nombre de conseillers se soit stabilisé. Il juge que l’attention renforcée sur les clients fortunés commence à porter fruit.
L’analyste s’attend à ce que la Financière IGM dévoile d’autres bonnes nouvelles quant à sa performance dans les prochains trimestres, ce qui permettrait de justifier une évaluation plus généreuse du titre, selon lui.
La cible est bonifiée de 31$ à 33$.
Brookfield Property (BPY, 9,39 $US) : une punition trop sévère
Le moment est difficile pour le propriétaire d’immeubles, mais la réévaluation qu’en fait le marché est trop sévère, croit Matt Logan, de RBC Marchés des capitaux.
Il faudra s’attendre à une baisse de la valeur des propriétés dans le commerce de détail et dans l’hôtellerie au cours des trois à neuf prochains mois, croit-il. «Par contre, nous pensons que cette érosion de la valeur nette et les autres risques sont plus que tenus en compte dans la valeur du titre », commente l’analyste qui souligne que l’action s’est dépréciée de 49% depuis le début de l’année.
Matt Logan semble croire que le dividende sera maintenu. Il note que la société mère Brookfield Asset Management veut projeter l’image d’une société qui prend des décisions à long terme, même dans les périodes difficiles. Il note aussi que la société mère pourrait vouloir conserver la flexibilité financière que lui procure le dividende qu’elle reçoit.
Il note que BPY détient 5,5 G $US de liquidités disponibles, soit 1,8 G$US en encaisse et 3,7 G$US en crédit accessible.
La cible sur le titre coté à la Bourse de New York est abaissée de 22 $US à 18 $US.
Industries Lassonde (LAS.A, 136,43$) : de bonnes nouvelles à court terme
Ryan Li, de la Financière Banque Nationale, reste sur les lignes de côté, même si le producteur de jus a dévoilé des résultats nettement supérieurs aux attentes.
L’entreprise de Rougemont a dévoilé un bénéfice par action de 3,31$ tandis que le consensus anticipait un bénéfice de 2,28$.
La société a profité d’un bond de la demande dans la foulée de l’augmentation des achats en épicerie pendant la pandémie. La direction a noté que la situation s’est stabilisée au cours du deuxième trimestre, mais est revenue à la normale.
Financière Banque Nationale a donc révisé ses prévisions pour l’année 2020 et 2021. Elle prévoit un bénéfice par action de 12,34 $ en 2020 (plutôt que 10,20$) et de 12,44$ en 2021 (plutôt que 11,44$).
Ces bonnes nouvelles ne sont pas suffisantes pour inciter Ryan Li à bonifier sa recommandation. Malgré le vent de dos, il note que le contexte demeure difficile pour la consommation de jus à plus long terme et que plusieurs enjeux commerciaux aux États-Unis persistent.
L’analyste attend d’être convaincu que la hausse des ventes est soutenable et de voir une amélioration des marges.
Il réitère sa recommandation «performance de secteur » et augmente sa cible de 155$ à 160$.