Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.
Que faire avec les titres de Industrielle Alliance, Enerplus et Groupe TMX ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Industrielle Alliance (IAG, 51,10 $): hausse du dividende de 8,4 %
Bien que les bénéfices du premier trimestre ont été quelque peu inférieurs aux prévisions des analystes, la société d’assurance de Québec a annoncé qu’elle haussait son dividende à 0,45 $ par action, soit une augmentation de 8,4 %.
L’analyste Scott Chan de Canaccord Genuity a réitéré sa recommandation d’achat et il maintient son cours cible à 63 $.
L’Industrielle Alliance a réalisé un bénéfice par action de 1,28 $ pour les trois premiers mois de l’année, alors que le consensus des analystes tablait sur 1,42 $. La société pour sa part avait estimé que ses bénéfices se situeraient entre 1,25 $ et 1,35 $, note l’analyste.
Un taux d’imposition de 24 %, un peu plus élevé que prévu, a diminué les bénéfices par action d’environ 0,05 $, estime l’analyste. Il croit que le taux d’imposition se rapprochera de l’objectif de 20-22 % de la société au cours des prochains trimestres.
À ceux qui s’inquiétaient de l’impact des inondations au Québec, la direction a indiqué que l’effet serait d’environ 0,02 $ par action sur les bénéfices du deuxième trimestre.
Les résultats du premier trimestre indiquent une croissance rapide du secteur des prêts automobiles. Les créances ont été de 573 millions en hausse de 50 % sur l’année précédente. La direction indique s’être fixé une limite de 750 millions qui sera atteinte en 2020, avant de réévaluer ses objectifs pour les années subséquentes. Pour l’instant, cette croissance rapide s’accompagne d’un faible taux de mauvaises créances, note l’analyste.
Le ratio de solvabilité au premier trimestre a été de 124 %, soit 2 points de pourcentage de moins qu’au trimestre précédent. Il demeure néanmoins supérieur à l’objectif de 110 % à 116 % de la direction, indique l’analyste.
Enerplus (ERF, 11,87 $): encore plus de rachats d’actions
Les résultats du premier trimestre du producteur de pétrole et de gaz de Calgary ont répondu aux attentes, indique Kristopher Zack, analyste chez Desjardins. La production de 88,6 millions de barils d’équivalents pétrole par jour représente exactement ce que les analystes prévoyaient.
Les flux de trésorerie provenant des opérations de 168 millions de dollars ont pour leur part excédé les prévisions de 11%. Quant aux dépenses en capital, elles ont été de 161 millions, légèrement inférieurs aux prévisions de 167 millions.
L’analyste de Desjardins a une recommandation d’achat sur le titre, et son cours cible est de 20$.
La production devrait être supérieure lors du deuxième trimestre, prévoit-il, soit à l’intérieur d’une fourchette de 97,5-100 millions de barils d’équivalents pétrole, reflétant principalement une plus forte activité du programme au Dakota du Nord.
La firme annonce qu’elle onfle son budget de dépenses en capital. De 565-635 millions, il passe à 590-630 millions. L’analyste prévoit que ces dépenses seront financées à partir des flux de trésorerie.
Compte tenu d’un contexte favorable, la direction d’Enerplus entend accélérer son programme de rachat d’actions, indique l’analyste. Il estime que la firme a racheté 1,7 million d’actions au premier trimestre, et un total de 3 millions depuis le début de l’année. Le programme prévoit que la société peut racheter jusqu’à 16,7 millions d’actions sur une période de 12 mois, soit environ 7 % des actions en circulation dans le public.
«Selon nous, Enerplus est la mieux placée parmi les sociétés que nous couvrons pour appliquer cette stratégie compte tenu de sa flexibilité financière», conclut Kristopher Zack.
Groupe TMX (X, 91,16 $): solides résultats, le titre bondit
Le cours de l’action de Groupe TMX s’est apprécié de plus de 7,5% le 10 mai après la divulgation d’excellents résultats trimestriels marqués principalement par une bonne discipline au niveau des coûts, explique Nik Priebe, analyste chez BMO Marchés des capitaux.
Des frais généraux et administratifs inférieurs aux prévisions ont permis à l’opérateur de marchés financiers de réaliser un bénéfice par action de 1,30$ alors que le consensus des analystes le situait plutôt à 1,22$. Des dépenses moindres aux chapitres de la compensation et des systèmes d’information et de négociations ont aussi contribué aux résultats, note l’analyste.
Groupe TMX a poursuivi son expansion par l’acquisition de VisoTech, une firme établie à Vienne qui fournit des solutions de négociations à court terme dans le secteur de l’énergie. VisoTech sera amarrée à la plateforme de Trayport. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une transaction significative sur le plan financier, elle démontre l’intention de TMX d’augmenter sa base de revenus récurrents lorsqu’une occasion d’acquisition se présente, explique l’analyste.
Plusieurs facteurs incitent Nik Priebe à maintenir sa recommandation de «sur-performance», dont un bon levier d’opération, une discipline au chapitre des coûts, et un certain pouvoir de fixation des prix.
De plus, le titre se négocie à escompte par rapport à ses concurrents, estime l’analyste de la BMO. Le cours actuel équivaut à 16,4 fois les bénéfices prévus en 2019, alors que ses concurrents internationaux se négocient plutôt à 21,8 fois. En conséquence, il hausse son cours cible de 95$ à 105$.
