Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

À surveiller: Innergex, NFI Group et NuVista Energy

Jean Gagnon|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Innergex, NFI Group et NuVista Energy

(Photo: La Presse Canadienne)

Que faire avec les titres de Innergex, NFI Group et NuVista Energy? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Innergex (INE, 20,55 $): Regardons 12 mois en avant, suggère l’analyste de la BMO

L’entreprise québécoise active dans le développement de la production électrique provenant de sources renouvelables, soit l’hydroélectricité, l’éolien et l’énergie solaire, a présenté des résultats en-deçà des attentes pour son 2e trimestre, et son titre s’est fait malmener en bourse mercredi, cédant près de 5%.

Mais Ben Pham, analyste chez BMO Marchés des capitaux, croit pour sa part que le rapport financier indique une amélioration des tendances quant à la production et au momentum que pourra générer certaines acquisitions, comme celle de 18 MW conclue tout récemment au Chili d’une valeur de 40,5 millions $US.

Selon l’analyste, la firme devrait profiter de sa journée des investisseurs prévue le 15 septembre pour mettre en lumière la tendance positive au chapitre de ses flux de trésorerie. En conséquence, il maintient sa recommandation de «sur-performance» et son cours cible de 23$.

Innergex rapporte des bénéfices avant impôts, intérêts et amortissement (BAIIA) ajustés à son 2e trimestre de 146 millions, alors que le consensus des analystes se situait à 159 millions. La différence s’explique surtout par l’absence dans les résultats des sites Flat Top et Shannon qui sont maintenant considérés comme des actifs à vendre depuis le 1er avril à la suite des tempêtes qui ont sévi au Texas. Au total, la production hydroélectrique s’est située au niveau de sa tendance à long terme, mais l’éolien était à 92% et le solaire à 83%.

L’analyste ne s’étonne pas de la faiblesse du titre si l’on ajoute l’arrêt des activités de Kwoeik Creek à la suite des dommages occasionnés par les feux de forêt en Colombie-Britannique. Mais cette situation est temporaire et les assurances devraient couvrir les pertes financières, selon lui.

Si l’on regarde 12 mois devant, on peut prévoir que la situation va s’améliorer alors que la production retrouvera un niveau plus approprié, que la croissance organique se poursuivra et que de nouvelles acquisitions contribueront au développement de la compagnie, croit l’analyste de la BMO.

 

NFI Group Inc. (NFI, 29,56 $): Le titre bondit de 9% à la suite des résultats trimestriels

NFI Group Inc. (NFI, 29,56 $): Le titre bondit de 9% à la suite des résultats trimestriels

Le titre du constructeur d’autobus de Winnipeg s’était fait démolir à l’arrivée de la pandémie l’an dernier, chutant de près de 70% en un mois. Puis, il a tout regagné en mois d’un an. Toutefois, depuis le début de l’année 2021, il se négociait à l’intérieur d’un couloir de fluctuations plus étroit dont la tendance était néanmoins à la baisse. Mais la publication des résultats du 2e trimestre a permis au titre de rebondir de 9%, ce qui laisse croire que cette tendance s’est possiblement inversée.

Les ventes ont atteint 583 millions pour le trimestre alors que Cameron Derksen, analyste à la Banque Nationale, prévoyait 565 millions. La firme a livré 989 autobus, ce qui est supérieur à la prévision de 975. Les bénéfices avant impôts, intérêts et amortissement (BAIIA) ajustés a été de 51,9 millions, alors que l’analyste tablait plutôt sur 43 millions. La direction a réitéré qu’elle prévoyait réaliser un BAIIA entre 220 et 240 millions pour l’ensemble de l’année 2021.

À la fin du 2e trimestre, le carnet de commandes de NFI se situait à 8 168 commandes fermes et des options totalisant 4,25 milliards comparativement à 8 586 et 4,35 milliards à la fin du 1er trimestre. Mais le nombre de soumissions a bondi de 48,4% durant le trimestre, et les dirigeants de la firme prévoient que l’adjudication des contrats s’accélère d’ici la fin de 2021 et au début de 2022.

Par ailleurs, l’analyste de la Banque Nationale abaisse quelque peu ses prévisions pour 2022, car il anticipe un ralentissement de la demande de nouvelles autobus l’an prochain, repoussant ainsi une partie de la reprise à l’an 2023. Il croit néanmoins que la firme est en bonne voie pour atteindre l’objectif de 400 millions de bénéfices en 2025 formulé par la direction.

L’analyste réitère sa recommandation de «surperformance» et son cours cible demeure à 32$. Il prévoit une reprise soutenue de l’utilisation du transport en commun grâce à un apport significatif au financement de la part des gouvernements. Et si la firme s’approche de son objectif de 400 millions de bénéfices, son cours cible à plus long terme du cours du titre sera alors d’environ 43$.

 

NuVista Energy Ltd. (NVA, 3,21 $): Des résultats quand même positifs, selon l’analyste de Desjardins

NuVista Energy Ltd. (NVA, 3,21 $): Des résultats quand même positifs, selon l’analyste de Desjardins

Bien que le titre du producteur de pétrole et de gaz naturel de Calgary ait cédé 5,59% de sa valeur en bourse à la suite de la divulgation de ses résultats trimestriels, Chris MacCulloch, analyste chez Desjardins, estime que ces résultats sont dans l’ensemble légèrement positifs. Notons que les bourses nord-américaines étaient plutôt en mode baissier durant la séance de mercredi.

La direction a également réitéré ses prévisions pour l’ensemble de l’année, tout en indiquant que son attention demeurait dirigée vers l’exécution de son plan de croissance tout en continuant de diminuer son endettement.

NuVista a généré des flux de trésorerie de 0,25$ par action, légèrement supérieurs à la prévision de 0.24$ par action de l’analyste. Il estime que la production de 51 485 barils équivalent pétrole, ce qui est également supérieur à sa prévision, est la raison derrière le niveau des flux de trésorerie.

La direction annonce que son budget de dépenses en capital demeure 230-250 millions pour 2021, ce qui maintiendra la production au niveau actuel. Mais dès le 4e trimestre 2021, la direction entend augmenter la cadence de façon significative avec un objectif de production de l’ordre de 80 000-90 000 barils qui pourrait être atteint au début de l’année 2023.

L’analyste de Desjardins recommande l’achat du titre en vue d’un cours cible de 5$