Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

À surveiller: Innergex, Transcontinental et Apple

Denis Lalonde|Publié le 07 septembre 2021

À surveiller: Innergex, Transcontinental et Apple

Apple a accepté de modifier ses règlements pour permettre à certains développeurs d’applications de mettre en œuvre des systèmes de paiements en dehors de l’App Store. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres d’Innergex énergie renouvelable, Transcontinental et Apple? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Innergex énergie renouvelable (INE, 20,45$): expansion américaine en partenariat avec Hydro-Québec

Innergex énergie renouvelable a finalisé un financement par voie de prise ferme de 251 millions de dollars afin de financer une acquisition américaine en partenariat avec Hydro-Québec.

Les deux partenaires se connaissent très bien puisque la société d’État possède une participation de 19,9% dans Innergex.

Innergex et Hydro-Québec avaient annoncé le 17 août une première acquisition à parts égales dans le cadre de leur alliance stratégique en mettant la main sur le portefeuille d’actifs hydroélectriques Curtis Palmer dans l’État de New York. Les actifs d’une puissance de 60 mégawatts (MW) étaient la propriété d’Atlantic Power.

Le montant total de l’acquisition est de 310 millions de dollars américains, soit 387,5 millions de dollars canadiens. La valeur de la transaction est assortie d’une clause de révision de prix sous réserve de l’évolution du cours du marché du New York Independent System Operator (NYISO).

Le NYISO est un organisme sans but lucratif dont la mission est de réguler la vente de gros d’électricité dans l’État de New York et de s’assurer du bon fonctionnement du réseau.

Innergex entend utiliser 194 millions de dollars provenant du financement pour financer l’acquisition, et le reste servira à financer les activités générales de l’entreprise, y compris des «initiatives de croissance futures».

«Avec un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) moyen annuel de 53 millions de dollars et des flux de trésorerie disponibles de 49 millions de dollars, l’acquisition profitera à Innergex à très court terme», croit l’analyste Rupert Merer, de la Banque Nationale, qui précise que la transaction pourrait être conclue aussitôt qu’au quatrième trimestre de l’exercice 2021.

L’analyste estime que le marché de la consommation d’électricité dans l’État de New York est en bonne santé et que les actifs acquis vont bénéficier de la présence d’Hydro-Québec dans la région.

Rupert Merer y va d’une recommandation de «surperformance» sur le titre d’Innergex, avec un cours cible sur un an de 27 dollars.

 

 

Transcontinental (TCL.A, 24,22$) : un titre peu coûteux pour miser sur la reprise

Transcontinental (TCL.A, 24,22$) : un titre peu coûteux pour miser sur la reprise

L’imprimeur et éditeur Transcontinental dévoilera ses résultats financiers du troisième trimestre de son exercice 2021 demain et l’analyste Drew McReynolds, de RBC Marchés des capitaux, anticipe des chiffres mitigés en raison de la fermeture de certains commerces non essentiels en raison de la pandémie, de la hausse du prix de la résine et des faiblesses de la division des revêtements spécialisés.

«Tout cela masquera un renforcement des résultats sous-jacents», écrit l’analyste, selon qui le potentiel de l’entreprise reste intact.

«Transcontinental reste un titre peu coûteux pour miser sur la reprise économique avec le retour de la croissance annuelle du côté des volumes de circulaires alors que le trafic dans les boutiques physiques reprend du tonus», estime l’analyste.

Drew McReynolds rappelle aussi que les activités d’emballage de la société, qui comptent pour près de 60% de ses revenus, sont en phase d’accélération et que les activités d’impression et d’édition sont en croissance de plus de 10%.

«Nous anticipons que le trimestre de mai à juillet continuera de montrer des marges bénéficiaires sous pression et anticipons des revenus de 614 millions de dollars (+4,5% sur un an) et un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) de 108 millions de dollars (-22,9% sur un an)», note l’analyste.

Le consensus des analystes est à 613 millions de dollars pour les revenus et à 114 millions de dollars pour le BAIIA.

Drew McReynolds réitère sa recommandation de surperformance et son cours cible sur un an de 27 dollars.

 

 

Apple (AAPL, 154,30$US) : une concession qui aura peu d’impacts

Apple (AAPL, 154,30$US) : une concession qui aura peu d’impacts

Apple a accepté de modifier ses règlements pour permettre à certains développeurs d’applications de mettre en œuvre des systèmes de paiements en dehors de l’App Store.

Selon les détails de l’accord qui doit entrer en vigueur en 2022, les applications de type «lecture» pourront donner accès à du contenu acheté précédemment sur d’autres plateformes, qu’il s’agisse d’abonnements à des magazines, des journaux, des livres, de la musique, des séries télévisées ou des films, sans payer de commission à Apple.

Des entreprises comme Netflix et Spotify, par exemple, pourront bénéficier de ce nouvel accord.

L’analyste Wamsi Mohan, de Bank of America, estime que cette entente aura peu d’impact sur la valeur du titre d’Apple : «Nous évaluons le manque à gagner à 5 milliards de dollars américains, ou à une diminution de 0,20$US du bénéfice par action de l’entreprise, dans le pire des scénarios», écrit-il.

Si jamais l’entente devait s’étendre aux développeurs de jeux vidéo, son discours pourrait toutefois changer. Citant des données de SensorTower, l’analyste affirme que près de 63% de tous les revenus de l’App Store d’Apple sont liés à l’industrie du jeu vidéo, comparativement à 8,1% pour le divertissement, 5,7% pour les photos et les vidéos, 2,7% pour la musique, 2,4% pour les livres et 0,5% pour les actualités.

L’AppStore d’Apple génère des revenus annuels d’environ 24 milliards de dollars américains.

Wamsi Mohan réitère sa recommandation «neutre» sur le titre d’Apple et son cours cible sur un an de 160 dollars américains. La capitalisation boursière de l’entreprise est de plus de 2500 milliards de dollars américains.