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À surveiller : Intact, Fiera et Power Corporation

Stéphane Rolland|Mis à jour le 16 avril 2024

Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement.

Que faire avec les titres de Intact, Fiera et Power Corporation? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Intact (IFC, 108,99$): un des meilleurs choix, selon RBC

La chute des marchés offre une occasion de mettre la main sur l’assureur de dommage Intact, croit Geoffrey Kwan, de RBC Marchés des capitaux. Son titre que l’analyste cotait « performance de secteur » se trouve désormais sur sa liste d’achat, ce qui constitue une très forte bonification.

M. Kwan juge qu’Intact est le meilleur investissement de son univers, qu’il s’agit du titre le plus défensif. Il a toujours aimé les perspectives de l’assurance de dommage et souligne que la direction a un bon historique de performance. L’évaluation était la seule chose qui l’incitait à rester sur les lignes de côté.

Cette barrière n’existe plus. Le titre qui s’échangeait à un sommet de trois fois sa valeur comptable a reculé à un ratio de deux fois, note-t-il.

L’analyste estime que l’assureur n’est pas trop exposé à la COVID-19 dans le sens que la majorité de ces contrats ne couvrent pas cette éventualité, ces clients commerciaux étant assurés pour les pertes liées à des dommages comme le feu ou les inondations.

RBC Marchés des capitaux abaisse tout de même sa cible de 153 $ à 140 $. Cette révision est due à des revenus d’intérêt inférieur ainsi qu’à une différente cible pour le ratio prix-valeur comptable, qui passe de 2,7 à 2,4 fois. Rappelons que le titre s’échange aux alentours de 2 fois pour le moment.

 

Fiera (FSZ, 5,81$): un analyste perd son optimisme

 

Fiera (FSZ, 5,81$): un analyste perd son optimisme

Des questions se posent à la fois sur les catalyseurs du gestionnaire de portefeuille au moment où son effet levier est élevé et sur la soutenabilité de son dividende, juge Jaeme Gloyn, de la Financière Banque Nationale.

La recommandation de l’analyste passe de « surperformance » à « performance de secteur ». M. Gloyn charcute la cible de plus de la moitié, de 14 $ à 6 $. Avant la note, son pari optimiste se basait sur une forte croissance de l’actif sous gestion et une amélioration de la marge avant intérêts, impôts et amortissement. La visibilité sur ces deux éléments est maintenant réduite, selon lui.

Pour le moment, la société a encore suffisamment de flux de trésorerie pour soutenir son dividende, estime l’analyste. Par contre, cette prévision ne tiendrait plus si la valeur de l’actif sous gestion devait reculer d’un autre 5 %.

 

Power Corporation (POW, 19,27$): un dividende qui traduit la confiance

Power Corporation (POW, 19,27$): un dividende qui traduit la confiance

Même si le titre de Power Corporation n’agit pas comme un titre défensif, il ne s’agit pas nécessairement d’un mauvais endroit où se réfugier en période de COVID-19, juge Paul Holden, de CIBC Marchés mondiaux.

L’augmentation de 10 % du dividende est une autre démonstration que la société ne devrait pas subir une insuffisance de capital nécessitant un abaissement du dividende, juge l’analyste.

La volatilité entourant le COVID-19 aura inévitablement un impact sur la valeur nette de l’actif et le bénéfice par action en 2020 de Power Corporation, prévoit l’analyste, qui abaisse sa prévision de bénéfice par action de 2020 de 3,36 $ à 3,27 $.

M. Holden maintient sa recommandation « neutre ». Il abaisse sa cible de 36 $ à 22 $ pour tenir compte du déclin des titres de la Financière IGM, de la Great-West et de Pargesa.