Que faire avec les titres d’Intact, Tesla et Merck? Voici quelques recommandations d'analystes.
Que faire avec les titres d’Intact, Tesla et Merck? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Intact (IFC, 102,93$) : à surveiller dans le quatrième trimestre
Doug Young, de Desjardins Marchés des capitaux, va surveiller quatre éléments dans les résultats du quatrième trimestre de l’assureur-dommage, qui seront publiés le 5 février.
D’abord, l’analyste anticipe qu’il y aura une amélioration du côté de l’assurance personnelle d’automobile. Il reste des risques, cependant, notamment l’augmentation des coûts des dommages subis par les voitures. Ensuite, il pense que la contribution positive des réserves de l’an dernier sera à un creux historique de 2% à 4%. Troisièmement, l’analyste estime que les activités commerciales devraient s’améliorer en raison d’une augmentation des prix et d’une croissance de l’économie de partage. Quatrièmement, il attendra une mise à jour au sujet de l’intégration de l’acquisition OneBeacon.
L’analyste anticipe un bénéfice par action de 1,73 $, une baisse par rapport au 1,83$ de l’an dernier. Le consensus est plus optimiste à 1,80$.
Outre le quatrième trimestre, il juge que l’équipe de direction est «solide», que le titre est peu corrélé au marché et que la société a un bon historique en matière d’intégration des acquisitions.
M. Young maintient sa recommandation à « conserver », mais monte sa cible de 102$ à 104$ pour tenir compte du passage du temps.
Tesla (TSLA, 298,92 $US) : du rêve à la réalité
Tesla a le potentiel de croître à long terme, mais les attentes sont beaucoup trop optimistes, prévient Joseph Spak, de RBC Marchés des capitaux, qui fait passer sa recommandation de «performance de secteur» à « sousperformance».
«Pendant des années, Tesla a vendu le rêve du bouleversement du monde du transport et d’une croissance hors de l’ordinaire», commente l’analyste. «Mais la réalité frappe maintenant que Tesla doit faire une production de masse et doit composer avec le défi de trouver des économies d’échelle et de dégager de fortes marges», ajoute-t-il.
En plus de la réduction du crédit d’impôt destiné à l’achat d’un véhicule électrique aux États-Unis, M. Spak constate que l’offre et la demande ne sont pas bien arrimées. Pour le moment, l’analyste pense que la demande serait supérieure à un point où Tesla ne parviendrait pas à être rentable.
Ceci étant dit, l’analyste réitère qu’il croit que Tesla a un potentiel de croissance à long terme. Il émet l’hypothèse que la société vende 1 million d’unités à 55 000 $US à des marges avant intérêt, impôts et amortissement de 12%. Cette prévision est réaliste, mais optimiste, selon lui. Si la société n’a pas dilué son actionnariat d’ici là et qu’elle s’échange à un multiple plus mature de 15 fois les bénéfices en 2025, le titre vaudrait 195 $US. «Même avec un scénario optimiste, la prime de près d’un tiers sur ce chiffre est une «prime Elon Musk».»
La cible passe de 290 $US à 245 $US.
Merck (MRK, 75,83 $US) : trop optimiste
Le marché met trop d’espoir dans le Keytruda, un médicament pour le cancer du poumon, tandis que la concurrence pourrait s’intensifier, prévient Alex Arfaei, de BMO Marchés des capitaux.
«Les attentes de la rue sont atteignables, mais elles ne laissent pas de place pour les bonnes surprises, estime l’analyste. Elles semblent sous-estimer la concurrence dans l’oncologie, un segment très actif.»
M. Arfaei pense que Merck dépend trop du Keytruda et qu’elle devrait consacrer plus d’efforts à la recherche et développement.
L’analyste rappelle qu’il était optimiste quant au potentiel du Keytruda, et qu’il l’est toujours. Il juge cependant que le marché s’est emballé et a dépassé ses propres attentes.
Il abaisse sa recommandation de «surperformance» à «performance de secteur». La cible reste à 80 $.