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À surveiller: les titres qui ont attiré votre attention

lesaffaires.com|Mis à jour le 15 avril 2024

(Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.

Que faire avec les titres de la Banque TD, Marché Goodfood et Boralex? (Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Banque TD (TD, 74,83 $): des marchés financiers volatils

S’il faut rater totalement la cible, aussi bien que ce soit la faute du secteur Marchés financiers. C’est ainsi que l’analyste Gabriel Dechaine de la Financière Banque Nationale titre son commentaire sur les résultats du premier trimestre de la Banque TD.

Celle-ci annonçait jeudi dernier que le bénéfice par action pour la période avait atteint 1,57 $, bien en-deçà du consensus des analystes qui tablait sur un bénéfice de 1,71 $ par action.

Confronté à une forte volatilité, le secteur Marchés financiers a subi une perte nette de 17 millions à la suite d’une chute des revenus de 35 % et d’une augmentation des dépenses de 14 %.

C’est la première perte que ce secteur subit depuis 2008, note l’analyste. « Mais il est préférable que la perte se produise dans ce secteur qui est le plus petit de la banque que dans un secteur plus important telle sa plateforme d’opérations auprès des particuliers », dit-il.

À la suite de ce premier trimestre, la direction indique qu’elle prévoit maintenant que la croissance des bénéfices par action en 2019 se situera au bas de la fourchette de 7 % à 10 % qu’elle avait établie en début d’année. Elle hausse néanmoins son dividende de 0,07 $ à 0,74 $ par action.

La prévision est quelque peu optimiste, selon l’analyste de la Financière. Pour sa part, il réduit sa prévision de bénéfices par action pour l’année 2019 de 6,93 $ à 6,70 $, ce qui signifie une hausse de seulement 4 % sur ceux de 2018. Il abaisse son cours cible de 85 $ à 83 $.

 

Marché Goodfood (FOOD, 3,39$): plus d’abonnés que prévu

Le chef de file des solutions de repas à domicile a dévoilé une hausse de 26% à 159000 du nombre de ses abonnés actifs par rapport au trimestre précédent.

Ce total au 28 février 2019 est 161% de plus qu’un an plus tôt à la même date. La croissance provient surtout de nouveaux gains en Colombie-Britannique et en Alberta, neuf mois après l’ouverture de l’usine à Calgary.

Frederic Tremblay, de Desjardins Marché de capitaux, avait prévu 141000 abonnés, ce qui lui fait dire que le total de 170000 qu’il vise pour la fin de 2019 pourrait être dépassé.

C’est signe à son avis que les efforts de marketing ciblé de la société, la notoriété de sa marque et la qualité du service fonctionnent.

De nouvelles options de repas tels que le Nutri15 ou les «smoothies-déjeuners» ont aussi connu un haut taux d’adoption, indique aussi la société.

La récente émission d’actions de 21M$ à 3,50$, réalisée en février, aura des répercussions positives pour la société puisqu’elle ajoutera à sa capacité, automatisera certaines tâches, élargira son offre, les revenus par abonné et éventuellement ses marges en gagnant des parts de marché, fait valoir M. Howlett.

Son cours cible inchangé de 4$ repose sur un multiple de 1,25 fois les revenus prévus en 2019 et de 0,9 fois ceux projetés en 2020. Il réitère sa recommandation d’achat.

Même s’il continue de croire que Goodfood sera éventuellement acquise, comme les autres acteurs de son industrie, la société peut créer de la valeur pour ses actionnaires dans l’intervalle.

L’analyste rappelle que les acteurs de l’industrie des repas prêts à cuisiner ont reçu des offres de 1,5 à 3 fois les revenus dans des transactions.

Boralex (BLX, 18,39 $): vent favorable en France

Bien que les résultats du quatrième trimestre aient été inférieurs aux attentes, la reprise du secteur éolien en France incite l’analyste Ben Pham, BMO Marchés des capitaux, à maintenir sa recommandation de « sur-performance ». Il réduit néanmoins son cours cible de 24 $ à 22 $.

Les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajustés ont totalisé 121 millions au quatrième trimestre 2018, soit 18 millions de moins que la prévision de l’analyste de la BMO.

Mais celui-ci constate que le secteur éolien en France a retrouvé sa cadence moyenne à long terme, comme il l’avait d’ailleurs prévu. Ce sont les résultats de l’éolien et de l’hydroélectricité au Canada qui ont été inférieurs aux moyennes à long terme, n’atteignant que 79 % et 68 % de celles-ci respectivement.

Malgré ces résultats, la direction de l’entreprise québécoise réitère sa prévision de BAIIA ajustés se situant dans la fourchette de 480-500 millions pour l’année 2020.

Pour sa part, Ben Pham opte pour une approche prudente. Il diminue sa prévision de BAIIA de 496 millions à 470 millions pour l’année 2019 et 515 millions à 497 millions pour 2020, craignant que les conditions à l’origine des performances inférieures aux moyennes à long terme puissent persister.