(Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.
Que faire avec les titres de Bombardier, de SNC-Lavalin et de Theratechnologies? (Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Bombardier (BBD.B, 2,71 $): Le redressement est sur la bonne voie
Bien que le cycle d’exploitation (working capital cycle) se soit alourdi récemment, Bombardier demeure en bonne voie de rencontrer les objectifs de rentabilité et de flux de trésorerie qu’elle s’était fixés pour 2020.
C’est ce qu’a pu constater Fadi Chamoun, analyste chez BMO Marchés des capitaux, lors d’une récente visite aux installations de Bombardier à Montréal qui lui a permis de rencontrer quelques dirigeants du secteur des avions d’affaire de la firme.
Si le cycle d’exploitation du manufacturier d’avions et de trains s’est alourdi au cours des derniers mois, c’est principalement du à des délais de livraison de la division Transport et à l’achat en janvier du programme de production des ailes de l’appareil Global 7500 qu’opérait la firme Triumph Group de Red Oaks au Texas, explique l’analyste.
Durant sa visite, l’analyste a perçu que le développent du Global 7500 s’effectue tel que prévu. Cet appareil est un élément important de l’amélioration de la rentabilité et des flux de trésorerie de la firme au cours des deux prochaines années, estime-t-il.
Bombardier a pu renflouer ses liquidités par la vente d’actifs non-essentiels, ainsi que par le refinancement de certaines dettes à court terme, note l’analyste. Selon lui, Bombardier devrait voir ses bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) doubler en 2019 comparativement aux niveaux de 2016.
Fadi Chamoun réitère sa recommandation de «surperformance» et maintient son cours cible de 5$ pour les 12 prochains mois.
SNC-Lavalin (SNC, 34,36 $): Un analyste surpris
Dereck Spronck, analyste chez RBC Dominion Securities, s’est dit surpris de la réaction des investisseurs vendredi à la suite de l’annonce que la société vendait une partie de sa participation dans l’autoroute à péage 407 dans la grande région de Toronto. Le cours de l’action, déjà près de son creux, a perdu 1,62% lors de la dernière séance de négociations de la semaine.
Pour sa part, l’analyste voit d’un bon oeil l’impact de cette transaction. D’abord, la vente partielle cristallise à un prix attrayant la valeur de cet actif dont SNC conserve plus du tiers de sa participation. Mais aussi, elle solidifie le bilan financier de l’entreprise tout en lui fournissant des liquidités supplémentaires qui pourront être utilisées à des fins de rachats d’actions ou pour de nouvelles acquisitions.
Selon l’analyste, la réaction plutôt froide des investisseurs s’explique par le prix obtenu qui se veut peut-être quelque peu inférieur aux évaluations qui avaient été faites, ainsi que par l’incertitude qui plane toujours sur les activités d’ingénierie et de construction de la firme devant le risque de poursuites criminelles.
L’analyste de la RBC écarte ces deux facteurs négatifs. Il estime le prix de la transaction à 27$ par action après impôts. Bien que certains, dont lui-même, avaient avaient plutôt estimé la valeur à 30$ par action, Dereck Spronck souligne qu’il s’agit tout de même d’une création de valeur significative compte tenu qu’en 2015 cet actif était évalué à 15$ par action.
L’analyste souligne également que le cours actuel de l’action n’accorde qu’une valeur d’environ 6$ par action aux activités d’ingénierie et de construction de SNC. Cela ne représente que 4 fois les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) estimés pour 2020 de ce secteur, alors que les concurrents commandent plutôt un ratio de 8 fois.
L’analyste maintient sa recommandation d’achat et son cours cible de 44$.
Theratechnologies (TH, 7,90$): Résultats inférieurs aux attentes
Pour la première fois Theratechlogies publie des résultats financiers en dollars américains. Pour son premier trimestre 2019, elle a réalisé des revenus de 15,1 millions $US, alors que les attentes se situaient à 17 millions. Les bénéfices ajustés avent intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ont totalisé 1,5 millions, nettement inférieurs aux prévisions de 4,7 millions.
Ces résultats en deçà des attentes sont principalement attribuables aux ventes du médicament TRAGARZO qui est sur le marché depuis seulement trois trimestres, signale Endri Leno, analyste à la Financière Banque Nationale. Les ventes de l’autre principal médicament de Theratech, l’EGRIFTA, ont pour leur part rencontré sa prévision.
L’analyste souligne que des résultats positifs quant aux effets du médicament sur la maladie du foie gras (NAFLD/NASH) font que les ventes augurent bien pour les prochains trimestres, ainsi pour la demande d’approbation du médicament en Europe.
Quant au TROGARZO, bien que les ventes de 6,1 millions au premier trimestre étaient inférieures à la prévision de 7,3 millions de l’analyste de la Financière, celui-ci prévoit une amélioration pour les prochains trimestre dû au fait que 87% des américains ont maintenant accès au médicament, comparativement à 83% au quatrième trimestre 2018.
Endri Leno maintient sa recommandation de «surperformance», mais il réduit néanmoins son cours cible de 12$ à 11,25$